La 56e Snim a rendu son verdict : magique ! Les vainqueurs de cette épreuve incontournable de grade 3 sont connus au terme d’un nombre record de courses. Après deux années de crise sanitaire, le plaisir est intact pour les 1 200 équipiers (100 bateaux) qui ont répondu à l’invitation de la Société Nautique de Marseille, et les championnats IRC Méditerranée battent leur plein.
Adrenaline ne perd pas le nord ! Sur le rond nord, “Super journée, avec un vent de sud-est stable de 7/9 nœuds“ explique Georges Korhel qui a lancé deux manches. Adrenaline était le bateau à battre en IRC 2 en ce dernier jour de la 56e Snim. Avec 6 manches remportées (+1 manche disqualifiée non retirable) sur 7 courses retenues, Le Sydney 46 de Michel Gendron aura flirté avec le petit Chelem. Une victoire finale qui émeut son skipper. “La dernière fois que ça nous est arrivé sur la Snim, c’était en 1981, sur Nénu Farr, un quarter tonner…“ Quatre décennies plus tard, le sociétaire de la Nautique a de nouveau dominé de la tête et des épaules. “C’est une belle satisfaction“, explique celui qui a participé à sa première Snim à 16 ans en 1976. “On a fait un gros travail sur le bateau, depuis un an, en cherchant à optimiser le poids. On est reparti à zéro sur la carène, on a acheté un nouveau jeu de voiles et deux nouveaux spi en cherchant vraiment à s’améliorer sur des petits détails. On a un équipage qui navigue ensemble depuis quatre ans, avec à la tactique François Pailloux.“ Et comme les planètes sont définitivement alignées, cette Snim s’est déroulée uniquement dans du petit temps… conditions de prédilection d’Adrenaline. En IRC 0/1, les Tropéziens d’Arobas 2 arrachent la victoire finale lors de la dernière journée, en remportant les deux manches du jour, alors que Chenapan 4 recule d’une place au classement général et termine second. En IRC 3, la Société Nautique de Marseille a rêvé du triplé, mais Week-end Millionnaire et l’équipage d’Yves Ginoux (3e au levé du soleil) ont coiffé les espoirs du club organisateur qui termine 2e, 3e et 4e. “On a eu une magnifique Snim de petit temps, ce qui est très rare“, explique le vice-président du CNTL et secrétaire général de l’UNCL. “Après une première journée difficile, on est bien revenu dans le match. L’IRC3 était la classe la plus représentée et le niveau était vraiment relevé sur la Snim, avec 7/8 bateaux pouvant jouer la gagne. On peut être satisfait de notre performance.“ Yves Ginoux fêtera sa 2000e ligne de départ lors de la prochaine régate à Saint-Mandrier, dans deux semaines. “Si on avait couru un peu plus sur la Massilia, je l’aurais célébré sur la Snim, conclut-il d’un clin d’œil.“ A noter la dégringolade de Jin Tonic Alice qui finit à la 4e place. Pour être complet sur le rond nord, Guy Claeys sur Expresso, termine à la première place des duos, sans trembler, avec six victoires et deux deuxièmes places. La rade de Marseille n’a plus beaucoup de secrets pour le sociétaire belge de la SNST, souvent gagnant dans la cité phocéenne.
Conditions magiques en rade sud ! “Magique“, s’enthousiasme Corinne Aubert, présidente du comité. “Toute la journée, on a eu un vent sud/sud ouest stable de 8 à 12 nœuds, ce qui nous a permis de lancer trois parcours banane pour les monotypes, et deux bananes et un côtier pour les IRC4.“ En J70, l’équipage de Sage Engineers Sevy a trusté les accessits avec six victoires et trois deuxièmes places, terminant loin devant tout le monde. “On a décidé de venir dans le sud, explique Jean-Yves Martin, car il y a une grosse saison de J70, avec les championnats de France, à Marseille, d’Europe à Hyères et du Monde à Monaco. On navigue ensemble depuis cinq saisons et ça commence à payer…“ Néophytes sur le plan d’eau des futurs Jeux Olympiques, les hommes de l’ouest ont bien géré un terrain de jeu réputé compliqué. “On regarde beaucoup le plan d’eau et on essaye d’observer ce que font les autres. Ça nous a beaucoup aidé de voir les séries qui partent avant.“ Le bateau basé à Rennes ira aussi à Miami, en 2023, pour défendre les couleurs de la France, à l’occasion du Championnat du Monde. En Grand Surprise, l’ASAH Section Voile de Pierre Feyzeau s’impose au général, après deux belles victoires lors de cette journée de clôture. En IRC4, après avoir remporté la catégorie en 2018 et 2021, Rostanbar 2 s’offre un triplé, devant Godzilla 2 de Julien Boucard. “On est doublement content, sourit Philippe Mazoyer le propriétaire de Rostanbar 2. “On fait le doublé après la Massilia Cup, et surtout, on a bien résisté dans le petit temps. Habituellement, le bateau est le plus performant dans 12 nœuds de vent…“
La phrase du jour : “Je connais les poissons par leur prénom, dans la rade…“ Yves Ginoux (Week-end Millionnaire 3 – CNTL), après sa 11e victoire en 41 participations à la Snim. Le bilan de la 56e Snim Pierre Sathal – vice-président de la SNM : “On est très heureux de retrouver la date de Pâques, après deux années perturbées par la crise sanitaire. On a eu un temps magnifique, nos comités ont lancé un maximum de courses et on a eu une météo formidable, durant ce long week-end. La chance que nous avons, c’est que nous fêtons aussi les 135 ans du club, à l’occasion du retour de la Snim sur nos dates fétiches. Nous travaillons sur ce magnifique pavillon flottant, qui fête, lui, ses 125 ans, qui est remarquablement entretenu. J’en profite aussi pour remercier nos équipes de permanents et de bénévoles, sans qui on ne pourrait pas organiser ces grandes régates. Leur implication est fondamentale. Je remercie aussi nos amis de l’Union Nautique Marseillaise, qui ont accueilli nos deux soirées des équipages. Mais la Snim ne pourrait pas exister sans la présence de nos partenaires : les collectivités locales, toujours derrière nous, la Banque Populaire Méditerranée qui nous fait confiance depuis plusieurs années et EDF qui vient de nous rejoindre.“ Ils ont navigué sur la Snim : Philippe Bonavita, Benoit Briand, Laurent Camprubi, Noe Delpech, Dimitri Deruelle, Eric Drouglazet, Albane Dubois, Yves Ginoux, Alexis Le Pesteur, Jean-Paul Mouren, François Pailloux, Pierre Quiroga, Xavier Rohart, Richard Sautieux, Lili Sebesi, Philippe Serenon, Maxime Sorel, Romain Tellier, Dominique Tian, Jean-Marie Vidal.
Trophée des 135 ans Pierre Quiroga reçoit le trophée des 135 ans du club, remis au parrain de la Snim.
Le pôle course de la SNM performe ! “On a des coureurs de haut niveau au Pôle course qui performent, comme Pierre Quiroga, vainqueur de la Solitaire du Figaro en 2021, Lili Sebesi, qui a terminé 9e au J.O. Et on vient juste de faire rentrer Nakamal, un Swan 55 qui va participer aux 50 ans de la Withbread… après avoir participé à la première édition, il y a un demi-siècle…“ Bernard Daurelle, responsable pôle course de la SNM.
Grand Surprise – 10 courses, 9 retenues 1/ ASAH Section Voile Gangster (Pierre Feyzeau – ASAH Section Voile) 20pts 2/ US Gazelec Paris IDF Transistor (Gérard Deloge – US Gazelec Paris IDF) 23pts 3/ Massilia Voile Delphy (François Sallerin – CMV Marseille) 30pts
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Le SNIMniouses, c’est la petite et la grande histoire de la SNIM. Distribué tous les jours au retour des courses. Infos, anecdotes et bruits de pontons : un aperçu rafraîchissant des coulisses de la régate livré par la non-moins rafraîchissante Alice Potheau, rédactrice du SNIMniouses depuis 15 ans !
> Les journées se succèdent sur la Snim, et la brise tant espérée est bien au rendez-vous. Après une navigation très tactique sur la première journée, les conditions deviennent plus sportives, et les comités lancent des courses à tour de bras, pour le plus grand bonheur des équipages.
Rade nord : On se croit chez les Laser ! Après trois beaux parcours banane avec 9 nœuds de sud-ouest, Georges Korhel a envoyé son petit monde du rond nord pour la quatrième course sur un côtier du côté de Tiboulen. “On a réduit au Cap Janet, car le vent est tombé“, précise-t-il. “Aujourd’hui, c’était chaud bouillant sur l’eau, et notamment les départs, où on a décidé de faire des procédures sous black flags, et quelques bateaux ont sauté. On avait l’impression que les grosses unités prenaient des départs comme des dériveurs.“
Chez IRC 0-1, c’est Chenapan 4, le Ker 40 de Gilles Caminade qui mène la danse en compagnie d’Arobas2, le TP52 tropézien de Gérard Logel. Après une belle première journée, le magnifique bleu azur Millenium Condor marque le pas. “C’est le plus beau. “sourit Jean-Baptiste Féraud, son propriétaire spécialisé en restauration de monuments historiques qui a mené la remise en état de ce Farr 45 “Il est performant au près, mais par vents de travers, son âge joue en sa défaveur… On va essayer d’être dans le match, pour la dernière journée. “
En IRC2, avant la dernière journée, Michel Gendron sur Adrenaline réalise un magnifique grand chelem, avec six victoires en autant de courses, qui devrait lui permettre de conclure sa Snim en beauté demain. Vito2 (SNST), Sloughi (CN Palavas) et Magic Express (La Grande Motte) devraient jouer pour la deuxième place.
En IRC 3, Jin Tonic Alice commence à faire des merveilles. Bernard Daurelle est l’un des favoris historiques dans sa classe. Propriétaire d’un nouveau Mumm36, depuis 2019, le responsable du Pôle Course de la Nautique ne cache pas sa joie d’être sur la Snim. “C’est que du bonheur de se retrouver sur cette grande fête après deux ans de privation. On n’est absolument pas favoris, car on a des concurrents extrêmement sérieux. Notre objectif en 2022, c’est de se remettre ensemble et de naviguer, car c’est un bateau très compliqué.“ La cohésion de l’équipage qui navigue ensemble depuis de nombreuses années a fait la différence, avec deux victoires, et une première place au général.
Chez les Duo le classement est mené par Expresso de Guy Claeys (4 victoires)
Rade Sud : jusqu’à 7 manches au compteur Sur le rond sud, les deux premières courses du jour ont connu quelques variations de vent avec obligation de faire des adaptations de parcours. Sur les deux manches suivante, le vent a fini par se stabiliser dans le sud-ouest.
