SNIM 2016

Communiqué de presse n°6 : la cinquantaine dans la force de l’âge !

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La cinquantaine dans la force de l’âge !

Entre une course nuit aux allures de Volvo Ocean Race, un temps printanier, un vent offrant des conditions de navigation diverses et variées et de belles “fiestas“, la SNIM des 50 ans n’a pas manqué à sa réputation de rendez-vous sport et rock ! Chacune des catégories a accouché d’un vainqueur qui a su gérer l’alternance des difficultés ! Rendez-vous en 2017 !

SNIMaddict !

A quatre secondes de l’heure limite (15h) pour lancer une manche, Philippe Faure, Président de comité du rond nord ( IRC1, 2, 3) n’a pas boudé son plaisir d’en renvoyer une seconde et dernière, pour clore cette édition en beauté. Les habitudes ont parfois du bon ! Et la SNIM s’évertue à offrir des conditions de navigation variées aux participants sur un terrain de jeu validé par tout marin qui se trouve entre Marseille et Knokke le Zout. Avec un jour de gros temps, un jour de vent bien établi et deux jours de tactiques, la 51è du nom a permis aux 1500 marins présents de s’éclater durant quatre jours. Dès vendredi, la flotte est partie sur une queue de vent d’est, avec une bascule en mistral noir et son lot de grosses vagues. Le tout avec un vent soutenu et des rafales à 38-40 nœuds.

Samedi, conditions de rêve. Le petit mistral s’est ensuite établi au nord-ouest avec une houle résiduelle qui restait de la veille et un vent de 15 nœuds, sous un beau soleil printanier !
Dimanche heureux, avec pluie et un vent qui a reviré à l’est pour une douzaine de nœuds, et une bascule nord ouest, arrivée assez tard et pas très franche. Et enfin, vent nord-ouest un peu hésitant, ambiance brises côtières, avec des options pour rechercher la pression, pour le lundi de pâques !

A l’arrivée, les podiums complets sont :
En IRC1, Team Vision Future s’offre un superbe grand chelem avec sept victoires, pour une première place, avec sept petits points. Après le “bouillon“ de la course de nuit, l’autre TP52 de la flotte, Arobas 2, s’est bien repris en accrochant un podium, juste derrière Magic Twelve de François Pailloux, le local de la classe, qui s’offre la dernière manche.
Le trophée Jean-Paul Letrosne, du bateau le plus rapide en temps réel, revient logiquement à l’élégant VOR 70 du Team SFS aux mains de Lionel Péan et de son équipe de choc.

En IRC2, la petite surprise de cette SNIM est à mettre au crédit des Tropéziens de Team Chalets du Soleil, qui raflent la mise devant Glen Ellen V, l’immense favori de la catégorie. Avec cinq victoires et deux deuxièmes places, l’équipage de Philippe Saint-André a bouleversé la donne dans une catégorie “très marseillaise“. Geranium Killer avec Dimitri Deruelle à son bord, complète le podium.

En IRC3, Gilles Pagès l’avait annoncé dès le premier jour. “Je viens pour gagner“. Le Héraultais sur TIP a joint les paroles aux actes. Les Hyérois d’Euro-Voiles terminent à la deuxième place devant le breton/belge Mataf. Déroute imprévue des deux gros outsiders marseillais Jin Tonic (malgré deux victoires) et Tahina Socafluid qui terminent à des modestes 6e et 7e place.

En IRC4, Sun Day l’emporte face à une belle concurrence, pour la deuxième année consécutive. Meltem, le bateau le plus éloigné de l’ensemble de la flotte (Banyuls), prend la deuxième place, avec deux belles victoires pour clore cette SNIM. Ar Wech All complète le podium.

En Surprise, les Suisses ont fait le déplacement avec beaucoup de sérieux et d’application, en prenant les deux premières places du championnat Méditerranée avec CER2 Genève Aéroport (Nicolas Groux) devant Tchhheüstekip (Olivier Legeret). Le Tricolore Goaly (Nicolas Beauregard) complète le podium.

Enfin, en Grand Surprise, la victoire revient à l’inoxydable Loïc Fournier-Foch.

Le bilan de Raymond Lamberti (Président de la Société Nautique de Marseille)

“Cette SNIM a été rock’n Roll ! Avec 130 bateaux et 1500 marins, nous avons eu un plateau quantitatif et qualitatif, à la hauteur de nos espérances. Je tiens à remercier la totalité des participants, car c’est grâce à eux que la manifestation est belle et qu’elle se déroule dans les meilleures conditions que ce soit sur le plan de la navigation et de la sécurité. L’ensemble des parcours a pu être réalisé grâce à l’excellence de nos comités de course, qui a permis de disputer un nombre conséquent de manches. Mention également à nos 95 bénévoles, sur le pont depuis une semaine, de 6h à minuit. Je remercie enfin nos partenaires institutionnels que sont la Ville de Marseille, le Conseil Départemental 13, le Conseil Régional PACA et la Métropole. Nous avons également la grande satisfaction d’avoir à nos côtés, la Banque Populaire Provençale Corse, partenaire officiel de la Fédération Française de voile.
La 52e édition de la SNIM se déroulera durant l’année Marseille Capitale européenne du sport. A cette occasion, nous espérons revoir l’ensemble des présents cette année, et nous aimerions que les coureurs ravis puissent faire la publicité nécessaire autour d’eux, pour un objectif d’une SNIM à 200 bateaux !“

Marie Barnue, la tacticienne qui n’arrête pas de gagner !

