Ça balance pas mal à la SNIM !
La première demi-journée et la grande course n’étaient qu’une mise en jambe. Après avoir mis à profit un joli courant d’ouest vendredi après-midi pour envoyer un grand côtier pour les IRC 1,2 et 3, et enchainer les bananes pour les IRC 4 et les Sport Boat en rade sud, la journée de samedi s’est ouverte avec une jolie brise aux couleurs du Mistral : un mètre de clapot, 20-25 nœuds de nord ouest et un grand ciel bleu ont servi de terrain de jeu aux quelques 100 bateaux en délire de la 49 ème SNIM. Figures libres et imposées à tous les étages, pour le plus grand bonheur des régatiers.
Et vous, la nuit, c’était comment ?
”Extraordinaire”, ”une journée parfaite”, ”des conditions merveilleuses” ”on a fini avec la tombée du jour le coucher de soleil sur les iles et les calanques, le bec de l’aigle c’était absolument magnifique”. Sans surprise, c’est SFS, le grand cigare en carbone noir de Lionel Péan et ses hommes qui ont eu les honneurs de la ligne. Arrivé à 20h43, le commando a bouclé les 53 milles, avec un passage par l’ile verte à la Ciotat, en moins de 6 heures, même si le rating de cet engin de guerre a laissé place au classement à deux des plus véloces sociétaires de la Nautique, le très célèbre A40 Glen Ellen V, devant le Grand Soleil Lady First, dans les mains de Jean-Paul Mouren, et le First 45 Vertigo à bord duquel tactique un certain Thierry Fouchier. En Irc 3, qui avait un parcours limité à l’est par la bouée de Cassidaigne, le bonheur d’être en mer est tout aussi présent. La grande course est finalement revenue en compensé à l’A35 Tchin Tchin devant le First 35 Tahina en sandwich entre un autre A35 Jin Tonic Sequel efficacement placé sur le plan d’eau par Alain Fédensieu. Le dernier concurrent des deux flottes a franchi la ligne d’arrivée à 1h ce samedi matin.
Samedi, c’est la folie !
Un régatier heureux est un régatier qui navigue. A parier qu’il n’y avait guère de malheureux samedi soir sur les pontons de la Société Nautique de Marseille ! Pas de répit pour les grandes unités qui – comme les plus petites – ont retrouvé le chemin du plan d’eau ce matin avec un décor en technicolor. Fi de la baisse de régime annoncée en milieu de journée – qui n’est jamais arrivée – et on enchaîne les bananes, ces fameux aller-retour dans le lit du vent, extrêmement techniques puisqu’ils nécessitent à la fois de nombreuses manœuvres et beaucoup de maitrise de la tactique de la régate en flotte. En rade nord, Georges Khorel a envoyé deux boucles d’une dizaine de milles chacune à 12h42 et à 14h15 avec un Mistral tonic établi aux alentours de 20-25 nœuds. De son côté, le président du comité des rouges Guy Guermond a régalé les IRC4 et les Sport Boat en enchainant deux manches de belles tenues.
En IRC1 et 2, la première manche est revenue aux XP44 Alizee, devant le Grand Soleil 50 Lady First (également second de la grande course) et le GP 42 Team Vision Future. En IRC 3 cette même manche a été remportée par l’A35 Joia, devant son confrère Jin Tonic Sequel et le Farr 36 Week-end Millionaire.
En rade sud, c’est Sun Fast 32 Télémaque gagne la première devant le Dufour 34 Meltem-Residhome et l’A31 Solenn.
Tous les résultats du jour, classements des manches et général sur le site de la Nautique
ILS ONT DIT
Thierry Fouchier, tacticien sur Vertigo (IRC1/2) : ”J’ai vraiment apprécié le parcours de la grande course, deux espèces de bananes en rade nord, avec le château d’If comme bouée sous le vent et puis un long portant jusqu’à l’ile verte, c’était tactique. Ensuite, c’était sympa parce que ce n’était pas ”tout droit” donc il a fallu jouer un peu et la remontée au près dans les calanques est toujours aussi magique avec le soleil qui se couche. La nuit, il se passe des choses, des bouffes qui arrivent dans tous les sens. Oui j’ai passé 8 heures sur l’eau parfaites.”
Lionel Péan, Skipper SFS (IRC1/2) : “Aujourd’hui, on a eu une magnifique journée de mistral en rade de Marseille, des rafales, des bascules. On a fait deux belles bananes et on aurait bien fait un côtier pour terminer la journée. On a même failli en faire un pour le plaisir, tellement les conditions étaient magnifiques. On était dans des forces de vent où on se sert que des voiles sur enrouleur à l’avant. On enroule, on déroule, c’est plus simple pour l’équipage. Concernant le bateau, nous sommes encore loin, sur l’eau de l’optimisation du fonctionnement du bateau. On est loin de ce que l’on pourrait faire avec ce bateau. Ce qu’on a appris en deux jours ? Que c’est dur pour l’équipage, c’est très physique. C’est dur pour l’équipe à l’avant, dur pour l’équipe dans le cockpit. Les manœuvres sont difficiles, il faut se coordonner, on a encore beaucoup de travail à faire. Globalement, entre le côtier, hier, avec un couché de soleil magique et les deux bananes dans la rade nord, on se régale !“
RÉGATE EN VUE
L’opération à destination du grand public orchestrée par l’Office de la Mer en partenariat avec la Société Nautique de Marseille a une nouvelle fois rencontré un succès total, affichant complet pour toutes les rotations, mais aussi au vu retours des 225 personnes présentes, malgré les conditions météo assez sportives ”Les personnes qui ont embarqué ont été ravies de participer à cette SNIM et d’avoir l’occasion de comprendre comment fonctionnait cette régate.” explique Martial Caspar, le directeur de l’Office ”Au-delà des Marseillais qui sont venus en nombre, nous avons également embarqués des Russes des Espagnol et de Belges. Nous sommes vraiment très heureux du partenariat entretenu avec les clubs, et notamment la Nautique, qui permet une ouverture des grandes compétitions de voile au public.” Prochain rendez-vous Régate en Vue, le 7 juin pour l’Humanitarian Sail Cup.
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