En J/70, les Rennais de Sage Engineers, avec quatre victoires, ont pris le bon cap pour la victoire finale, alors qu’en Grand Surprise, quatre bateaux se tiennent dans un mouchoir de poche, l’US Gazelec Paris IDF de Gérard Deloge vire en tête, en ce dimanche de Pâques.
Pour conclure cette grande journée de navigation, les IRC4, après deux parcours banane, ont eu droit à un joli côtier autour du Frioul avec un vent de 10 nœuds… L’équipage varois de Philippe Mazoyer sur Rostanbar 2, avec trois victoires, prend la poudre d’escampette, talonné par le local Godzilla 2 (Julien Boucard).
Zoom : Fin du pot au noir ! Maxime Sorel, récent 10e du Vendée Globe et en préparation du prochain en 2024, forme un duo atypique avec Sébastien Henri, spécialiste de l’ultratrail, qui s’est mis à la voile il y a un an et demi. En guise de réveil musculaire, les deux hommes se sont mis un challenge : monter à Notre Dame de la Garde en fractionné, avant de chevaucher leur JPK10.10 Télémaque 2. Contrairement à ce qui est fréquemment imaginé par le terriens, le plus dur à gérer en course, ce n’est pas la tempête. C’est le calme. “Même avec peu de vent, il faut faire avancer le bateau. Donc il faut se concentrer un maximum“, explique la navigateur qui fait de la sophrologie. “La manière dont on bouge sur le bateau est très importante, il faut marcher comme un chat, le placement des poids, le réglage des voiles… tout se paye, dès qu’on fait une erreur.Sur la course au large, on trouve ce temps sur le pot au noir autour de l’Equateur. C’est similaire à ce que l’on peut trouver dans la rade de Marseille, avec des vents très changeants, qui s’opposent… Et puis, il y a parfois des trous de souris dans lesquels on peut s’engouffrer. J’ai un souvenir de Jacques Vabre, où il y a 400 milles d’écart avec les premiers. Les bateaux restent plantés pendant quatre jours, et toute la flotte revient et passe devant… C’est plus difficile à gérer ce type de conditions que le gros temps, car ça met les nerfs à rude épreuve.“
La phrase du jour : “Aujourd’hui, on va essayer de lancer 3 ou quatre bananes car je suis gourmande. Et pas des « bananettes » comme hier…“ Corine Aubert, Présidente Comité de course sur le rond sud
Femme à la tactique 1 Albator, un NMD43 basé à Port-Grimaud, court sous les couleurs de la SNST et s’apprête à réaliser une grosse saison, avec la Snim, la Giraglia, Les Voiles de Saint-Tropez et encore la Middle Sea Race. A son bord, Pauline Mazzocchi, à la tactique : “Sur les gros bateaux, cela demande plus d’anticipation que sur 470, sur lequel je cours habituellement. Plus que de la tactique pure, je travaille sur la stratégie de positionnement, j’essaie d’anticiper et mettre le bateau dans les meilleures conditions, pour le barreur, comme pour l’équipage.“
Femme à la tactique 2 Seul équipage 100% féminin, les CNT’Elles soutenues par Krys Saint-Giniez, Russo Yachting et le CNTL, ont monté un projet monotypie qui va les emmener sur les championnats de France et d’Europe de J/70. “La tactique est le poste difficile sur le bateau, un poste rarement donné à une femme“, explique Marine Pailloux, 37 ans, qui a fait sa première Snim à 11 ans. “Et du coup, quand on cherche une femme tacticienne, c’est dur de la trouver. Pour la Snim, on a décidé de mutualiser nos savoirs, on discute à bord, c’est très posé, et on prend une décision commune…“ Voile en entreprise Avec sept inscrits en Grand Surprise sur la Snim, le challenge Méditerranée Voile Entreprise, créé il y a cinq ans et animé par Geneviève Tessier, bénévole sur la Snim, représente la Fédération Française de Sport Entreprise à la Ligue Sud de Voile et au Comité Départemental 13, va rendre son verdict demain après-midi, après les manches disputées sur le Challenge d’hiver et la Massilia Cup.
Grand Surprise – 7 courses, 6 retenues 1/ US Gazelec Paris IDF Transistor (Gérard Deloge – US Gazelec Paris IDF) 14pts 2/ ASAH Section Voile Gangster (Pierre Feyzeau – ASAH Section Voile) 15pts 3/ Massilia Voile Delphy (François Sallerin – CMV Marseille) 19pts
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Le SNIMniouses, c’est la petite et la grande histoire de la SNIM. Distribué tous les jours au retour des courses. Infos, anecdotes et bruits de pontons : un aperçu rafraîchissant des coulisses de la régate livré par la non-moins rafraîchissante Alice Potheau, rédactrice du SNIMniouses depuis 15 ans !
> Sous une grosse première chaleur printanière, les comités de course ont donné rendez-vous aux concurrents, à 11h tapante, avec une petite fenêtre de tir, pour lancer une course. Bien vu les comités ! Pâques retrouve enfin sa Snim et les favoris commencent à se positionner après deux et trois courses disputées dans du petit temps.
Les IRC en ordre de marche A l’heure où ça grouille sur les pontons, en cette deuxième journée de la 56e Snim, le soleil cogne, les comités de course sont à la recherche d’un brin d’optimisme et d’air, lors du briefing, pour enfin lancer les premières courses. La centaine de bateaux présents se prépare à une journée qui s’annonce calme, et par conséquent très tactique. A Rostanbar 2, la première erreur tactique du jour, avec l’oubli des sandwichs au restaurant. Groom service via le bateau presse, et l’équipage du JPK 10.10 de Philippe Mazoyer, boosté par cette aide bienvenue de remporter la première course en IRC4… et la troisième du jour . Du haut de ses presque 80 ans, Jean-Marie Vidal, qui navigue en duo, avec son fils Romain sur un J99, aimerait bien, une bonne fois pour toute que le nom de son bateau Jason soit prononcé à la française… ou à la grecque : “c’est pas le prénom d’une star américaine, mais le nom d’un héros de la mythologie, sourit-il. Au briefing, Georges Korhel, le président du rond nord (IRC 0,1, 2, 3) ne traîne pas en longueur ! “La grande course, on oublie. On sort tout de suite pour aller trouver de l’air. On commencera par des bananes assez courtes, et peut-être un côtier en fin de journée, si le sud nous le permet.“ La rade nord lance la 56e Snim, et Gilles Caminade sur son Ker 40 Chenapan 4, met tout le monde d’accord en IRC0/1 dès la première course. La présence à son bord de Dimitri Deruelle, fin tacticien et connaisseur de la rade, n’est peut-être pas étrangère à ce résultat. En IRC2, Michel Gendron sur Adrenaline pose les premiers jalons, au même titre que Bernard Daurelle et son Gin Tonic Alice, l’un des grands favoris en IRC3. Après une deuxième manche annulée, à cause d’une grosse molle de vent survenue après le départ des IRC 0/1/2, Georges Korhel envoie son monde sur un côtier de 11 milles nautiques.
Les J/70 en force En rade sud, c’est plus poussif. “On a eu un tout petit filet de vent, 4/5 nœuds dont on a profité au maximum“, explique Corinne Aubert. “C’était light mais propre. On a lancé des petits parcours (0,7 mile), et à chaque fois, après l’arrivée du dernier, je lançais un pavillon orange dans les deux minutes”. Les IRC4 et les Grand Surprise finissent par prendre la poudre d’escampette, les J/70, eux, sont rappelés au départ. Avec 11 embarcations présentes, la classe marque son territoire sur l’espace de navigation marseillais. “Ça fait quatre ans que l’on essaye d’implanter la classe sur Marseille“, explique Philippe Bonavita, propriétaire de Jump Around et président de la classe. Les deux années de crise sanitaire ont mis un frein à son développement, mais l’année 2022 pourrait marquer le nouveau départ. “Avec 11 bateaux, c’est notre contingent le plus important. Depuis peu, il y a neuf bateaux sur le pôle course à terre de l’UNM. La Snim, qui compte pour la Coupe de France, est le premier grand rendez-vous des J/70, qui préparent le championnat de France, organisé par l’UNM – 40 bateaux attendus – le premier week-end de juin à Marseille, mais aussi le championnat d’Europe à Hyères et le Mondial à Monaco“. Sur ces bateaux “transgénérationnels“ et facilement transportable, où l’on navigue à 4 ou 5, on trouve du beau monde, avec l’ancien médaillé olympique Xavier Rohart, qui entraine les jeunes du Pôle et aussi Albane Dubois, qui sort d’une belle olympiade avec sa partenaire Lili Sebesi, elle-même à la tactique en IRC1 sur Asap. Très développée en Italie, en Espagne ou encore en Allemagne, la classe J/70 espère monter en puissance en France, avec un objectif en 2024, le Championnat du Monde à Mallorca et la Copa del Rey. Plus de 1700 bateaux ont été construits dans le monde depuis 2012 d’une classe en plein développement. La première manche de cette Snim revient au Black Board de Lionel Tissot et son équipage savoyard du SRV Annecy. L’équipage rennais Sage Engineers de Damian Michelier reporte les deux autres manches, et prend la tête du classement.
Du sang neuf chez les arbitres ! Celle qui a “rappelé“ les J/70, c’est Béatrice Benoit, née Van Overstraeten, viseur sur le rond sud sur la Snim. Sa tribu, du club de La Pelle, appartient au petit monde de l’arbitrage depuis plusieurs décennies. Un modèle familial. “On a commencé très tôt, avec mon papa dans les années 80, qui était arbitre. Et on a embrayé, avec ma maman, ma sœur… Aujourd’hui, ma fille Apolline fait la Snim avec nous, elle commence à faire les formalités pour devenir arbitre. L’objectif de sa présence ? “La FFV et la Ligue ont envie de rajeunir les troupes, et du coup, avec le dispositif jeunes arbitres proposé aux jeunes de 14 à 18 ans, on invite des jeunes à venir nous aider dans le corps arbitral. On leur montre ce qu’est une régate de l’intérieur, on leur montre tous les postes à terre et sur l’eau, jauge, jury, comité de course”… Apolline (18 ans – régatière) est accompagnée de Johanne (14 ans – régatière en 420). La perspective des Jeux Olympiques 2024 est un excellent motivateur.
La phrase du jour : “D’habitude, j’arrive à trouver du vent, mais cette année, je suis un peu maudit. Soyez à l’heure pour le départ à 11h, car il y aura un petit peu d’air relativement stable”. Henri Antoine, Monsieur météo sur la Snim, à l’heure du briefing.
