Accueil » Les champions de la SNM » Pierre QUIROGA
Transat Jacques Vabre 2021 : Pierre Quiroga et Emmanuel Le Roch terminent 7è en class40
Bravo au Team EDENRED ! Emmanuel Le Roch et Pierre Quiroga ont franchi ce lundi 29 novembre la ligne d’arrivée en Martinique de la 15è édition de la Transat Jacques Vabre en 7è position à 11h 34′ 53″ locale. Le duo d’Edenred, l’un des grands animateurs de la course, a mis 22 jours 3 heures 7 minutes et 53 secondes pour parcourir les 4 600 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 8,62 noeuds mais il a réellement parcouru 5470,26 milles à 10,30 noeuds.
Une première transatlantique bien menée et réussie pour l’équipe d’Edenred dont le Class40 a été mis à l’eau en juin dernier.
Pierre Quiroga est licencié à la Société Nautique de Marseille et fait partie du pool de sportifs de haut niveau du club.
Récit du vainqueur de la Solitaire du Figaro 2021
Troisième étape, troisième podium, deuxième victoire. Pierre savourait à peine sa première victoire et la satisfaction d’avoir rempli son contrat qu’il était déjà temps d’y retourner. La pression engendrée par cette réussite et son positionnement au classement général n’avait de cesse de ressasser au leader tout l’enjeu que cette étape représentait pour lui. Fort heureusement, le méditerranéen a su rester humble et concentré pour affronter le parcours qui l’attendait. Et c’est à l’issu des 490 milles entre Lorient à Roscoff qu’il s’est, à nouveau, imposé face à ses 33 concurrents et offert une avance confortable d’1h53 sur son dauphin Xavier Macaire. Après le match physique qu’il venait de remporter sur la deuxième étape, Pierre nous raconte le match mental qu’il a dû mener sur cette épreuve.
L’étape de montagne, la préparation
« Cette étape était, avant même son départ, une épreuve contre moi-même. On me répétait sans arrêt que j’étais en tête du classement général, elle était charnière car la victoire finale allait commencer à se dessiner à son issue. Sur ce parcours, soit on s’écroulait si on avait trop donné au départ, soit notre classement se confirmait. Les vents annoncés étaient aléatoires, j’allais rencontrer des petits airs et des concurrents difficiles à contenir. Je me suis beaucoup appuyé sur l’équipe à ce moment-là pour ne pas ressasser tout ce qui pouvait m’enflammer. L’entre deux était aussi pour moi l’occasion de parler d’autre chose avec mes adversaires, notamment Xavier Macaire avec qui j’ai pu manger avant le départ. Je voulais me vider l’esprit à terre pour rester performant en mer. »
L’étape de montagne, l’ascension
« Une fois le départ lancé, j’ai vite compris que les étoiles étaient alignées en mon sens ! Je prends un départ moyen, je vire en bout de ligne et je me retrouve très rapidement, une fois la bouée de dégagement passée en 2e position, en tête de flotte. Des zones de transitions de vent ont redistribué les cartes, j’ai choisi des trajectoires différentes par rapport à la flotte jusqu’à Lundy et jusqu’aux Scilly. J’étais dans mon match et ça s’est très bien passé jusqu’à la dernière nuit folle où je décide de rester sur une route plus directe que la majorité des bateaux et, au petit matin, dans un vent assez fort sous gennaker, j’arrive à recroiser devant tout le monde et à passer en tête à l’île de batz accompagné des bateaux suiveurs qui m’apprennent que je vais gagner l’étape ! On a en effet 3 bateaux qui nous accompagnent sur les parcours dont un embarquement média sur lequel Alexis Courcoux, photographe officiel de la course et de la Macif est embarqué. J’essayais de lui demander ma position, en vain. Il ne pouvait rien me dire, je tentais de voir à travers son objectif si son air voulait dire que j’étais bien, ou pas.
C’est là que l’expression « match mental » prend tout son sens car la dernière nuit, il fallait que je navigue comme un vainqueur, ou du moins que je l’imagine dans une météo qui n’était pas du tout celle annoncée. Finalement, je prends une avance confortable en croisant 1 mille et demi devant Alexis Loison qui bataillait pour la victoire avec moi. J’étais, je pense, le bateau le plus à l’est de l’île de Batz, celui qui a donc fait le plus de chemin mais qui a privilégié le courant. Ce matelas d’avance m’a permis de savourer mon arrivée en baie de Morlaix de la meilleure des façons, sous un grand soleil et sur un podium avec les copains ! Je ressens le même plaisir que sur le podium de la 1e étape que je partageais avec Xavier Macaire. Mais avec Alexis, ami que j’ai depuis mes débuts dans la course au large il y a 6 ans et fils, comme moi, de Dominic Vittet, c’était humainement dingue ! ».
