Grand Prix d'Italie en mini 6.50 : mais où est le vent ?

Grand Prix d’Italie en mini 6.50 : mais où est le vent ?

Marc-Alexandre Bertrand, soutenu par la SNM avec son mini 6.50, revient sur son premier grand Prix d’Italie et nous raconte ses impressions…

“Le Grand Prix d’Italie qui s’est déroulé début avril a été une course usante pour les nerfs, mais avec comme toujours, des paysages sublimes qui arrivent à remonter le moral.

Quelques jours avant le départ de la course, me voici à Gênes avec un bateau démâté car il est arrivé par la route. Je commence à avoir l’habitude de mater mon bateau juste avant les courses ! Tout se passe bien. Le bateau et l’équipage sont prêts dans les temps. Oui, je parle d’équipage car cette course autour de la Corse se court en double, mon équipier est Claude, le propriétaire du bateau.

Le samedi, le départ est donné dans de bonnes conditions. La remontée au près se passe bien, on arrive avec tous les autres Minis à la première marque de parcours, l’île de Galinara. Mais le vent tombe brusquement et nous nous retrouvons tous arrêtés. Certains bateaux arrivent à trouver de petites veines de vents qui leurs permettent de prendre de l’avance. Commencent ainsi deux jours et demi de recherche de la moindre petite brise. Nous ne sommes pas chanceux à ce jeu, et au large d’Ajaccio nous pointons à l’avant dernière position, avec presque 8 heures de retard sur le peloton ! Mais nous ne lâchons rien ! Ces moments difficiles se passent dans la bonne humeur avec Claude.

Dés que nous avons réussi à retoucher du vent, nous faisons tout notre possible pour revenir dans la course. Après le passage des Bouches de Bonifacio, cap sur l’île de Galinara. Il s’ensuit une nuit avec des manœuvres toutes les dix minutes et une bonne montée d’adrénaline lorsque nous évitons un cargo à une centaine de mètres ! Nos efforts ne sont pas vains car au bout de 24 heures nous passons l’île avec les autres bateaux. S’ensuit une magnifique nuit au clair de lune accompagnée de dauphins, nous sommes heureux d’être là !
 

Après le passage de l’île de Montecristo, commence la remontée vers Gênes. Pas toujours facile de naviguer avec un vent un peu faible et une mer perturbée par les courants. Après le passage du Cap Corse commence une nuit à grande vitesse, travers au vent avec des creux de presque deux mètres, mais quel plaisir de voir le loch afficher 13 nœuds.
 
On s’est battu pour l’arrivée, car au petit matin nous sommes trois bateaux très proches. Commence une guerre du bateau qui arrivera à descendre le plus au vent sans louper d’empannage ! Nous passons finalement la ligne d’arrivée en septième position sur 16 bateaux de série. Nos poursuivants sont respectivement à une et trois minutes derrière nous.
 
Nous sommes contents d’être arrivés !
 
Le bateau a encore besoin de réglages, et le skipper de repos. Il y a donc un changement de programme, je ne participerai pas à la 222 Mini Solo.
 
La prochaine course aura donc lieu fin août en Espagne. Je vais profiter de l’été pour continuer à me préparer et à m’entraîner.”

PARTAGER