Lebreton sur la Snim Président de la Ligue de voile de Bretagne, Bruno Lebreton est venu “donner la main“ à Hélène Silve pour notamment la vérification des ratings, des numéros de voile. Objectif Rhum en 2026 ! Romain Tellier qui sort d’une belle Mini Transat, à l’automne 2021, avec une dixième place toute catégorie sur plus de 80 bateaux, navigue sur Alizée. “Je vais travailler sur le Class40 de Laurent Camprubi, qui va participer à la prochaine Route du Rhum“, explique celui qui a déjà préparé le bateau de Clément Giraud pour le dernier Vendée Globe. Et sinon, l’avenir en mer ? “J’espère pouvoir faire la prochaine Route du Rhum, en 2026″… Avis aux partenaires potentiels.
Grand Surprise – 3 courses 1/ ASAH Section Voile Gangster (Pierre Feyzeau – ASAH Section Voile) 8pts 1/ Massilia Voile Delphy (François Sallerin – CMV Marseille) 8pts 3/ Brigand (Jean-Marie Mechelany – CN DE Sciez) 11pts 3/ US Gazelec Paris IDF Transistor (Gérard Deloge – US Gazelec Paris IDF) 11pts
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Images de Guilain Grenier et Gilles Martin-Raget / SNM
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Les voiliers en régate sur le futur plan d’eau des JO 2024
Sous une grosse première chaleur printanière, les comités de course ont donné rendez-vous aux concurrents, à 11h tapante, avec une petite fenêtre de tir, pour lancer une course. Bien vu les comités ! Pâques retrouve enfin sa Snim et les favoris commencent à se positionner après deux et trois courses disputées dans du petit temps.
Le SNIMniouses, c’est la petite et la grande histoire de la SNIM. Distribué tous les jours au retour des courses. Infos, anecdotes et bruits de pontons : un aperçu rafraîchissant des coulisses de la régate livré par la non-moins rafraîchissante Alice Potheau, rédactrice du SNIMniouses depuis 15 ans !
Après deux ans d’un triste vide lors du week-end de Pâques, la Société Nautique de Marseille renoue avec sa tradition. La Snim retrouve ses habitudes pour la 56e fois dans l’histoire de la dame aux 135 ans, et les caprices de la météo printanière. Si le vent, un peu boudeur, n’a permis de lancer ni la grande course, ni des parcours en rade, les régatiers sont fidèles à ce grand rassemblement et impatients d’en découdre.
“On a survécu, on a traversé cet orage, et aujourd’hui on a un plateau magnifique, avec des compétiteurs qui mettent un acharnement remarquable à préparer leur bateau. Quand on les voit plonger dans le Vieux-Port, pour gagner un dixième de nœud : ça m’impressionne ! A tous, je souhaite une belle régate”. Henri Escojido, le président de la Société Nautique Marseille a enfin ouvert l’événement attendu par l’ensemble des régatiers méditerranéens, rejoints par des marins de la côte Atlantique et quelques équipages étrangers, allemands et belges désireux de naviguer… avec des conditions printanières !
Dans du petit temps, le gain est non négligeable En ce premier jour, pendant que les skippers participent au briefing, quelques équipiers enfilent la combinaison pour plonger dans les eaux du Vieux-Port. Etienne Fortin, régleur GV sur Jivaro (IRC2), doit s’y coller. Sans plaisir, mais avec conviction ! “Normalement, je devrais en avoir pour un quart d’heure maximum, car le bateau a été caréné il y a peu de temps. Dans du petit temps, comme aujourd’hui, le gain est non négligeable”… Le bateau hyèrois est fin prêt. Pendant ce temps-là, au briefing, c’est plan B ! “On a décidé de repousser le lancement d’une grande course, car il n’y a pas assez de vent, explique Corinne Aubert, présidente du comité de course rond sud. “On vise une petite fenêtre entre 15h et 17h, pour lancer au moins une banane”… Depuis 2010, la grande course est le rendez-vous phare des IRC 0, 1, 2, 3, des duos et solos. L’objectif étant de lancer les concurrents en milieu d’après-midi, pour leur permettre une arrivée pas trop tardive entre 23h et 1h du matin, afin que le physique ne soit pas trop entamé pour les jours suivants. “On est un peu déçu si on ne fait pas la grande course“, sourit le Belge Xavier Broers, propriétaire et skipper d’Asap, un Grand Soleil 48 (IRC1), qui dispute sa première Snim. “Mais c’est pas perdu, on verra demain“, dit celui qui ambitionne un Top 5 pour sa première.
Solitaire esseulé Eric Merlier, membre du Pôle course de la SNM, sur son JPK 10.30 Télémaque 3, est tout à coup envahi d’un profond sentiment de solitude. D’habitude, le marin la recherche. Cette fois, il se sent désespérément seul. “J’étais inscrit en solitaire. Nous étions trois, et les deux autres préinscrits se sont désistés au dernier moment. Je me suis retrouvé tout seul”. Alors qu’en 2021, il y avait huit solos. “J’avais plusieurs solutions” , relance-t-il :“soit je ne cours pas, mais c’est dommage car c’est la Snim, la course de mon club. Soit, j’aurais pu trouver un équipier de dernière minute, mais c’est très compliqué. Quand on est solitaire, on a l’habitude de tout faire soi-même, on a envie d’aller vite, l’équipier nous ralentit… pas simple à gérer. Finalement, on m’a proposé de me classer dans les duos. Mon plaisir, c’est, avant tout, de courir. Les mecs en duos sont des mecs bien et ont dit : on veut bien de toi. Je vais essayer de faire une bonne Snim. D’un côté, je gagne 75 kilos sur eux, mais en manœuvres, je dois perdre… la plus grande complication, c’est les enroulements de bouées, quand on a la tête dans le spi. En cas de situation un peu critique, je mettrai le pied sur le frein, plutôt que l’accélérateur”.
En lieu et place du frein, le sociétaire de La Nautique a mis la main sur le moteur, tout l’après-midi, comme la centaine de concurrents présents. A 16h40, le comité du rond sud décide de ne pas lancer, suivi par le comité du rond nord, dix minutes plus tard. La rade est transformée en un magnifique lac pour faire de l’aviron ou du paddle. Les petites risées annoncées de sud-est ont fait long feu. Le gros combat tactique annoncé avec 5 petits nœuds de vent n’aura pas lieu. Enfin si. demain…
Phrases du jour : Il y a autant de bénévoles que de bateaux inscrits ! Sans leur dévouement et leur présence constante, ça ne serait pas possible. La Snim, ça ne peut marcher que parce que tout le monde y met du cœur et que nos bénévoles ontune implication sans limite. C’est l’ADN du club de faire un évènement partagé. Henri Escojido, Président de la Société Nautique de Marseille.
Tonnerre d’Alizée ! Laurent (Camprubi) m’a gentiment invité, et j’ai accepté car je n’ai pas ma monture, qui sera sur cargo, à Antigua, dans les heures à venir. Dominique Tian, membre de la SNM, l’un des grands animateur/vainqueur de la SNIM, depuis de nombreuses années en IRC2, puis en IRC1, ne naviguera pas sur son Tonnerre de Glen… encore aux Antilles, après la série de régates hivernales réalisée par le Kerr 46. A savoir la RORC Transatlantic race, la RORC Caraïbes 600 et la Grenada Sailing Week.
Régate en vue ! Les tribunes sont de sortie, demain matin, dans la rade de Marseille. L’opération « Régate en Vue » menée par les équipes de l’Office de la Mer à partir du Vieux-Port, le samedi 16 avril de 11h15 à 13h environ. Tous les renseignements concernant la réservation et l’achat de places sont disponibles en ligne sur le site internet www.officedelamer.com, rubrique boutique. Embarquement en face de la Samaritaine.
Maguelonne Turcat, attachée de presse SNM
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Le SNIMniouses, c’est la petite et la grande histoire de la SNIM. Distribué tous les jours au retour des courses. Infos, anecdotes et bruits de pontons : un aperçu rafraîchissant des coulisses de la régate livré par la non-moins rafraîchissante Alice Potheau, rédactrice du SNIMniouses depuis 15 ans !
Les régatiers les plus affutés de tout le bassin, comme le public marseillais et les nombreux visiteurs de la cité phocéenne, y sont très attachés : vendredi 15 avril à 15 heures sera donné le premier coup de canon de la 56ème édition de la Snim. Pour la centaine de solos, duos et équipages engagés dans le Championnat Méditerranée, l’édition 2022, organisée par la Société Nautique de Marseille, renoue enfin avec le week-end de Pâques. Cette date retrouvée confère à la Snim l’une de ses caractéristiques : offrir fréquemment un épisode météo musclé, habituel en début de printemps. L’effervescence est présente au cœur du Vieux-Port, et les concurrents prêts pour l’incroyable spectacle le long des rivages de la Métropole Aix-Marseille Provence, des espaces bientôt amenés à accueillir les épreuves de voile des Jeux Olympiques de Paris 2024.
Tous sur l’eau depuis… 135 ans ! La Snim, c’est un rendez-vous incontournable : une grande régate internationale sur un plan d’eau magique ! Mais en perpétuant le flambeau de cette semaine initiée en 1965, les équipes de la Société Nautique rappellent que des régates étaient déjà organisées dans les spectaculaires rades de Marseille il y a 135 ans, date de création de La Nautique, qui n’a depuis cessé de rassembler et de faire naviguer les plus belles unités de la Méditerranée et au-delà.
La grande course Depuis 2010, une grande course est au programme des plus grandes catégories, ainsi que des duos et des solos. Le principe de cette course est simple : proposer aux coureurs un parcours côtier optimal, tout en leur permettant d’arriver avant ou en toute première partie de nuit. En fonction des conditions météo, la grande course peut être lancée dès le vendredi 15h, mais l’organisation peut également décider de la différer au samedi ou au dimanche, en prévenant les coureurs par un avenant la veille du jour concerné.
Pierre Quiroga : embarquer avec les Minots Le parrain de la 56è édition ne se voyait pas rester à terre pendant toute la durée de la Snim. Il a accepté l’invitation de l’équipage du A35 des Minots de La Nautique, envisageant son rôle comme celui d’un observateur, plus que celui d’un équipier de choc. Il est vrai que les performances de ce jeune équipage, dont la moyenne d’âge est aux alentours de 20 ans, permettent au récent vainqueur de la Solitaire du Figaro de prendre ce rôle sans pression ; en 2021, ils ont non seulement remporté leur catégorie au classement Méditerranée, mais également le Trophée des Trophées remis au vainqueur du Championnat de France des Equipages IRC, toutes catégories.
