PLUS JAMAIS...

PLUS JAMAIS…

Posté dans : Actus-News

En ce lundi 6 avril, avant que la flotte de la SNIM ne parte en rade, Chantal et Danielle m’ont demandé comment je vivais mon changement de statut après être passé de régatier à membre de l’organisation ; et ayant entendu ma réponse, elles m’ont demandé avec une belle unanimité de rédiger le présent billet, ce que je fais avec plaisir.

Certes c’était Pâques mais dire que j’ai eu une révélation serait sans doute exagéré. Par contre, il est certain que ma vision de la régate ne sera plus jamais la même après cette expérience.

– PLUS JAMAIS je ne maugréerai en disant ” mais qu’attendent-ils pour lancer la procédure ? “. Je me souviendrai qu’après avoir mouillé le bateau comité, il faut que le directeur de course échange avec mouilleurs et viseurs avant de définir le cap de départ le plus approprié pour placer les bouées et le bateau viseur, que tous les mouillages (parfois plus de 125 mètres) aient croché et que les distances et angles avec le viseur soient réglés et stabilisés.

– PLUS JAMAIS je ne ” ferai la ligne ” sans avoir auparavant vérifié que le viseur est bien mouillé. Je me rappellerai que plus de la moitié des bateaux “font la ligne” sans avoir vérifié que le bateau viseur est fixe et que la présence de coureurs sur la ligne masque aux viseurs la vue du bateau comité retardant ainsi le mouillage de la ligne et donc le départ.

– PLUS JAMAIS pendant la procédure, je n’irai manœuvrer trop près du bateau viseur faisant passer davier, ancre ou bout-dehors à quelques centimètres de la tête de ses occupants tout en les inondant avec mon étrave.

– PLUS JAMAIS en course je ne passerai devant un bateau de l’organisation qui m’indique un changement de cap (par ex.) sans faire un petit signe lui indiquant que l’information est bien notée.

– PLUS JAMAIS je ne suspendrai la veille VHF ; d’abord pour éviter le ridicule d’avoir à demander une info qui a déjà été communiquée à tous, ensuite parce que le comité a peut-être besoin de précisions de ma part et enfin (surtout ?), parce que les échanges entre organisateurs sont riches en détails utiles au compétiteur.

Et puisque j’ai la chance de régater sur un 53′ et donc de revenir assez tôt à quai, je penserai dorénavant à boire mon premier ti’punch ou ma première bière à la santé du comité qui pointe encore les derniers arrivants, aux mouilleurs qui relèvent leurs bouées, à ceux qui ont passé leur journée à faire le bouchon, cuisant au soleil ou se trempant sous la pluie, à ceux qui restent à terre pour la sécurité et la coordination, bref à tous ces bénévoles qui font qu’une régate est aussi et surtout une fête.

Que le Président se rassure : je ne regrette pas, loin de là, qu’il m’ait (un peu) forcé la main.

Enfin, un grand merci à Axelle VANO pour m’avoir si bien guidé dans cet envers du décor.

Jean-Charles VINCENT

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