Trophée André Mauric : L’hommage à l’histoire de la Nautique dans les années 70 !

Trophée André Mauric : L’hommage à l’histoire de la Nautique dans les années 70 !

La 11e édition qui se déroule les 28 et 29 juin remonte le temps, en faisant un bond de quarante ans en arrière, pour revisiter l’ancienne jauge IOR, devenue IRC, par la suite. “Le Trophée Mauric souhaite rendre hommage à cette élite brillantissime de la voile des années 70, explique Jean-Paul Vernet, organisateur et fondateur du Mauric avec Maurice Dessemond, alors président de la SNM. La jauge IOR a radicalement modernisé l’architecture navale. Ces années-là ont été un laboratoire fabuleux, avec des architectes comme Mauric, Carter, Stephens qui ont appartenu à cette mouvance. La Nautique en fut l’un des grands acteurs, puisqu’elle a accueilli le fleuron de l’architecture navale et des accastilleurs… “

Le Trophée qui se déroule sur deux jours, réunit des passionnés de course pure et dure, avec ce fameux esprit Mauric, “que l’on peut résumer en quatre mots“, explique le vice-président de la Nautique. “Ce sont des bateaux équilibrés, majestueux, solides et agressifs.“

La régate réunit 25 bateaux et se déroule samedi 28 et dimanche 29 juin. Deux journées de courses, sur des parcours en triangle olympique qui sont l’une des spécificités. “Il permet de manœuvrer un peu plus, mieux se voir, se jauger. Donc plus de bagarre entre les bateaux, car si on ne se voit pas, ça manque d’intérêt…“ Si le temps le permet, un côtier de 15 miles nautiques est également prévu. Enfin, comme le veut la tradition, la soirée des équipages se déroule au mouillage, dans le cadre féerique des îles du Frioul.

Sagittarius, un Stephens chez les Mauric ! “Le Mauric, c’est une famille…“, sourit Laurent Laffite copropriétaire de Sagittarius, qui explique en partie, sa venue de Nice, chaque année. “L’esprit du Mauric, il faut à tout prix le conserver. La régate, c’est du sérieux, mais les équipages, c’est des bandes de copains, il n’y a pas de tensions, comme il peut y en avoir ailleurs. A la fin, on est content de gagner et repartir avec un livre de Gilles Martin-Raget ou perdre et repartir avec un livre de la Nautique…“ Sloop Bermudien de 12 mètres, construit en 1971 sur les chantiers Carlini, à Rimini, Sagittarius appartient à la famille Laffite depuis quarante ans, qui voue un attachement viscéral au bateau. Et ils ne sont pas les seuls. “Il a subi un gros chantier en 2010 chez Carlini. Le 14 août de cette même année, des ouvriers qui l’avaient construits, quarante ans plus tôt, sont venus assister à sa mise à l’eau, et nous offrir du vin. Et puis chaque année, depuis plus de trente ans, un propriétaire suisse, un mordu, nous relance pour l’acheter…“ Sagittarius qui compte des dizaines de milliers de miles au compteur n’est donc pas prêt de changer de mains. Au bonheur du Mauric… Ses points forts ? Au près dans la brise et en vent arrière. “Et en navigation, ce sont vraiment des bons bateaux…“ conclut Laurent Laffite, présent avec sa sœur, sa fille et des amis…

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