Sous spi Sur l’eau avec Régate en Vue Afin de permettre au public marseillais de se rendre sur l’eau pour suivre au plus près les régates de la 56ème Snim, l’opération « Régate en Vue » sera menée par les équipes de l’Office de la Mer à partir du Vieux-Port, le samedi 16 avril de 11h15 à 13h environ. Le secret de la réussite de cette initiative : permettre aux personnes embarquées de bénéficier d’un commentaire et de se familiariser avec les bases de la régate. L’opération, qui a maintes fois prouvé sa pertinence et son utilité, est notamment accessible à des personnes sourdes ou malentendantes. Tous les renseignements concernant la réservation et l’achat de places sont disponibles en ligne sur le site internet www.officedelamer.com, rubrique boutique.
Snim : Semaine Nautique Internationale de la Méditerranée – 56e édition, du vendredi 15 au lundi 18 avril 2022 – Régate grade 3 comptant pour les Championnats Méditerranée Solo, Duo et Equipages – Ouverte aux IRC et monotypes – 100 équipages – Sous le parrainage de Pierre Quiroga – Grande course pour les IRC 0, 1, 2, 3, Solos et Duos
Président du Comité de Course IRC 0 à 3, Solitaires et doubles : Georges Korhel Présidente du Comité de Course IRC 4 et Monotypes : Corinne Aubert Présidente du Jury : Sylvie Harlé Présidente du Comité Technique : Hélène Silve Bénévoles : une équipe de 80 bénévoles, à terre et sur l’eau
Partenaires de l’organisation : LA BANQUE POPULAIRE MEDITERRANEE EDF VILLE DE MARSEILLE AIX MARSEILLE PROVENCE METROPOLE CONSEIL DEPARTEMENTAL 13 REGION SUD FFVOILE UNCL YACHT CLUB DE FRANCE OFFICE DE LA MER BASTIDE USHIP SEA YOU VOILERIE BMS
Faire régater les meilleurs équipages dans les meilleures conditions sur l’extraordinaire plan d’eau de la rade de Marseille : telle est la feuille de route de la 56ème édition de la Semaine Nautique Internationale de la Méditerranée. Au programme, des épreuves en rade et de la course au large entre le 15 et le 18 avril, organisées par la Société Nautique de Marseille et ses équipes. Une édition qui a choisi un parrain prestigieux qui porte haut les couleurs du club.
Figaro ci, Snim là : Pierre Quiroga ! Il est licencié à la Société Nautique depuis plus de 6 ans, et voue un attachement fort à Marseille et à son club. Mais depuis six mois, le palmarès de Pierre Quiroga s’est remarquablement étoffé. Le 17 septembre 2021, il a inscrit son nom en lettres d’or dans l’histoire de la régate en remportant la célébrissime Solitaire du Figaro. « C’est une grande fierté » reconnait-il volontiers « En tant que Méditerranéen, c’est encore plus fort ». Seul Kito de Pavant, en 2002, y était parvenu auparavant. « Ici on fait beaucoup d’IRC, on fait beaucoup de dériveur, je pense qu’en équipe de France beaucoup de régatiers sont des Méditerranéens » une expérience qu’il a lui-même vécue en 470 au Pôle de Marseille « mais en course en solitaire, on n’a pas cette culture-là, donc il y a eu beaucoup à apprendre, beaucoup de chemin à parcourir ». Sur le trajet nécessaire, le Hyérois d’origine reconnait l’effort et la souffrance. Aujourd’hui, il s’estime « fier-parrain » de la Snim. « La Snim pour moi, c’est l’événement phare du bassin méditerranéen. Il y a le Spi Ouest France en Atlantique, et en Méditerranée on a la Snim. C’est une course de renom. C’est une épreuve que l’on doit remporter si l’on veut être un marin performant et reconnu sur le circuit IRC Méditerranée ». S’il a dû récemment renoncer à ses projets de Class40 pour la prochaine Route du Rhum faute de temps, le skipper de 29 ans a d’ores et déjà un carnet de bal bien rempli avec une ouverture de saison en multicoque à bord de l’Ocean Fifty Primonial avec Sébastien Rogues, le récent vainqueur de la Transat Jacques Vabre. Et si la forme n’est pas encore arrêtée, les projets ne manquent pas pour retrouver à l’œuvre ce marin pugnace et talentueux.
Equipages de choc : tous les chemins mènent à la Snim Ce sont des fidèles de l’épreuve, mais ils sont attendus cette année avec une attention toute particulière. Tout juste débarqué du cargo qui doit le ramener dans les tous premiers jours du mois d’avril à Gênes, le JPK 10.10 Hathor V va rentrer dans un planning au chausse-pied pour être en état de prendre le départ de la Snim ; ses deux co-skippers, les frères Paul et Patrick Van Gaver, qui viennent de boucler leur toute première traversée de l’Atlantique à l’occasion de la Transquadra vont tout faire pour être au départ. « La Snim c’est incontournable ! » évoque Paul « c’est mon enfance, ma jeunesse, mon club, c’est tout quoi ! La Snim, ce sont les plus beaux bateaux de la Méditerranée. On ne peut pas rater ça, et c’est pour cela que je tiens absolument à ce que le bateau soit prêt, et bien préparé » ajoute-t-il, conscient que le timing joue en sa défaveur. Quelques images de sa Transquadra illustrent le bonheur qu’ont pris les deux co-équipiers. Entre anecdotes et faits de mer, le passage du détroit devant le port de Tanger après Gibraltar, le saut d’une baleine sortie de l’eau de toute sa masse et retombée dans un fracas, des surfs tout-en-glisse ou le franchissement de la ligne d’arrivée : des moments forts et inoubliables ! Quelques moments d’angoisse et de frissons aussi, lors de la première étape, entre les Baléares et la côte espagnole, pris dans un phénomène météo inexpliqué, possiblement associé à un effet de foehn. « D’un seul coup le vent s’est arrêté, s’est renversé, et on a eu une rafale autour de 40 nœuds qui a couché le bateau, avec un air chaud brûlant, comme un sèche-cheveux. Ça a recommencé 3 ou 4 fois, avec même des arrivées de libellules et de papillons, en pleine nuit. Quand le phénomène revenait, on entendait un espèce de bruit qui ressemblait à un torrent furieux ». Pas le genre d’histoires à démobiliser la jeune génération pour autant, comme le prouvent Victor Bordes Laridan et l’équipage des Minots de la Nautique, qui s’aligneront au départ de leur seconde Snim avec la ferme volonté de renouveler la victoire de l’année dernière, dans l’épreuve comme dans le championnat qu’ils ont remporté haut la main. Le jeune skipper, qui fêtera ses 20 ans cette année, espère également briller dans le championnat Duo. Pour relever ce défi lors d’autres régates, il embarquera comme barreur et tacticien aux côtés de Sébastien Henri à bord de Télémaque 2, le JPK 10.10que le champion de Trail a acquis l’an dernier pour se mettre à la voile, avec une étonnante détermination. Pour la seconde année, le coach sportif continuera sa découverte de la régate en disputant la Snim en double avec l’une des révélations du dernier Vendée Globe, le skipper mayennais Maxime Sorel.
Sous spi De jeunes arbitres dans les coulisses de la 56ème Faisant suite à l’appel de la Commission Régionale d’Arbitrage de la Ligue Voile Paca-Sud, reconnue par la FFVoile, la Société Nautique de Marseille a décidé d’intégrer trois jeunes âgés de 14 à 18 ans ayant candidaté par la filière dans l’organisation de la Semaine Nautique Internationale de la Méditerranée. Le but de l’opération est d’aider au recrutement et au renouvellement des bénévoles dans tous les secteurs de l’arbitrage : comité de cours, juges, jaugeurs, mouilleurs, viseurs, à terre et sur l’eau.
Semaine Nautique Internationale de la Méditerranée 2022 – 56e édition – organisée par la Société Nautique de Marseille Jeudi 14 avril : Confirmation des inscriptions contrôle de jauge Vendredi 15 avril : 15h mise à disposition en mer départ de la grande course pour les 0, 1, 2, 3, solos et duos (en fonction de la météo) Samedi 16 avril : 11h mise à disposition en mer Dimanche 17 avril : 11h mise à disposition en mer Lundi 18 avril : 11h mise à disposition en mer, dernier départ possible 15h30
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Renvoyer toute la toile ! Tel est bien le programme de la 56ème Snim qui aura lieu du 15 au 18 avril prochain, ravivant le spectacle et les couleurs flamboyantes du traditionnel grand rassemblement pascal dans la cité phocéenne. La Société Nautique de Marseille et ses équipes, sous la houlette de son président, Henri Escojido, sont en ordre de marche pour accueillir dans les meilleures conditions possibles la fine fleur de la régate et de la course au large au cœur du Vieux-Port, comme dans les célèbres rades qui serviront de plan d’eau aux épreuves de voile des Jeux Olympiques.
135 ans de régates à Marseille ! Les coups de canon de la 56e Snim retentiront avec un écho particulier cette année : la création de la Société Nautique de Marseille remonte au 12 février 1887, et c’est au printemps de la même année – il y a 135 ans – qu’a été donné le départ de la première régate organisée par la SNM. L’épreuve est ouverte aux monotypes et aux IRC – solos, duos et équipages – et compte pour le Championnat IRC Méditerranée 2022. Une grande course pour les IRC 0, 1, 2, 3, solos et duos est prévue au programme le vendredi 15 avril si la météo est favorable, avec possibilité de report le samedi ou dimanche.
Une succession inédite Après plus d’un an et demi d’attente et de reports dus à la situation sanitaire, moins de six mois vont séparer les deux éditions de la Snim, dont la 55ème a finalement été disputée pendant le week-end du 1er novembre 2021. En dépit de l’adversité, la réussite de cette dernière a néanmoins prouvé l’attachement des coureurs à cette grande classique marseillaise et à son club organisateur. La revanche n’attendra donc pas pour la centaine d’équipages, et les tenants du titre, comme leurs dauphins et leurs poursuivants, vont se retrouver avec beaucoup d’envie sur le plan d’eau d’un début de saison plus conforme aux attentes, aussi sportive et conviviale que possible.
Maguelonne Turcat – Relations Presse SNM
Programme de la Semaine Nautique Internationale de la Méditerranée 2022 – 56e édition Jeudi 15 avril : confirmation des inscriptions & contrôles de jauge Vendredi 15 avril : 15h mise à disposition en mer, départ de la grande course pour les 0, 1, 2, 3, solos et duos (en fonction de la météo) Samedi 16 avril : 11h mise à disposition en mer Dimanche 17 avril : 11h mise à disposition en mer Lundi 18 avril : 11h mise à disposition en mer, dernier départ possible 15h30
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Temps fort de l’ouverture de la saison en Méditerranée pour l’IRC, la SNIM oscille entre valeurs sures et nouveautés pour séduire des régatiers toujours plus nombreux avec de nouvelles possibilités de parcours, et la tant attendue Grande Course.
