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Sea, sun and wind sur la 53e SNIM !

Posté dans : Actus-News

Après une première journée musclée qui a offert une grande course de toute beauté, la SNIM conserve ses bonnes habitudes avec un enchainement de parcours banane dans 20/25 nœuds d’ouest et un gros clapot. Ça bastonne dans la future rade olympique…

 

Quelques cernes, ici et là, se dissimulent derrière les verres fumés. C’est l’heure du petit-déjeuner, l’heure du debrieff en Off de la grande course. Les commentaires vont bon train, notamment sur les deux incidents de la veille. Dernier petit moment de quiétude, avant une deuxième journée qui s’annonce aussi musclée. Le président du comité de course a bien fait les choses sur la grande course, puisque tous les concurrents ont franchi la ligne d’arrivée avant minuit, aucun marin n’est dans le rouge. Seuls quelques bateaux ont “pris cher“. Bigouden ne repartira pas. Tout comme No Excape, le X412 de Bernard Flory, le président ami et voisin du CNTL, un grand fidèle de la SNIM.

“C’était un peu chaud au départ de la grande course, raconte Laurent Camprubi (TP52 – Alizée) avec des rafales à 35 nœuds, on a bien géré. On est parti en tête, avec un premier bord de près très long, et dur physiquement, beaucoup de vent, de mer… On a mis le bateau à l’eau, seulement ce jeudi, après un gros chantier. Il va falloir se remettre dans le rythme, car ça fait six mois qu’on n’a pas navigué. La reprise était musclée, on n’a rien cassé. Et puis on a accroché Team Vision Future pendant longtemps…“

Vainqueurs de la grande course en IRC3, et accessoirement de la Rolex Middle Sea Race 2017 toutes classes, les Russes de Bogatyr faisaient grise mine, ce matin, la crainte de ne pouvoir rejoindre la ligne de départ, à cause d’une panne de moteur.“ Igor Rytov, le propriétaire, était néanmoins satisfaits de ces deux premières journées : “La grande course s’est très bien passée ! On a eu beaucoup d’air au début, un peu moins sur la fin. Le bateau est à l’aise dans le gros temps, car il est assez lourd. C’était costaud sur l’eau, et je pense qu’on nous a entendu crier fort au loin.“

Aujourd’hui, l’heure est à un vent d’ouest soutenu. Du classique sur la SNIM, avec en gros, un soleil qui tape, beaucoup d’air et une mer hachée.

8 à 10 nœuds en rade nord, 10-11 nœuds en rade sud annoncés pour se mettre en appétit, puis un changement radical à partir de 14h, avec un vent forcissant de 20 nœuds en nord et 22 nœuds en sud. Puis 25 nœuds en fin d’après-midi. Des conditions idéales pour pousser les comités à engranger quatre manches consécutives. Résultat de la casse du jour : deux démâtages et quelques bobos moindres. En IRC4, des difficultés pour M’Lou2, un Tofinou 12, dont Jean-Sébastien Ponce est le skipper. “On a fait une bonne première course car le bateau est bien dans le petit temps. Mais on a préféré ne pas prendre le départ de la 2e manche pour éviter de casser, car le vent montait et on avait une faiblesse dans la bôme…“ Dimanche, c’est aussi du très grand classique attendu avec un gros coup de mistral !

Néophyte malgré lui

C’est sa première SNIM, mais il a une sacrée carrière derrière lui. Ancien de l’Olympisme, Laurent Delage navigue sur Arobas 2. “J’ai fait les J.O. après Marc Pajot (1972) en Flying Dutchman, mais avec moins de résultats que lui, plaisante-t-il. “Je suis content pour Marseille 2024, avec un super plan d’eau qui promet un beau spectacle et de belles régates.“ Le Cannois possède aussi un passé prestigieux de Sail Coordinateur sur trois Coupes de l’America et deux autres, aux côtés de Marc Pajot.

Le solo ? Plus jamais !

Christophe Bouvet est le skipper d’Arobas 2, depuis une dizaine d’années. Avant, il faisait du solo. Ça, c’était avant ! “En 2008, lors de la Cap Istanbul, j’ai passé quatre heures et demi dans l’eau. C’est Paul Meilhat guidé par d’autres concurrents qui m’a repêché. Depuis ce jour, je ne navigue plus en solo, je l’ai promis à ma femme et à mon fils…“

 

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