A l’occasion de la 55ème édition de la Snim, la Société Nautique de Marseille hisse les couleurs de la flamme sur le plan d’eau sélectionné pour les Jeux 2024. Rendez-vous incontournable des équipages français et internationaux, la Semaine Nautique Internationale de la Méditerranée accueille aussi des solitaires et des duos, précurseurs des nouvelles épreuves de course au large au programme de la 33ème Olympiade.
Lili Sebesi : espoir olympique et marraine de la Snim
Pour l’édition 2020, la marraine de la Snim est une athlète 100% Nautique : Lili Sebesi, barreuse en 49erFX, un dériveur vif et impétueux avec lequel – en duo avec Albane Dubois – elle vise une sélection pour les Jeux de Tokyo, sans perdre de vue ceux de Paris évidemment ! “Notre classement de 4ème aux Mondiaux en Australie le mois dernier place notre candidature sous les meilleurs auspices” analyse la jeune sportive qui porte les couleurs de la SNM. “Il reste encore quelques régates qui sont autant de marches vers la sélection. On ne lâchera rien !“. Très attentive à la course en monotype, qu’elle a notamment pratiquée en match racing, Lili suivra également avec intérêt les évolutions des habitables et notamment ceux en double, une discipline amenée à se développer avec l’introduction d’une épreuve de course au large mixte au Jeux 2024. “Je pense que la place des filles va évidemment augmenter grâce à ce type d’initiative, qu’il va y avoir des filières, des recrutements, des vocations. Nous avons souvent été cantonnées à courir dans des équipages féminins. La vraie richesse vient incontestablement de l’addition, et non du remplacement.“
Une autre perspective favorise la participation des équipages réduits à cette édition de la Snim : la première étape de la Transquadra dont la Société Nautique de Marseille accueille le départ le 14 juillet prochain. Cette transatlantique en deux volets à destination du Marin en Martinique – avec une escale à Madère – est ouverte aux amateurs de plus de 40 ans et se court en solitaire ou en double. Pour la première fois de son histoire, le coup de canon sera donné de la cité phocéenne pour sa partie méditerranéenne, et la Snim fait partie des étapes importantes à sa préparation. Pour cette raison, la Nautique a programmé une soirée au rythme endiablé du Ti punch et de la musique Antillaise, autant de “madeleines de Proust” pour Lili Sebesi qui, bien que née à Marseille, a passé une grande partie de son enfance et à découvert la voile en Guadeloupe.
Course en équipage : convergences
Le plateau s’annonce également relevé du côté des équipages en IRC.
En IRC 0, le champion Méditerranée en titre de la classe vient à Marseille tirer les premiers bords de la saison : c’est Arobas2, un bateau au palmarès impressionnant, initialement construit pour l’actuel roi d’Espagne chez Cookson en Nouvelle Zélande sur une coque de TP52 dessinée par Botin, mais qui n’est pas dans la box rule du fait de la taille augmentée de son mât. Depuis 2016, c’est Gérard Logel et son équipage qui le mènent, et qui ont notamment accroché à son étrave le titre ORC classe 1 de la Middle Sea Race 2019.
Un autre bateau est attendu avec intérêt par les observateurs et craint par ses concurrents : C’est Daguet 3, le Ker 46 de Frédéric Puzin, qui arrive de l’autre côté de la planète auréolé de sa récente victoire dans la Sydney Hobart, mythique course qui relie l’Australie à la Tasmanie entre Noël et le jour de l’an. Seul équipage français inscrit au départ Daguet 3 a notamment pu compter pour cette belle performance en ORCi sur le vainqueur de la Transat Jacques Vabre en Class40, Sam Goodchild, et d’autres pointures de la course au large comme Thomas Rouxel et Nicolas Troussel.
En IRC2 la pression est sur les épaules de Michel Gendron à la barre du Sydney 46 Adrenaline. Si l’an dernier il a remporté la Snim dans sa classe avec un équipage de Russes, il n’a pas oublié que tout s’est joué dans l’ultime manche, entamée avec 25/30 nœuds de Mistral et terminée après une renverse “mort subite” qui lui a sourit plus qu’à la concurrence. Il aimerait évidemment en faire autant cette année avec son équipage marseillais, idéalement paritaire composé de 6 équipiers et 6 équipières, avec notamment une fille à la manœuvre au poste de n°1. Membre du pôle course de la Nautique pour la deuxième année, son but est également d’ajouter quelques étapes du circuit IRC Méditerranée à son programme 2020 pour tenter d’inscrire son team sur le podium.
Du côté des équipages étrangers, attendus en nombre cette année encore en provenance de l’Allemagne, la Belgique, la Hollande, la Russie ou la Suisse, un One Tonner néerlandais fait figure d’épouvantail, le Carkeek 40 Hitchhiker. Au cours des trois dernières années, ce bateau skippé par Bas de Voogt – qui fera sa toute première apparition à la Snim – a toujours terminé sur le podium dans la série Fast40 + ou à la One Ton Cup. Particularité de la Snim, une grande course est au programme pour toutes les classes IRC jusqu’à la classe 3 incluse.
Monotypes : effet de Surprise
Chez les monotypes, la compétition fait rage et le niveau est très élevé parmi les équipages des Grand Surprise qui auront à cœur d’égaler les 10 manches courues en 2019. Pour ce qui est des Surprise, l’enjeu est encore plus important puisque les régates de la Snim ont été retenues, pour la quatrième année consécutive, pour servir de support au Championnat Méditerranée, une épreuve remportée sur le fil du rasoir l’an dernier par Hegoa mené par l’équipage venu de la région Occitanie de Maxime Faure (Asbbvoile). Témoin de l’engagement dans la série, le monotype vainqueur avait en fait terminé à égalité de points avec Petit Tabac, de l’équipe helvétique Frank Reindhardt (CN Morgien), et à une courte tête devant le team Souezh d’Eric Limouzin du Cercle de la Voile d’Arcachon. A noter que les Surprise, qui n’entrent dans la compétition qu’à partir du samedi, avaient tout de même validé 8 manches lors de la 54ème édition de la Snim. Toutes les régates des monotypes se courent en rade sud.
Focus : EDF rejoint le club des partenaires
Premier producteur en énergie renouvelable et premier fournisseur d’électricité de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, EDF développe des solutions innovantes et œuvre pour une consommation en électricité sobre et respectueuse de l’environnement. Ainsi, EDF a décidé d’entrer dans le groupe des partenaires de la Société Nautique de Marseille pour apporter son soutien au club dans son approche énergétique. Ce partenariat sera l’occasion pour EDF, acteur majeur de la transition énergétique, de mieux faire connaitre des solutions d’efficacité énergétique innovantes et durables dans les domaines comme l’autoconsommation, la production d’énergie renouvelable ou encore la mobilité propre.