La 56e Snim a rendu son verdict : magique ! Les vainqueurs de cette épreuve incontournable de grade 3 sont connus au terme d’un nombre record de courses. Après deux années de crise sanitaire, le plaisir est intact pour les 1 200 équipiers (100 bateaux) qui ont répondu à l’invitation de la Société Nautique de Marseille, et les championnats IRC Méditerranée battent leur plein.
Adrenaline ne perd pas le nord ! Sur le rond nord, “Super journée, avec un vent de sud-est stable de 7/9 nœuds“ explique Georges Korhel qui a lancé deux manches. Adrenaline était le bateau à battre en IRC 2 en ce dernier jour de la 56e Snim. Avec 6 manches remportées (+1 manche disqualifiée non retirable) sur 7 courses retenues, Le Sydney 46 de Michel Gendron aura flirté avec le petit Chelem. Une victoire finale qui émeut son skipper. “La dernière fois que ça nous est arrivé sur la Snim, c’était en 1981, sur Nénu Farr, un quarter tonner…“ Quatre décennies plus tard, le sociétaire de la Nautique a de nouveau dominé de la tête et des épaules. “C’est une belle satisfaction“, explique celui qui a participé à sa première Snim à 16 ans en 1976. “On a fait un gros travail sur le bateau, depuis un an, en cherchant à optimiser le poids. On est reparti à zéro sur la carène, on a acheté un nouveau jeu de voiles et deux nouveaux spi en cherchant vraiment à s’améliorer sur des petits détails. On a un équipage qui navigue ensemble depuis quatre ans, avec à la tactique François Pailloux.“ Et comme les planètes sont définitivement alignées, cette Snim s’est déroulée uniquement dans du petit temps… conditions de prédilection d’Adrenaline. En IRC 0/1, les Tropéziens d’Arobas 2 arrachent la victoire finale lors de la dernière journée, en remportant les deux manches du jour, alors que Chenapan 4 recule d’une place au classement général et termine second. En IRC 3, la Société Nautique de Marseille a rêvé du triplé, mais Week-end Millionnaire et l’équipage d’Yves Ginoux (3e au levé du soleil) ont coiffé les espoirs du club organisateur qui termine 2e, 3e et 4e. “On a eu une magnifique Snim de petit temps, ce qui est très rare“, explique le vice-président du CNTL et secrétaire général de l’UNCL. “Après une première journée difficile, on est bien revenu dans le match. L’IRC3 était la classe la plus représentée et le niveau était vraiment relevé sur la Snim, avec 7/8 bateaux pouvant jouer la gagne. On peut être satisfait de notre performance.“ Yves Ginoux fêtera sa 2000e ligne de départ lors de la prochaine régate à Saint-Mandrier, dans deux semaines. “Si on avait couru un peu plus sur la Massilia, je l’aurais célébré sur la Snim, conclut-il d’un clin d’œil.“ A noter la dégringolade de Jin Tonic Alice qui finit à la 4e place. Pour être complet sur le rond nord, Guy Claeys sur Expresso, termine à la première place des duos, sans trembler, avec six victoires et deux deuxièmes places. La rade de Marseille n’a plus beaucoup de secrets pour le sociétaire belge de la SNST, souvent gagnant dans la cité phocéenne.
Conditions magiques en rade sud ! “Magique“, s’enthousiasme Corinne Aubert, présidente du comité. “Toute la journée, on a eu un vent sud/sud ouest stable de 8 à 12 nœuds, ce qui nous a permis de lancer trois parcours banane pour les monotypes, et deux bananes et un côtier pour les IRC4.“ En J70, l’équipage de Sage Engineers Sevy a trusté les accessits avec six victoires et trois deuxièmes places, terminant loin devant tout le monde. “On a décidé de venir dans le sud, explique Jean-Yves Martin, car il y a une grosse saison de J70, avec les championnats de France, à Marseille, d’Europe à Hyères et du Monde à Monaco. On navigue ensemble depuis cinq saisons et ça commence à payer…“ Néophytes sur le plan d’eau des futurs Jeux Olympiques, les hommes de l’ouest ont bien géré un terrain de jeu réputé compliqué. “On regarde beaucoup le plan d’eau et on essaye d’observer ce que font les autres. Ça nous a beaucoup aidé de voir les séries qui partent avant.“ Le bateau basé à Rennes ira aussi à Miami, en 2023, pour défendre les couleurs de la France, à l’occasion du Championnat du Monde. En Grand Surprise, l’ASAH Section Voile de Pierre Feyzeau s’impose au général, après deux belles victoires lors de cette journée de clôture. En IRC4, après avoir remporté la catégorie en 2018 et 2021, Rostanbar 2 s’offre un triplé, devant Godzilla 2 de Julien Boucard. “On est doublement content, sourit Philippe Mazoyer le propriétaire de Rostanbar 2. “On fait le doublé après la Massilia Cup, et surtout, on a bien résisté dans le petit temps. Habituellement, le bateau est le plus performant dans 12 nœuds de vent…“
La phrase du jour : “Je connais les poissons par leur prénom, dans la rade…“ Yves Ginoux (Week-end Millionnaire 3 – CNTL), après sa 11e victoire en 41 participations à la Snim. Le bilan de la 56e Snim Pierre Sathal – vice-président de la SNM : “On est très heureux de retrouver la date de Pâques, après deux années perturbées par la crise sanitaire. On a eu un temps magnifique, nos comités ont lancé un maximum de courses et on a eu une météo formidable, durant ce long week-end. La chance que nous avons, c’est que nous fêtons aussi les 135 ans du club, à l’occasion du retour de la Snim sur nos dates fétiches. Nous travaillons sur ce magnifique pavillon flottant, qui fête, lui, ses 125 ans, qui est remarquablement entretenu. J’en profite aussi pour remercier nos équipes de permanents et de bénévoles, sans qui on ne pourrait pas organiser ces grandes régates. Leur implication est fondamentale. Je remercie aussi nos amis de l’Union Nautique Marseillaise, qui ont accueilli nos deux soirées des équipages. Mais la Snim ne pourrait pas exister sans la présence de nos partenaires : les collectivités locales, toujours derrière nous, la Banque Populaire Méditerranée qui nous fait confiance depuis plusieurs années et EDF qui vient de nous rejoindre.“ Ils ont navigué sur la Snim : Philippe Bonavita, Benoit Briand, Laurent Camprubi, Noe Delpech, Dimitri Deruelle, Eric Drouglazet, Albane Dubois, Yves Ginoux, Alexis Le Pesteur, Jean-Paul Mouren, François Pailloux, Pierre Quiroga, Xavier Rohart, Richard Sautieux, Lili Sebesi, Philippe Serenon, Maxime Sorel, Romain Tellier, Dominique Tian, Jean-Marie Vidal.
Trophée des 135 ans Pierre Quiroga reçoit le trophée des 135 ans du club, remis au parrain de la Snim.
Le pôle course de la SNM performe ! “On a des coureurs de haut niveau au Pôle course qui performent, comme Pierre Quiroga, vainqueur de la Solitaire du Figaro en 2021, Lili Sebesi, qui a terminé 9e au J.O. Et on vient juste de faire rentrer Nakamal, un Swan 55 qui va participer aux 50 ans de la Withbread… après avoir participé à la première édition, il y a un demi-siècle…“ Bernard Daurelle, responsable pôle course de la SNM.
Grand Surprise – 10 courses, 9 retenues 1/ ASAH Section Voile Gangster (Pierre Feyzeau – ASAH Section Voile) 20pts 2/ US Gazelec Paris IDF Transistor (Gérard Deloge – US Gazelec Paris IDF) 23pts 3/ Massilia Voile Delphy (François Sallerin – CMV Marseille) 30pts
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Le SNIMniouses, c’est la petite et la grande histoire de la SNIM. Distribué tous les jours au retour des courses. Infos, anecdotes et bruits de pontons : un aperçu rafraîchissant des coulisses de la régate livré par la non-moins rafraîchissante Alice Potheau, rédactrice du SNIMniouses depuis 15 ans !
> Les journées se succèdent sur la Snim, et la brise tant espérée est bien au rendez-vous. Après une navigation très tactique sur la première journée, les conditions deviennent plus sportives, et les comités lancent des courses à tour de bras, pour le plus grand bonheur des équipages.
Rade nord : On se croit chez les Laser ! Après trois beaux parcours banane avec 9 nœuds de sud-ouest, Georges Korhel a envoyé son petit monde du rond nord pour la quatrième course sur un côtier du côté de Tiboulen. “On a réduit au Cap Janet, car le vent est tombé“, précise-t-il. “Aujourd’hui, c’était chaud bouillant sur l’eau, et notamment les départs, où on a décidé de faire des procédures sous black flags, et quelques bateaux ont sauté. On avait l’impression que les grosses unités prenaient des départs comme des dériveurs.“
Chez IRC 0-1, c’est Chenapan 4, le Ker 40 de Gilles Caminade qui mène la danse en compagnie d’Arobas2, le TP52 tropézien de Gérard Logel. Après une belle première journée, le magnifique bleu azur Millenium Condor marque le pas. “C’est le plus beau. “sourit Jean-Baptiste Féraud, son propriétaire spécialisé en restauration de monuments historiques qui a mené la remise en état de ce Farr 45 “Il est performant au près, mais par vents de travers, son âge joue en sa défaveur… On va essayer d’être dans le match, pour la dernière journée. “
En IRC2, avant la dernière journée, Michel Gendron sur Adrenaline réalise un magnifique grand chelem, avec six victoires en autant de courses, qui devrait lui permettre de conclure sa Snim en beauté demain. Vito2 (SNST), Sloughi (CN Palavas) et Magic Express (La Grande Motte) devraient jouer pour la deuxième place.
En IRC 3, Jin Tonic Alice commence à faire des merveilles. Bernard Daurelle est l’un des favoris historiques dans sa classe. Propriétaire d’un nouveau Mumm36, depuis 2019, le responsable du Pôle Course de la Nautique ne cache pas sa joie d’être sur la Snim. “C’est que du bonheur de se retrouver sur cette grande fête après deux ans de privation. On n’est absolument pas favoris, car on a des concurrents extrêmement sérieux. Notre objectif en 2022, c’est de se remettre ensemble et de naviguer, car c’est un bateau très compliqué.“ La cohésion de l’équipage qui navigue ensemble depuis de nombreuses années a fait la différence, avec deux victoires, et une première place au général.
Chez les Duo le classement est mené par Expresso de Guy Claeys (4 victoires)
Rade Sud : jusqu’à 7 manches au compteur Sur le rond sud, les deux premières courses du jour ont connu quelques variations de vent avec obligation de faire des adaptations de parcours. Sur les deux manches suivante, le vent a fini par se stabiliser dans le sud-ouest.