PALMARÈS DE LA SOLITAIRE DU FIGARO 2021
ÉTAPE 1 – 2e
ÉTAPE 2 – 1er
ÉTAPE 3 – 1er
ÉTAPE 4 – 9e
CLASSEMENT GÉNÉRAL : 1er
©️ Alexis Courcoux
Pierre Quiroga grand vainqueur de La Solitaire du Figaro 2021
La Société Nautique de Marseille est fière de son champion Pierre Quiroga
>> C’est sur un énorme cri de joie que Pierre Quiroga, les bras hissés haut en l’air, a coupé hier soir, en 10è position, dans la nuit noire au large de Saint-Nazaire, la ligne d’arrivée de la quatrième et dernière étape de La Solitaire du Figaro 2021. Et pour cause, la victoire au classement général est là au bout de la fatigue, au terme d’une édition sous le signe de la longueur, que le Skipper Macif 2019 a marquée de sa patte.
Après plus de 2 500 milles (4 600 km) parcourus, plus de 14 jours de mer, de bataille acharnée et de lutte contre le sommeil, le Méditerranéen de 29 ans impose son style, ses trajectoires offensives et inspirées. Déjà vainqueur de la deuxième et troisième étape, son avance cumulée lui a permis de s’imposer devant Xavier Macaire, 2è de cet ultime parcours, qui a menacé jusqu’à la fin de lui voler un succès construit au fil des semaines.
Au final, le verdict du chrono tombe : 48 minutes et 22 secondes séparent ces deux compétiteurs hors pairs, tour à tour leader au classement général de cette épreuve au temps. Ce soir, Pierre, le Sudiste au tempérament intuitif, réputé pour son toucher de barre et sa capacité à faire marcher très vite un bateau, inscrit son nom au palmarès de la prestigieuse course au large à armes égales, où seul le talent du marin fait la différence. Une victoire qui confirme, après François Gabart, Yoann Richomme, Charlie Dalin – entre autres -, le succès de la filière Skipper Macif qui cumule les victoires d’étape et les podiums sur cette épreuve « en solo majeur ».
Pour lire la suite de l’article : Macif course au large
3è étape de la Solitaire du Figaro 2021 : Pierre Quiroga, premier en baie de Morlaix
Paru sur le site de la Solitaire du Figaro le 09/09/2021
Au terme d’une étape de 4 jours intense et très disputée, Pierre Quiroga vient de couper la ligne d’arrivée en Baie de Morlaix, à 11:59:54 après 3 jours 23 h 59 mn et 54 sec de course. Il s’adjuge sa deuxième victoire d’étape sur cette Solitaire du Figaro.
En tête depuis l’archipel des Scilly, le méditerranéen au tempérament d’attaquant a choisi hier de forcer sa nature pour se résoudre à se mettre en position de défenseur et tenter de contenir les assauts de ses poursuivants. La bataille n’a, en effet, jamais été aussi serrée que sur cette troisième étape ; la flotte a toujours navigué groupée.
Fatigué et lassé, Pierre confiait au petit matin avoir l’impression de vivre un film d’horreur. Gageons que la délivrance, la joie et la saveur procurées par cette nouvelle victoire sont à la hauteur de l’engagement, l’abnégation et la combativité dont le skipper Macif 2019 a su faire preuve tout au long de ces 624 milles entre Fécamp et la Baie de Morlaix. Cette nouvelle victoire d’étape lui permet, aussi, de conforter sa place de leader au classement général provisoire.
« Une étape de dingue, de A à Z ! On a commencé avec une super première journée, très calme et ensoleillé, au portant… Juste avant le premier resserrement après Longships. Il y a eu plein d’autres, jusqu’à la dernière nuit… Cette nuit, c’était vraiment les ténèbres, Dark Time !
Je me suis dit qu’il fallait que je fasse ma course, en pensant que l’ouest allait passer. C’était dingue de voir les bateaux si proche à l’arrivée et me dire que j’allais gagner.
Quand tu es sur un petit nuage comme ça, c’est magique. Il y a un peu de calcul, un peu de feeling, un peu de chance… J’étais pourtant hyper fâché contre moi après Saint Gowan, j’ai fait n’importe quoi. Je l’ai pris comme une alerte, je me suis ressaisi et tout s’est ensuite passé à merveille. J’ai appuyé sur le champignon, j’ai mis de l’intensité et c’est passé. Dingue ! J’ai pris les bonnes décisions, toujours à l’attaque ; même si au départ j’avais un peu peur de cela. C’est trop bien de pouvoir rester soi-même malgré la pression ».
