Communiqué de presse n°5 : intensément SNIM !

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SNIM 1966-2016

Intensément SNIM !

Après une première journée mouvementée, une deuxième journée ensoleillée et ventée, le dimanche de Pâques a encore offert une longue et belle journée de navigation, avec jusqu’à quatre manches validées pour certaines séries. Pour le tiers de la flotte encore en course pour la gagne, dans chacune des catégories, les bananes du jour avaient une petite saveur de quitte ou double ! Pertes et profits sur la SNIM !

Des perdants, mais pas encore de gagnants !

A mi-course, les traits du visage commencent à être tirés. La grande course est passée par là, la soirée antillaise de la veille n’a pas arrangé les choses, sans parler de l’heure de sommeil en moins.

La grisaille du ciel n’altère pas l’humeur badine de l’ensemble des coureurs, ravis de la traditionnelle douceur chocolatée du dimanche de Pâques, tombée du ciel sur le pont de leur bateau. “On les apprécie, sourit-on sur Vito, qui a arraché une belle troisième place sur la dernière manche de samedi. Gian Marco Magrini, le Luxembourgeois a monté un partenariat avec la SNST et la Mairie de Saint-Tropez pour donner leur chance aux jeunes. A bord, des étudiants aixois, toulonnais, niçois et des espoirs du Pôle match race d’Antibes. Son souhait ? “Fédérer la flotte des A40RC de Méditerranée afin qu’ils se retrouvent sur les mêmes régates du circuit IRC“. Un vœu partagé par Joël Xiberras, le barreur de Glen Ellen V, qui apprécie “de se retrouver dans une catégorie qui a des airs de monotypie…“

Le bateau de la SNM, après une somptueuse grande course, tarde à confirmer sur les parcours banane dominés par le surprenant et “tout aussi surpris“ Team Chalets du soleil, qui enchaine les performances depuis deux jours, avec un magnifique accessit dans le côtier du jour et quatre victoires au total.

Chez les grandes unités, Ecbatane a rendu les armes, après la fracture au poignet et au bras d’Alain Monnier, son propriétaire. Le bateau reste à quai, pendant que Team Vision Future fait une razzia des manches. Du côté d’Arobas 2, l’équipage continue d’apprivoiser le nouveau TP52 pris en main, seulement cinq jours avant la SNIM. Et le souvenir est encore vivace de la mésaventure survenue au large de Cassis. “C’est une petite Ferrari, sourit un brin soulagé Christophe Bouvet, le skipper du Team depuis cinq ans. “On découvre son fonctionnement et on y va pas à pas. Je suis très satisfait de mon équipage, notamment durant la course de nuit, lorsque l’un de nos équipiers est tombé à la mer, vers 22h. Chacun dans son rôle, nous avons appliqué la règle de l’homme à la mer, de manière très stricte et avec sérénité. Déclenchement de la balise AIS, déclenchement homme à la mer sur ordinateur, déclenchement de la bouée flottante automatique et surveillance non stop de l’homme à la mer par l’un des équipiers…“

A l’occasion de cette journée qui a permis d’enchaîner banane, côtier (16 miles) et banane, le TP52 tropézien a repris du poil de la bête, terminant à une poignée de secondes de l’autre TP52, dans la première manche du jour.

Les IRC4 en terminent, de leur côté, avec leur 7e course. Sun Day, le JPK 1010 de Frédéric Nicaise truste les victoires, avec cinq premières places en sept courses. Les Varois seront difficiles à déloger…

La relève au collège…

Louis Barbet est le benjamin de la compétition. A 14 ans, il entame sa deuxième SNIM, tout sourire, sur Kertios 3. Pour sa première, il en avait à peine 10 mais il s’en souvient comme si c’était hier. “Ma première SNIM était aussi ma première régate… et ma première grande émotion marine : je me souviens d’un grand bord de près où nous nous prenions des claques de 45 nœuds, avec une gîte incroyable. Je n’ai pas eu peur, mais plutôt une bonne adrénaline, confiant dans mon père qui skippait. Depuis lors je meurs d’envie de refaire une SNIM pour retrouver ces conditions sportives. Je suis ravi de pouvoir embarquer à nouveau ! » Humble, Louis en oublierait presque de nous dire qu’il est champion de France en optimiste, 1er français aux championnats du Monde d’optimiste. Son rêve ? Un podium aux Jeux Olympiques, un jour.

Pourtant, il est très attiré par l’habitable qui lui promet déjà un avenir brillant. Louis s’est déjà fait embaucher sur la saison de la voile classique pour barrer un 6MJI, un joli voilier de tradition de la Nautique, et espère s’envoler vers la course au large… tout en restant fidèle, chaque année, à cette SNIM qui l’a toujours tant fait rêver.

Marseille : connexion Grand Surprise

Il vient d’enchaîner six victoires en huit manches mais ne pense même pas à l’évoquer. Loïc Fournier-Foch, créateur de Team Winds et skipper de Vieux-Farceur, se sent maintenant chez lui à Marseille. Inspiré, cet originaire de l’Ouest est installé depuis cinq ans dans la région et se démène pour ramener des Grands Surprises dans la plus belle rade du Monde dont il est tombé amoureux. “Depuis 2013, Marseille commence à devenir LA ville pour les séminaires d’entreprise et je profite de cette vague positive pour faire découvrir la ville vue de la mer. Notre philosophie, c’est de forger l’esprit d’équipe !“

Le baptême du feu

Pour l’équipage de Delphy, c’est une première : la première « vraie » régate pour ces marins, -des membres du comité d’entreprise d’EDF- qui, jusque-là n’avaient guère couru que des régates corporatives d’amateurs. “C’est clairement un autre niveau !“ confie «Manau», Emmanuel Rome, skipper du Grand Surprise. “Il y a des exigences techniques d’un niveau au-dessus : on n’a pas le droit à l’erreur, et il faut garder des capacités de concentration et des forces physiques maximales toute la journée. Quand on n’est pas habitué, ça surprend !“ Il conclut en un regard sur son équipage : “C’était une belle journée, forte et intense en émotions !“ Et ça se voit : ils sont épuisés et mouillés, mais le sourire est sur toutes les lèvres.

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