En J/70, les Rennais de Sage Engineers, avec quatre victoires, ont pris le bon cap pour la victoire finale, alors qu’en Grand Surprise, quatre bateaux se tiennent dans un mouchoir de poche, l’US Gazelec Paris IDF de Gérard Deloge vire en tête, en ce dimanche de Pâques.
Pour conclure cette grande journée de navigation, les IRC4, après deux parcours banane, ont eu droit à un joli côtier autour du Frioul avec un vent de 10 nœuds… L’équipage varois de Philippe Mazoyer sur Rostanbar 2, avec trois victoires, prend la poudre d’escampette, talonné par le local Godzilla 2 (Julien Boucard).
Zoom : Fin du pot au noir ! Maxime Sorel, récent 10e du Vendée Globe et en préparation du prochain en 2024, forme un duo atypique avec Sébastien Henri, spécialiste de l’ultratrail, qui s’est mis à la voile il y a un an et demi. En guise de réveil musculaire, les deux hommes se sont mis un challenge : monter à Notre Dame de la Garde en fractionné, avant de chevaucher leur JPK10.10 Télémaque 2. Contrairement à ce qui est fréquemment imaginé par le terriens, le plus dur à gérer en course, ce n’est pas la tempête. C’est le calme. “Même avec peu de vent, il faut faire avancer le bateau. Donc il faut se concentrer un maximum“, explique la navigateur qui fait de la sophrologie. “La manière dont on bouge sur le bateau est très importante, il faut marcher comme un chat, le placement des poids, le réglage des voiles… tout se paye, dès qu’on fait une erreur.Sur la course au large, on trouve ce temps sur le pot au noir autour de l’Equateur. C’est similaire à ce que l’on peut trouver dans la rade de Marseille, avec des vents très changeants, qui s’opposent… Et puis, il y a parfois des trous de souris dans lesquels on peut s’engouffrer. J’ai un souvenir de Jacques Vabre, où il y a 400 milles d’écart avec les premiers. Les bateaux restent plantés pendant quatre jours, et toute la flotte revient et passe devant… C’est plus difficile à gérer ce type de conditions que le gros temps, car ça met les nerfs à rude épreuve.“
La phrase du jour : “Aujourd’hui, on va essayer de lancer 3 ou quatre bananes car je suis gourmande. Et pas des « bananettes » comme hier…“ Corine Aubert, Présidente Comité de course sur le rond sud
Femme à la tactique 1 Albator, un NMD43 basé à Port-Grimaud, court sous les couleurs de la SNST et s’apprête à réaliser une grosse saison, avec la Snim, la Giraglia, Les Voiles de Saint-Tropez et encore la Middle Sea Race. A son bord, Pauline Mazzocchi, à la tactique : “Sur les gros bateaux, cela demande plus d’anticipation que sur 470, sur lequel je cours habituellement. Plus que de la tactique pure, je travaille sur la stratégie de positionnement, j’essaie d’anticiper et mettre le bateau dans les meilleures conditions, pour le barreur, comme pour l’équipage.“
Femme à la tactique 2 Seul équipage 100% féminin, les CNT’Elles soutenues par Krys Saint-Giniez, Russo Yachting et le CNTL, ont monté un projet monotypie qui va les emmener sur les championnats de France et d’Europe de J/70. “La tactique est le poste difficile sur le bateau, un poste rarement donné à une femme“, explique Marine Pailloux, 37 ans, qui a fait sa première Snim à 11 ans. “Et du coup, quand on cherche une femme tacticienne, c’est dur de la trouver. Pour la Snim, on a décidé de mutualiser nos savoirs, on discute à bord, c’est très posé, et on prend une décision commune…“ Voile en entreprise Avec sept inscrits en Grand Surprise sur la Snim, le challenge Méditerranée Voile Entreprise, créé il y a cinq ans et animé par Geneviève Tessier, bénévole sur la Snim, représente la Fédération Française de Sport Entreprise à la Ligue Sud de Voile et au Comité Départemental 13, va rendre son verdict demain après-midi, après les manches disputées sur le Challenge d’hiver et la Massilia Cup.
Grand Surprise – 7 courses, 6 retenues 1/ US Gazelec Paris IDF Transistor (Gérard Deloge – US Gazelec Paris IDF) 14pts 2/ ASAH Section Voile Gangster (Pierre Feyzeau – ASAH Section Voile) 15pts 3/ Massilia Voile Delphy (François Sallerin – CMV Marseille) 19pts
Partenaires de l’organisation : LA BANQUE POPULAIRE MEDITERRANEE EDF VILLE DE MARSEILLE AIX MARSEILLE PROVENCE METROPOLE CONSEIL DEPARTEMENTAL 13 REGION SUD FFVOILE UNCL YACHT CLUB DE FRANCE OFFICE DE LA MER BASTIDE USHIP SEA YOU VOILERIE BMS
Le SNIMniouses, c’est la petite et la grande histoire de la SNIM. Distribué tous les jours au retour des courses. Infos, anecdotes et bruits de pontons : un aperçu rafraîchissant des coulisses de la régate livré par la non-moins rafraîchissante Alice Potheau, rédactrice du SNIMniouses depuis 15 ans !
> Sous une grosse première chaleur printanière, les comités de course ont donné rendez-vous aux concurrents, à 11h tapante, avec une petite fenêtre de tir, pour lancer une course. Bien vu les comités ! Pâques retrouve enfin sa Snim et les favoris commencent à se positionner après deux et trois courses disputées dans du petit temps.
Les IRC en ordre de marche A l’heure où ça grouille sur les pontons, en cette deuxième journée de la 56e Snim, le soleil cogne, les comités de course sont à la recherche d’un brin d’optimisme et d’air, lors du briefing, pour enfin lancer les premières courses. La centaine de bateaux présents se prépare à une journée qui s’annonce calme, et par conséquent très tactique. A Rostanbar 2, la première erreur tactique du jour, avec l’oubli des sandwichs au restaurant. Groom service via le bateau presse, et l’équipage du JPK 10.10 de Philippe Mazoyer, boosté par cette aide bienvenue de remporter la première course en IRC4… et la troisième du jour . Du haut de ses presque 80 ans, Jean-Marie Vidal, qui navigue en duo, avec son fils Romain sur un J99, aimerait bien, une bonne fois pour toute que le nom de son bateau Jason soit prononcé à la française… ou à la grecque : “c’est pas le prénom d’une star américaine, mais le nom d’un héros de la mythologie, sourit-il. Au briefing, Georges Korhel, le président du rond nord (IRC 0,1, 2, 3) ne traîne pas en longueur ! “La grande course, on oublie. On sort tout de suite pour aller trouver de l’air. On commencera par des bananes assez courtes, et peut-être un côtier en fin de journée, si le sud nous le permet.“ La rade nord lance la 56e Snim, et Gilles Caminade sur son Ker 40 Chenapan 4, met tout le monde d’accord en IRC0/1 dès la première course. La présence à son bord de Dimitri Deruelle, fin tacticien et connaisseur de la rade, n’est peut-être pas étrangère à ce résultat. En IRC2, Michel Gendron sur Adrenaline pose les premiers jalons, au même titre que Bernard Daurelle et son Gin Tonic Alice, l’un des grands favoris en IRC3. Après une deuxième manche annulée, à cause d’une grosse molle de vent survenue après le départ des IRC 0/1/2, Georges Korhel envoie son monde sur un côtier de 11 milles nautiques.
Les J/70 en force En rade sud, c’est plus poussif. “On a eu un tout petit filet de vent, 4/5 nœuds dont on a profité au maximum“, explique Corinne Aubert. “C’était light mais propre. On a lancé des petits parcours (0,7 mile), et à chaque fois, après l’arrivée du dernier, je lançais un pavillon orange dans les deux minutes”. Les IRC4 et les Grand Surprise finissent par prendre la poudre d’escampette, les J/70, eux, sont rappelés au départ. Avec 11 embarcations présentes, la classe marque son territoire sur l’espace de navigation marseillais. “Ça fait quatre ans que l’on essaye d’implanter la classe sur Marseille“, explique Philippe Bonavita, propriétaire de Jump Around et président de la classe. Les deux années de crise sanitaire ont mis un frein à son développement, mais l’année 2022 pourrait marquer le nouveau départ. “Avec 11 bateaux, c’est notre contingent le plus important. Depuis peu, il y a neuf bateaux sur le pôle course à terre de l’UNM. La Snim, qui compte pour la Coupe de France, est le premier grand rendez-vous des J/70, qui préparent le championnat de France, organisé par l’UNM – 40 bateaux attendus – le premier week-end de juin à Marseille, mais aussi le championnat d’Europe à Hyères et le Mondial à Monaco“. Sur ces bateaux “transgénérationnels“ et facilement transportable, où l’on navigue à 4 ou 5, on trouve du beau monde, avec l’ancien médaillé olympique Xavier Rohart, qui entraine les jeunes du Pôle et aussi Albane Dubois, qui sort d’une belle olympiade avec sa partenaire Lili Sebesi, elle-même à la tactique en IRC1 sur Asap. Très développée en Italie, en Espagne ou encore en Allemagne, la classe J/70 espère monter en puissance en France, avec un objectif en 2024, le Championnat du Monde à Mallorca et la Copa del Rey. Plus de 1700 bateaux ont été construits dans le monde depuis 2012 d’une classe en plein développement. La première manche de cette Snim revient au Black Board de Lionel Tissot et son équipage savoyard du SRV Annecy. L’équipage rennais Sage Engineers de Damian Michelier reporte les deux autres manches, et prend la tête du classement.
Du sang neuf chez les arbitres ! Celle qui a “rappelé“ les J/70, c’est Béatrice Benoit, née Van Overstraeten, viseur sur le rond sud sur la Snim. Sa tribu, du club de La Pelle, appartient au petit monde de l’arbitrage depuis plusieurs décennies. Un modèle familial. “On a commencé très tôt, avec mon papa dans les années 80, qui était arbitre. Et on a embrayé, avec ma maman, ma sœur… Aujourd’hui, ma fille Apolline fait la Snim avec nous, elle commence à faire les formalités pour devenir arbitre. L’objectif de sa présence ? “La FFV et la Ligue ont envie de rajeunir les troupes, et du coup, avec le dispositif jeunes arbitres proposé aux jeunes de 14 à 18 ans, on invite des jeunes à venir nous aider dans le corps arbitral. On leur montre ce qu’est une régate de l’intérieur, on leur montre tous les postes à terre et sur l’eau, jauge, jury, comité de course”… Apolline (18 ans – régatière) est accompagnée de Johanne (14 ans – régatière en 420). La perspective des Jeux Olympiques 2024 est un excellent motivateur.
