SNIM50e : La vie avant le foot !

SNIM50e : La vie avant le foot !

En ouverture du match OM-PSG, la SNIM a offert un joli spectacle lors d’une journée magique sur le plan d’eau marseillais avec du vent persistant et du soleil omniprésent. Ou presque. Et de la bagarre sur l’eau. De quoi redonner du baume au cœur de Lionel Péan dont le SFS II vient d’achever une course effrénée contre le temps afin d’être présent en ce début de saison. Jean-Pierre Champion, le président de la Fédération Française de Voile a apprécié son déplacement marseillais !

Goûteux comme un agneau pascal
Décidément, la grande course apparaît comme un serpent de mer pour cette 50ème édition. Opportunément annulée samedi soir pour cause de prévisions de vent un peu trop musclées dans la nuit, elle a tout autant été remise aux calendes grecques dimanche par peur d’une pétole galopante. Il y a des années, comme ça, où on ne navigue pas la nuit. Ce qui ne veut pas pour autant dire qu’on dorme, les concerts de samedi comblant ce vide existentiel. Le foot aussi…
Malgré un vent de 20 nœuds (plutôt frais) dans la matinée, le souffle d’Éole devait progressivement se transformer en râle d’asthmatique durant la journée, virant du Nord au Sud dans un demi-tour somnifère de la rose des vents. La réalité aura été moins sinistre, le vent gardant quelque vigueur en fin de journée. La faute à un anticyclone trop gonflé repoussant les moindres dépressions. Mais le meilleur chasseur de dépression demeure le soleil, magnifique en ce dimanche pascal…
Chez les IRC 1, 2 et 3, un apéro avec deux bananes, histoire de profiter des 15 nœuds de Mistral avant l’amollissement prévu. Puis un côtier, initialement de 16 milles, réduit à 13, avec une bouée au large de La Vesse et le tour du Frioul. L’A40 RC Glen Ellen V de Joël Xiberras et le GP 42 Team Vision Future de Jean-Jacques Chaubard s’adjugent les bananes (en temps compensé parce qu’en temps réel, c’est évidemment le VOR 70 SFS de Lionel Péan qui a fini devant) chez les IRC 1 et 2. Chez les IRC 3, victoires pour le Farr 36 d’Yves Ginoux Weekend Millionnaire et le Sun Fast 3600 de Gilles Pages Tip. Sur le côtier, l’XP 44 Alizée de Laurent Camprubi et l’A35 Jin Tonic Sequel de Bernard Daurelle finissent la journée avec… la banane.
Chez les IRC 4 et les Grand Surprise, en rade sud, une première banane avec un vent très nord avant une pétole digestive, histoire de grignoter quelque chose, et un réveil éolien, timide mais suffisant pour éplucher trois nouvelles bananes. “Vraiment magique“ selon Corine Aubert, la présidente du comité de course.
Côté sportif, chez les IRC 4, le JDK1010 de Frédéric Nicaise Sun Day, l’A31 de Christophe Heurtault Atlog et l’X34 Almogaver d’Antoine Illes (deux fois) ont pris les palmes du jour. Chez les Grand Surprise, Areva et Banque Populaire PC (trois fois) se sont attribués les victoires du jour
Chez les IOR, enfin, le Clipper Kertios 3 de Franck Bourriot signe un succès.
Une journée idyllique qui en appelle une dernière, laquelle devrait, selon toute vraisemblance et selon les prévisions météo, promettre du beau et du bon.

La course continue sur l’eau pour SFS II !
Il parle d’une course effrénée, mais dans son esprit, bien sûr, ce n’est pas de la SNIM dont il s’agit. Évidemment. La course, c’est celle entreprise le 17 janvier, le jour où SFS a brûlé dans un hangar à Cogolin, pour trouver un autre bateau, un autre VOR 70 (ce qui ne court pas les mers) et le préparer pour être prêt pour le lancement de la saison. Un sprint échevelé. Lionel Péan en est encore essoufflé. Ou presque.
“On avait un contrat à honorer, celui d’être présent sur les courses de cette première partie de saison, les 900 Nautiques, cette SNIM puis, fin mai, la Bosphorus Cup à Istanbul (après un coup de peinture). Ce fut compliqué de trouver un autre bateau à vendre si rapidement. Et puis, détourner un cargo pour faire traverser l’Atlantique au SCA qui servait de bateau d’entraînement à l’équipe de Samantha Davies (l’ex-Puma qui a fini 3ème de la dernière Volvo Ocean Race). Le préparer…“ On peut comprendre à quel point Marseille et sa rade ont du lui paraître calmes.
La SNIM, Lionel Péan et son équipage en profitent pour peaufiner les réglages. “Sur les 900 Nautiques, on a pu travailler les manœuvres au large, ici on peaufine, on travaille le détail. En sachant que des bananes d’ 1,5 mille, avec ce type de bateau, c’est un peu dur. On n’a pas le temps d’envoyer le spi et on doit rester très conservateur dans les options en course.“ Les 14 membres de l’équipage et les invités redonnent vie à ce SFS II, comme si rien n’était arrivé. Demeure la couleur rose du grand mono, seul vestige de cette histoire.
Comme du rose aux joues qui marquerait celui qui vient d’achever une course effrénée.

Jean-Pierre Champion : “Monter une grande classe de monotypes sur la SNIM!“
Jean-Pierre Champion, le président de la Fédération Française de Voile, présent sur la 50e SNIM, a pris beaucoup de plaisir à suivre cette troisième journée de courses. Ce passage a conforté le Président – qui n’a jamais caché son attachement à la Méditerranée – dans une de ses idées fortes “Je n’étais pas venu depuis quelques années, mais j’ai pris énormément de plaisir dans cette rade marseillaise. Quant au Vieux-Port, c’est vraiment un endroit magique…“ Le grand patron de la voile française en a profité pour dresser un constat sur cette 50e édition. “Malgré une météo délicate les jours précédant la manifestation, cette 50e édition rassemble bien plus de concurrents que l’an passé. C’est une belle concentration, avec notamment de très belles unités, que l’on ne voit plus beaucoup en Atlantique.“ Mais encore… “Il manque une grande classe de monotypes que nous allons essayer de mettre en place dans les années à venir ! L’idée étant de faire à la fois du nombre, mais aussi du bon niveau. Nous allons voir avec des classes comme les J70, les Melges 20 ou les SB20. Ces bateaux, plus petits, se développent beaucoup plus. Ils sont facilement transportables, les équipages sont moins nombreux et leur équipement est de moindre importance…“
En attendant une nouvelle classe monotype, qui rejoindrait la flotte des Grand Surprise présente depuis deux ans, le Président de la Fédération conclut sur une note positive. “Je trouve que la SNIM a pris le bon virage et retrouve un nouvel élan dans son développement, malgré les difficultés économiques que la voile subit depuis quelques années. C’est rassurant d’avoir des épreuves traditionnelles et solides, comme la SNIM, qui structurent le calendrier de voile.“

SNIMNIOUSES N°3

 

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