Le Ker 46 Tonnerre de Glen, le nouveau bateau de Dominique Tian continue à écrire de nouvelles pages à la saga des Glen ! Le but avoué du changement de bateau était de pouvoir participer à différentes Offshores, telle la mythique Rolex Middle Sea Race. Cette régate a débuté samedi 21 octobre depuis le port de La Valette à Malte. 99 bateaux ont pris le départ avec l’objectif d’accomplir le tour de la Sicile en passant derrière les îles de Pantelleria et de Lampedusa.
Cette année, après une montée vers le Détroit de Messine dans un temps de demoiselle, des conditions musclées avec une moyenne de 30 nœuds de vent, une mer démontée et de la pluie ont causé une avalanche d’abandons, plus de 60 au total ! Mais Tonnerre de Glen a plus que tiré son épingle du jeu. Après avoir effectué une patie de la course en tête, il a cassé sa bôme lors d’un dernier empannage, à l’approche de Lampedusa. Ses espoirs de l’emporter ont été malheureusement anéantis, mais la team ne lâche rien et termine sa course sous voilure réduite, la grand-voile tempête remplaçant la GV de course …
Mais quelle course ! Glen termine 6e au classement général et est le seul survivant dans sa catégorie IRC3 !
Pour Tonnerre de Glen, la Rolex Middle Sea Race clôture la saison 2017. Une très belle année pendant laquelle il a participé à 12 régates entre mars et octobre. Eric Daher, préparateur et team manager de Tonnerre de Glen revient sur la course : « Malgré notre rigoureuse préparation, une telle course révèle toujours des surprises et sert de loupe sur les améliorations à apporter. Le bateau doit être 100% prêt, l’équipage bien équipé, et l’avitaillement soigneusement réfléchi selon les météos rencontrées.
Et cette année, la météo nous a prouvé (après une moitié de course idyllique) que la mer peut être un rude combat : du Stromboli à Favignana, pendant 15h, au près, dans une nuit sans lune, face à une houle assez courte de 3 à 4 mètres et des vagues générées par un vent de 35 nœuds, vous démontrent ce que le mot Offshore signifie réellement. Même aguerris, 6 des 12 équipiers ont eu une période de nausée plus ou moins importante, ce qui modifie l’organisation des quarts, augmente la fatigue générale et peut amener à la faute ou l’épuisement.
Passer Favignana, grande descente au portant, avec des surfs du diable (jusqu’à 26 nœuds), sous GV 1 ris et A5 ou Jib Top, jusqu’à notre empannage à 1h30 du matin, en approche de Lampedusa. Patatras, bôme cassée au niveau du point d’écoute de la GV.
Avec une réelle volonté de donner le maximum, nous avons su garder l’enthousiasme pour rester en mode course les 14 dernières heures, au reaching, avec voile de cap, Jib Top et Trinquette ! Heureusement, il restait 16 à 20 nœuds et une jolie houle pour nous permettre de garder une moyenne correcte.
Après 3 jours, 4h, 30m et 57sec de Course, Tonnerre de Glen terminait la boucle, humide, fatigué, mais avec beaucoup d’images gravées dans la tête et un beau résultat.»
Bravo à tous les équipiers et merci à Dominique de faire battre si fort les couleurs de La Nautique !
EQUIPAGE : Dominique TIAN, Frédéric TIAN, Joel XIBERRAS, Jean-Christophe PLANCHE, Christophe HERBIN, Marie DEREVIERS, Aurélien AUTRIC, Christopher PRATT, Michel COHEN, Hervé WATTINNE, Pieter TACK, Eric DAHER
Revivez cette régate en images
Il ne faut pas non plus oublier la participation à cette course de Pascal Oddo, sociétaire depuis de nombreuses années qui possède actuellement Jour de Fête ainsi que Elise Garcin, membre du comité directeur de La Nautique. Ils ont navigué sur Leopard3, un super-maxi de 100 pieds. Ils étaient 6 français dont Michel Desjoyeaux à rejoindre un équipage fixe constitué de 14 personnes qui connaissaient parfaitement le bateau.
Elise nous fait part de ses fortes impressions : « Nous avons eu des conditions plus que difficiles dans la mesure où nous avons navigué dans un vent soutenu de Nord-Ouest et une mer forte et courte sur les 2/3 du parcours. Rien d’étonnant pour course comme la Rolex Middle Sea Race.
On a atteint des vitesses folles sur les bords de portant, des pointes à 35 nœuds, et une vitesse moyenne entre Pantelaria et Lampedusa de 27 nœuds. Je vous laisse imaginer les changements de voile, la vie à bord à l’intérieur et les quarts de nuit comme de jour.
L’aventure a été éprouvante, impressionnante et extraordinaire tant les vitesses atteintes et la puissance du bateau sont hors du commun. Ce qu’on a vécu a été tellement fou !
Une image qui restera gravée en nous est l’arrivée dans le port de Malte en pleine nuit à 28 nœuds. »
Léopard3 a réalisé une très belle course. Ils ont remporté la deuxième place en temps réel.