La phrase du jour : “D’habitude, j’arrive à trouver du vent, mais cette année, je suis un peu maudit. Soyez à l’heure pour le départ à 11h, car il y aura un petit peu d’air relativement stable”. Henri Antoine, Monsieur météo sur la Snim, à l’heure du briefing.
Lebreton sur la Snim Président de la Ligue de voile de Bretagne, Bruno Lebreton est venu “donner la main“ à Hélène Silve pour notamment la vérification des ratings, des numéros de voile. Objectif Rhum en 2026 ! Romain Tellier qui sort d’une belle Mini Transat, à l’automne 2021, avec une dixième place toute catégorie sur plus de 80 bateaux, navigue sur Alizée. “Je vais travailler sur le Class40 de Laurent Camprubi, qui va participer à la prochaine Route du Rhum“, explique celui qui a déjà préparé le bateau de Clément Giraud pour le dernier Vendée Globe. Et sinon, l’avenir en mer ? “J’espère pouvoir faire la prochaine Route du Rhum, en 2026″… Avis aux partenaires potentiels.
Grand Surprise – 3 courses 1/ ASAH Section Voile Gangster (Pierre Feyzeau – ASAH Section Voile) 8pts 1/ Massilia Voile Delphy (François Sallerin – CMV Marseille) 8pts 3/ Brigand (Jean-Marie Mechelany – CN DE Sciez) 11pts 3/ US Gazelec Paris IDF Transistor (Gérard Deloge – US Gazelec Paris IDF) 11pts
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Images de Guilain Grenier et Gilles Martin-Raget / SNM
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Les voiliers en régate sur le futur plan d’eau des JO 2024
Sous une grosse première chaleur printanière, les comités de course ont donné rendez-vous aux concurrents, à 11h tapante, avec une petite fenêtre de tir, pour lancer une course. Bien vu les comités ! Pâques retrouve enfin sa Snim et les favoris commencent à se positionner après deux et trois courses disputées dans du petit temps.
Le SNIMniouses, c’est la petite et la grande histoire de la SNIM. Distribué tous les jours au retour des courses. Infos, anecdotes et bruits de pontons : un aperçu rafraîchissant des coulisses de la régate livré par la non-moins rafraîchissante Alice Potheau, rédactrice du SNIMniouses depuis 15 ans !
Après deux ans d’un triste vide lors du week-end de Pâques, la Société Nautique de Marseille renoue avec sa tradition. La Snim retrouve ses habitudes pour la 56e fois dans l’histoire de la dame aux 135 ans, et les caprices de la météo printanière. Si le vent, un peu boudeur, n’a permis de lancer ni la grande course, ni des parcours en rade, les régatiers sont fidèles à ce grand rassemblement et impatients d’en découdre.
“On a survécu, on a traversé cet orage, et aujourd’hui on a un plateau magnifique, avec des compétiteurs qui mettent un acharnement remarquable à préparer leur bateau. Quand on les voit plonger dans le Vieux-Port, pour gagner un dixième de nœud : ça m’impressionne ! A tous, je souhaite une belle régate”. Henri Escojido, le président de la Société Nautique Marseille a enfin ouvert l’événement attendu par l’ensemble des régatiers méditerranéens, rejoints par des marins de la côte Atlantique et quelques équipages étrangers, allemands et belges désireux de naviguer… avec des conditions printanières !
Dans du petit temps, le gain est non négligeable En ce premier jour, pendant que les skippers participent au briefing, quelques équipiers enfilent la combinaison pour plonger dans les eaux du Vieux-Port. Etienne Fortin, régleur GV sur Jivaro (IRC2), doit s’y coller. Sans plaisir, mais avec conviction ! “Normalement, je devrais en avoir pour un quart d’heure maximum, car le bateau a été caréné il y a peu de temps. Dans du petit temps, comme aujourd’hui, le gain est non négligeable”… Le bateau hyèrois est fin prêt. Pendant ce temps-là, au briefing, c’est plan B ! “On a décidé de repousser le lancement d’une grande course, car il n’y a pas assez de vent, explique Corinne Aubert, présidente du comité de course rond sud. “On vise une petite fenêtre entre 15h et 17h, pour lancer au moins une banane”… Depuis 2010, la grande course est le rendez-vous phare des IRC 0, 1, 2, 3, des duos et solos. L’objectif étant de lancer les concurrents en milieu d’après-midi, pour leur permettre une arrivée pas trop tardive entre 23h et 1h du matin, afin que le physique ne soit pas trop entamé pour les jours suivants. “On est un peu déçu si on ne fait pas la grande course“, sourit le Belge Xavier Broers, propriétaire et skipper d’Asap, un Grand Soleil 48 (IRC1), qui dispute sa première Snim. “Mais c’est pas perdu, on verra demain“, dit celui qui ambitionne un Top 5 pour sa première.
Solitaire esseulé Eric Merlier, membre du Pôle course de la SNM, sur son JPK 10.30 Télémaque 3, est tout à coup envahi d’un profond sentiment de solitude. D’habitude, le marin la recherche. Cette fois, il se sent désespérément seul. “J’étais inscrit en solitaire. Nous étions trois, et les deux autres préinscrits se sont désistés au dernier moment. Je me suis retrouvé tout seul”. Alors qu’en 2021, il y avait huit solos. “J’avais plusieurs solutions” , relance-t-il :“soit je ne cours pas, mais c’est dommage car c’est la Snim, la course de mon club. Soit, j’aurais pu trouver un équipier de dernière minute, mais c’est très compliqué. Quand on est solitaire, on a l’habitude de tout faire soi-même, on a envie d’aller vite, l’équipier nous ralentit… pas simple à gérer. Finalement, on m’a proposé de me classer dans les duos. Mon plaisir, c’est, avant tout, de courir. Les mecs en duos sont des mecs bien et ont dit : on veut bien de toi. Je vais essayer de faire une bonne Snim. D’un côté, je gagne 75 kilos sur eux, mais en manœuvres, je dois perdre… la plus grande complication, c’est les enroulements de bouées, quand on a la tête dans le spi. En cas de situation un peu critique, je mettrai le pied sur le frein, plutôt que l’accélérateur”.
En lieu et place du frein, le sociétaire de La Nautique a mis la main sur le moteur, tout l’après-midi, comme la centaine de concurrents présents. A 16h40, le comité du rond sud décide de ne pas lancer, suivi par le comité du rond nord, dix minutes plus tard. La rade est transformée en un magnifique lac pour faire de l’aviron ou du paddle. Les petites risées annoncées de sud-est ont fait long feu. Le gros combat tactique annoncé avec 5 petits nœuds de vent n’aura pas lieu. Enfin si. demain…
Phrases du jour : Il y a autant de bénévoles que de bateaux inscrits ! Sans leur dévouement et leur présence constante, ça ne serait pas possible. La Snim, ça ne peut marcher que parce que tout le monde y met du cœur et que nos bénévoles ontune implication sans limite. C’est l’ADN du club de faire un évènement partagé. Henri Escojido, Président de la Société Nautique de Marseille.
Tonnerre d’Alizée ! Laurent (Camprubi) m’a gentiment invité, et j’ai accepté car je n’ai pas ma monture, qui sera sur cargo, à Antigua, dans les heures à venir. Dominique Tian, membre de la SNM, l’un des grands animateur/vainqueur de la SNIM, depuis de nombreuses années en IRC2, puis en IRC1, ne naviguera pas sur son Tonnerre de Glen… encore aux Antilles, après la série de régates hivernales réalisée par le Kerr 46. A savoir la RORC Transatlantic race, la RORC Caraïbes 600 et la Grenada Sailing Week.
Régate en vue ! Les tribunes sont de sortie, demain matin, dans la rade de Marseille. L’opération « Régate en Vue » menée par les équipes de l’Office de la Mer à partir du Vieux-Port, le samedi 16 avril de 11h15 à 13h environ. Tous les renseignements concernant la réservation et l’achat de places sont disponibles en ligne sur le site internet www.officedelamer.com, rubrique boutique. Embarquement en face de la Samaritaine.
Maguelonne Turcat, attachée de presse SNM
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Le SNIMniouses, c’est la petite et la grande histoire de la SNIM. Distribué tous les jours au retour des courses. Infos, anecdotes et bruits de pontons : un aperçu rafraîchissant des coulisses de la régate livré par la non-moins rafraîchissante Alice Potheau, rédactrice du SNIMniouses depuis 15 ans !
Les régatiers les plus affutés de tout le bassin, comme le public marseillais et les nombreux visiteurs de la cité phocéenne, y sont très attachés : vendredi 15 avril à 15 heures sera donné le premier coup de canon de la 56ème édition de la Snim. Pour la centaine de solos, duos et équipages engagés dans le Championnat Méditerranée, l’édition 2022, organisée par la Société Nautique de Marseille, renoue enfin avec le week-end de Pâques. Cette date retrouvée confère à la Snim l’une de ses caractéristiques : offrir fréquemment un épisode météo musclé, habituel en début de printemps. L’effervescence est présente au cœur du Vieux-Port, et les concurrents prêts pour l’incroyable spectacle le long des rivages de la Métropole Aix-Marseille Provence, des espaces bientôt amenés à accueillir les épreuves de voile des Jeux Olympiques de Paris 2024.
Tous sur l’eau depuis… 135 ans ! La Snim, c’est un rendez-vous incontournable : une grande régate internationale sur un plan d’eau magique ! Mais en perpétuant le flambeau de cette semaine initiée en 1965, les équipes de la Société Nautique rappellent que des régates étaient déjà organisées dans les spectaculaires rades de Marseille il y a 135 ans, date de création de La Nautique, qui n’a depuis cessé de rassembler et de faire naviguer les plus belles unités de la Méditerranée et au-delà.
La grande course Depuis 2010, une grande course est au programme des plus grandes catégories, ainsi que des duos et des solos. Le principe de cette course est simple : proposer aux coureurs un parcours côtier optimal, tout en leur permettant d’arriver avant ou en toute première partie de nuit. En fonction des conditions météo, la grande course peut être lancée dès le vendredi 15h, mais l’organisation peut également décider de la différer au samedi ou au dimanche, en prévenant les coureurs par un avenant la veille du jour concerné.
Pierre Quiroga : embarquer avec les Minots Le parrain de la 56è édition ne se voyait pas rester à terre pendant toute la durée de la Snim. Il a accepté l’invitation de l’équipage du A35 des Minots de La Nautique, envisageant son rôle comme celui d’un observateur, plus que celui d’un équipier de choc. Il est vrai que les performances de ce jeune équipage, dont la moyenne d’âge est aux alentours de 20 ans, permettent au récent vainqueur de la Solitaire du Figaro de prendre ce rôle sans pression ; en 2021, ils ont non seulement remporté leur catégorie au classement Méditerranée, mais également le Trophée des Trophées remis au vainqueur du Championnat de France des Equipages IRC, toutes catégories.