Pour ce week-end pascal, Marie Barnue a quitté son laser pour embarquer à bord d’un habitable. Elle n’a pas encore vingt ans mais son palmarès est déjà impressionnant : championne de France espoir de laser radial, 2e au championnat d’Europe des –19 ans en 2014. L’an dernier, sa première SNIM s’est soldée par une victoire de son bateau, Sun day. Même combat en 2016 où le bateau de Frédéric Nicaise s’impose au général, en IRC 4 après cinq manches victorieuses. “Il y a beaucoup plus de bateaux que l’an dernier en IRC 4, ça fait plus de compétition, plus de sport”, raconte-t-elle. “On sait qu’à la SNIM, il y a toujours de belles courses et beaucoup de jeu, et puis c’est agréable d’être accueilli avec le petit-déjeuner et l’apéritif tous les jours… C’est une ambiance que l’on ne voit pas partout.“ Une femme tacticienne sur un bateau d’hommes ? Elle éclate de rire : “Je ne m’étais même pas posé la question ! Le tacticien est respecté et écouté, que ce soit un homme ou une femme, n’a aucune importance. Je navigue avec cet équipage depuis toute petite, l’ambiance à bord est géniale… et c’est évident pour chacun que les femmes ont toute leur place sur un bateau.“

Surprise partie

Ils sont venus de toute la Méditerranée pour leur championnat qui se déroule durant la SNIM. Sandro Kuster, lui, vient de Zurich, et avec son équipage d’Hypnotic, ils ont fait dix heures de route pour venir courir à Marseille. “C’est notre première vraie régate de cette ampleur. Ici, il y a bien plus de vent qu’en Suisse, ça aussi c’est nouveau pour nous ! Nous avons pu visiter un peu la ville, c’est très beau, et pour la navigation c’est un plaisir. Nous sommes très contents et nous reviendrons naviguer dans la rade à la première occasion !“
L’équipage de Mister X vient de Palavas pour sa 1è SNIM. “Je mets une mention très très bien pour cet éco-évènement, explique Anne-Laure Serre, pour le recyclage, pour les gobelets à conserver… C’est vraiment important de sensibiliser tout le monde à l’écologie, surtout les générations plus âgées qui n’ont pas encore ce réflexe. Niveau mer c’était parfait, un comité de course très réactif et professionnel, des parcours agréables et une bonne gestion pour une flotte aussi importante. Nous reviendrons avec plaisir !“ Malgré un podium manqué de peu…

Des Bretons à Marseille !

“C’est quand même beaucoup plus facile de faire venir des Bretons à Marseille que l’inverse : mes vieux os sont attirés par le soleil et mes yeux, par les paysages magnifiques de la rade“, blague-t-il. Jean-Yves Le Gall est belge, mais l’équipage à bord de son bateau Mataf est breton. Ils témoignent : “C’est une belle ambiance que l’on trouve ici ; il y a moins d’unités qu’en Bretagne, mais davantage de gros bateaux. Sur la course de nuit, avec des conditions pareilles, nous avons eu un petit goût de tour de France à la voile avec un bateau couché, une quille en l’air et un spi en voile de kitesurf, des claques à 38 nœuds…“ Le skipper reprend : “Pour moi la SNIM, c’est la régate incontournable si on veut entrer dans le circuit des régates en Méditerranée. C’est une vraie porte d’entrée, en termes de notoriété et de date dans la saison, et tout ça me donne envie de venir installer mon bateau à Marseille…“
Corentin Douguet fait également partie de l’équipage de Mataf et si c’est sa première SNIM, il est pourtant loin d’être un novice en voile. Figariste, il a gagné la mini-transat en 2005, a décroché deux troisièmes places sur la solitaire du Figaro en 2007 et en 2010, a gagné le Tour de Bretagne en 2015… “La SNIM pour moi c’est une belle épreuve, connue, réputée, et comme j’adore régater en Méditerranée c’était l’occasion de découvrir cette régate. Maintenant que nous avons pris nos repères, nous comptons bien revenir l’an prochain… et la gagner !“

Après la moto, le Figaro !

Denis Bouan est un champion retraité de la moto de vitesse. Vainqueur à neuf reprises du Tour de France moto (DarkDogTour) et champion de France Super Sport. “Après 17 ans, explique-t-il, j’ai eu envie de troquer ma moto pour un Figaro et je me suis offert celui d’Alain Gautier. Ça m’amuse ! J’aimerais monter un projet Figaro. Je viens de faire les 400 miles de Saint-Tropez en solitaire pour m’exercer, et le mois dernier, j’étais sur EFG Bank Monaco avec Sydney Gavignet, où nous avons remporté le Tour d’Arabie…“
Même combat que Jean Galfione ou Luc Alphand !

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