Sous spi Sur l’eau avec Régate en Vue Afin de permettre au public marseillais de se rendre sur l’eau pour suivre au plus près les régates de la 56ème Snim, l’opération « Régate en Vue » sera menée par les équipes de l’Office de la Mer à partir du Vieux-Port, le samedi 16 avril de 11h15 à 13h environ. Le secret de la réussite de cette initiative : permettre aux personnes embarquées de bénéficier d’un commentaire et de se familiariser avec les bases de la régate. L’opération, qui a maintes fois prouvé sa pertinence et son utilité, est notamment accessible à des personnes sourdes ou malentendantes. Tous les renseignements concernant la réservation et l’achat de places sont disponibles en ligne sur le site internet www.officedelamer.com, rubrique boutique.
Snim : Semaine Nautique Internationale de la Méditerranée – 56e édition, du vendredi 15 au lundi 18 avril 2022 – Régate grade 3 comptant pour les Championnats Méditerranée Solo, Duo et Equipages – Ouverte aux IRC et monotypes – 100 équipages – Sous le parrainage de Pierre Quiroga – Grande course pour les IRC 0, 1, 2, 3, Solos et Duos
Président du Comité de Course IRC 0 à 3, Solitaires et doubles : Georges Korhel Présidente du Comité de Course IRC 4 et Monotypes : Corinne Aubert Présidente du Jury : Sylvie Harlé Présidente du Comité Technique : Hélène Silve Bénévoles : une équipe de 80 bénévoles, à terre et sur l’eau
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Faire régater les meilleurs équipages dans les meilleures conditions sur l’extraordinaire plan d’eau de la rade de Marseille : telle est la feuille de route de la 56ème édition de la Semaine Nautique Internationale de la Méditerranée. Au programme, des épreuves en rade et de la course au large entre le 15 et le 18 avril, organisées par la Société Nautique de Marseille et ses équipes. Une édition qui a choisi un parrain prestigieux qui porte haut les couleurs du club.
Figaro ci, Snim là : Pierre Quiroga ! Il est licencié à la Société Nautique depuis plus de 6 ans, et voue un attachement fort à Marseille et à son club. Mais depuis six mois, le palmarès de Pierre Quiroga s’est remarquablement étoffé. Le 17 septembre 2021, il a inscrit son nom en lettres d’or dans l’histoire de la régate en remportant la célébrissime Solitaire du Figaro. « C’est une grande fierté » reconnait-il volontiers « En tant que Méditerranéen, c’est encore plus fort ». Seul Kito de Pavant, en 2002, y était parvenu auparavant. « Ici on fait beaucoup d’IRC, on fait beaucoup de dériveur, je pense qu’en équipe de France beaucoup de régatiers sont des Méditerranéens » une expérience qu’il a lui-même vécue en 470 au Pôle de Marseille « mais en course en solitaire, on n’a pas cette culture-là, donc il y a eu beaucoup à apprendre, beaucoup de chemin à parcourir ». Sur le trajet nécessaire, le Hyérois d’origine reconnait l’effort et la souffrance. Aujourd’hui, il s’estime « fier-parrain » de la Snim. « La Snim pour moi, c’est l’événement phare du bassin méditerranéen. Il y a le Spi Ouest France en Atlantique, et en Méditerranée on a la Snim. C’est une course de renom. C’est une épreuve que l’on doit remporter si l’on veut être un marin performant et reconnu sur le circuit IRC Méditerranée ». S’il a dû récemment renoncer à ses projets de Class40 pour la prochaine Route du Rhum faute de temps, le skipper de 29 ans a d’ores et déjà un carnet de bal bien rempli avec une ouverture de saison en multicoque à bord de l’Ocean Fifty Primonial avec Sébastien Rogues, le récent vainqueur de la Transat Jacques Vabre. Et si la forme n’est pas encore arrêtée, les projets ne manquent pas pour retrouver à l’œuvre ce marin pugnace et talentueux.
Equipages de choc : tous les chemins mènent à la Snim Ce sont des fidèles de l’épreuve, mais ils sont attendus cette année avec une attention toute particulière. Tout juste débarqué du cargo qui doit le ramener dans les tous premiers jours du mois d’avril à Gênes, le JPK 10.10 Hathor V va rentrer dans un planning au chausse-pied pour être en état de prendre le départ de la Snim ; ses deux co-skippers, les frères Paul et Patrick Van Gaver, qui viennent de boucler leur toute première traversée de l’Atlantique à l’occasion de la Transquadra vont tout faire pour être au départ. « La Snim c’est incontournable ! » évoque Paul « c’est mon enfance, ma jeunesse, mon club, c’est tout quoi ! La Snim, ce sont les plus beaux bateaux de la Méditerranée. On ne peut pas rater ça, et c’est pour cela que je tiens absolument à ce que le bateau soit prêt, et bien préparé » ajoute-t-il, conscient que le timing joue en sa défaveur. Quelques images de sa Transquadra illustrent le bonheur qu’ont pris les deux co-équipiers. Entre anecdotes et faits de mer, le passage du détroit devant le port de Tanger après Gibraltar, le saut d’une baleine sortie de l’eau de toute sa masse et retombée dans un fracas, des surfs tout-en-glisse ou le franchissement de la ligne d’arrivée : des moments forts et inoubliables ! Quelques moments d’angoisse et de frissons aussi, lors de la première étape, entre les Baléares et la côte espagnole, pris dans un phénomène météo inexpliqué, possiblement associé à un effet de foehn. « D’un seul coup le vent s’est arrêté, s’est renversé, et on a eu une rafale autour de 40 nœuds qui a couché le bateau, avec un air chaud brûlant, comme un sèche-cheveux. Ça a recommencé 3 ou 4 fois, avec même des arrivées de libellules et de papillons, en pleine nuit. Quand le phénomène revenait, on entendait un espèce de bruit qui ressemblait à un torrent furieux ». Pas le genre d’histoires à démobiliser la jeune génération pour autant, comme le prouvent Victor Bordes Laridan et l’équipage des Minots de la Nautique, qui s’aligneront au départ de leur seconde Snim avec la ferme volonté de renouveler la victoire de l’année dernière, dans l’épreuve comme dans le championnat qu’ils ont remporté haut la main. Le jeune skipper, qui fêtera ses 20 ans cette année, espère également briller dans le championnat Duo. Pour relever ce défi lors d’autres régates, il embarquera comme barreur et tacticien aux côtés de Sébastien Henri à bord de Télémaque 2, le JPK 10.10que le champion de Trail a acquis l’an dernier pour se mettre à la voile, avec une étonnante détermination. Pour la seconde année, le coach sportif continuera sa découverte de la régate en disputant la Snim en double avec l’une des révélations du dernier Vendée Globe, le skipper mayennais Maxime Sorel.
Sous spi De jeunes arbitres dans les coulisses de la 56ème Faisant suite à l’appel de la Commission Régionale d’Arbitrage de la Ligue Voile Paca-Sud, reconnue par la FFVoile, la Société Nautique de Marseille a décidé d’intégrer trois jeunes âgés de 14 à 18 ans ayant candidaté par la filière dans l’organisation de la Semaine Nautique Internationale de la Méditerranée. Le but de l’opération est d’aider au recrutement et au renouvellement des bénévoles dans tous les secteurs de l’arbitrage : comité de cours, juges, jaugeurs, mouilleurs, viseurs, à terre et sur l’eau.
Semaine Nautique Internationale de la Méditerranée 2022 – 56e édition – organisée par la Société Nautique de Marseille Jeudi 14 avril : Confirmation des inscriptions contrôle de jauge Vendredi 15 avril : 15h mise à disposition en mer départ de la grande course pour les 0, 1, 2, 3, solos et duos (en fonction de la météo) Samedi 16 avril : 11h mise à disposition en mer Dimanche 17 avril : 11h mise à disposition en mer Lundi 18 avril : 11h mise à disposition en mer, dernier départ possible 15h30
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Renvoyer toute la toile ! Tel est bien le programme de la 56ème Snim qui aura lieu du 15 au 18 avril prochain, ravivant le spectacle et les couleurs flamboyantes du traditionnel grand rassemblement pascal dans la cité phocéenne. La Société Nautique de Marseille et ses équipes, sous la houlette de son président, Henri Escojido, sont en ordre de marche pour accueillir dans les meilleures conditions possibles la fine fleur de la régate et de la course au large au cœur du Vieux-Port, comme dans les célèbres rades qui serviront de plan d’eau aux épreuves de voile des Jeux Olympiques.
135 ans de régates à Marseille ! Les coups de canon de la 56e Snim retentiront avec un écho particulier cette année : la création de la Société Nautique de Marseille remonte au 12 février 1887, et c’est au printemps de la même année – il y a 135 ans – qu’a été donné le départ de la première régate organisée par la SNM. L’épreuve est ouverte aux monotypes et aux IRC – solos, duos et équipages – et compte pour le Championnat IRC Méditerranée 2022. Une grande course pour les IRC 0, 1, 2, 3, solos et duos est prévue au programme le vendredi 15 avril si la météo est favorable, avec possibilité de report le samedi ou dimanche.
Une succession inédite Après plus d’un an et demi d’attente et de reports dus à la situation sanitaire, moins de six mois vont séparer les deux éditions de la Snim, dont la 55ème a finalement été disputée pendant le week-end du 1er novembre 2021. En dépit de l’adversité, la réussite de cette dernière a néanmoins prouvé l’attachement des coureurs à cette grande classique marseillaise et à son club organisateur. La revanche n’attendra donc pas pour la centaine d’équipages, et les tenants du titre, comme leurs dauphins et leurs poursuivants, vont se retrouver avec beaucoup d’envie sur le plan d’eau d’un début de saison plus conforme aux attentes, aussi sportive et conviviale que possible.
Maguelonne Turcat – Relations Presse SNM
Programme de la Semaine Nautique Internationale de la Méditerranée 2022 – 56e édition Jeudi 15 avril : confirmation des inscriptions & contrôles de jauge Vendredi 15 avril : 15h mise à disposition en mer, départ de la grande course pour les 0, 1, 2, 3, solos et duos (en fonction de la météo) Samedi 16 avril : 11h mise à disposition en mer Dimanche 17 avril : 11h mise à disposition en mer Lundi 18 avril : 11h mise à disposition en mer, dernier départ possible 15h30
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Temps fort de l’ouverture de la saison en Méditerranée pour l’IRC, la SNIM oscille entre valeurs sures et nouveautés pour séduire des régatiers toujours plus nombreux avec de nouvelles possibilités de parcours, et la tant attendue Grande Course.
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