Solitaire du Figaro : Pierre Quiroga remporte le deuxième acte
Article paru sur le site de la Solitaire du Figaro le 1er septembre 2021
>> En franchissant la ligne ce mercredi 1er septembre à 08h 43m 45s à Fécamp, le skipper du Figaro Beneteau 3 Skipper Macif 2019 est le premier à boucler cette deuxième étape de la 52e édition de La Solitaire du Figaro. Au terme de 490 milles menés tambour battant, le sudiste a pris la tête lundi matin en arrivant sur la pointe de Bretagne. Il a tracé ensuite une route originale au près, au milieu des cailloux et le long de la manche où, jusqu’aux dernières heures de course, il a choisi de prolonger sa route vers le sud, là où ses poursuivants sont restés beaucoup plus nord. Grâce à une bonne vitesse et des trajectoires inspirées, il a réussi à contenir les assauts de ses poursuivants.
”C’était dur dur dur ! À la fin, je me disais que ça n’allait jamais finir… Ce que je retiens, c’est que j’ai rempli mon contrat. L’objectif c’était de remporter une victoire d’étape, c’est chose faite. Sur la première étape je ne suis pas passé loin avec une deuxième place. Là, sur une étape aussi compliquée, avec les courants, les virements de bord, c’était vraiment le cumul de tout ce qu’un marin doit savoir faire. Je suis étonné et ravi d’avoir remporté cette étape d’une si belle manière !
En début de saison, sur la Solo Maître CoQ, je gagne en partant tout seul dans mon coin. Là c’est un peu la même chose. C’est comme ça que je m’amuse et j’avais envie de m’amuser sur cette étape. J’ai senti qu’il y avait une porte, les planètes étaient alignées, j’ai foncé et ça a marché !
L’objectif global sur cette Solitaire reste d’être dans un top 5 ou un podium. La victoire d’étape est cochée, mais je vais continuer d’attaquer ! Je vais naviguer avec moins de pression car mon objectif principal est rempli. Le classement général, j’y pense mais chaque chose en son temps, je vais d’abord savourer cette victoire. Ouvrir la voie dans les cailloux à L’Aber Wrac’h pour une méditerranéen, ce n’est pas évident ! Mes 6 années d’expérience ont payé.
On était cramé dès le lundi. Je me suis dit qu’on allait calmer un peu le jeu pour plus tard avec Guernesey et toutes les îles, le Chat, le raz Blanchard… Il fallait être en forme. Cette nuit je n’avais plus d’énergie, j’ai fait plein de bêtises à l’arrivée, je suis cramé. J’ai les yeux qui piquent et mes muscles me disent d’aller dormir. Passer en tête au raz de Sein et au raz Blanchard, devant les meilleurs figaristes, c’était une émotion forte ! Il fallait la contenir pour rester serein.
Xavier Macaire était bien dans le match, de mon côté je remercie mon bateau car il n’a pas pris de filet. J’ai pris une bouée mais elle s’est vite extirpée. Quand on fait du rase-cailloux, il faut compter sur sa bonne étoile, et aujourd’hui elle est avec moi !”
Pierre Quiroga, Solitaire du Figaro : première étape, premier podium !
Article publié sur le site de Macif Course au Large le 26/08/2021
Après 3 jours, 14 heures, 17 minutes et 36 secondes de course, Pierre Quiroga a franchi la ligne d’arrivée de la première étape de la Solitaire du Figaro Saint-Nazaire – Lorient en 2è position. Une belle entame à la hauteur des ambitions du sudiste, qui monte sur le premier podium de l’ultime épreuve de la saison à plus de 40 minutes de Tom Laperche (Bretagne CMB – Performance), 3è au classement. Une belle prouesse pour ce début de course qui déterminera son grand vainqueur au temps. C’est non sans joie, sous un soleil digne de Méditerranée, que le skipper Macif fut accueilli ce matin sur le ponton de Lorient par un public solaire et une équipe fière.
“Je réalise une bonne première étape pour entamer cette Solitaire du Figaro avec une belle 2è place au classement. Aller la chercher n’a pas été une partie de plaisir, c’était très physique sans trop dormir ni manger. C’est chouette d’arriver derrière un grand copain qu’est Xavier Macaire. Je suis très content de la copie que je rends, je n’ai pas fait de grosses erreurs, ce qui me permet de partir avec un peu d’avance. Je n’avais pas d’objectif de résultat, davantage de temps et c’est acquis. J’avais annoncé au départ que nous partions sur une étape d’école où il fallait naviguer proprement. Il n’y avait rien de compliqué mais il fallait tout bien réaliser sans avoir beaucoup de choix de trajectoire. La flotte s’est vite dispersée, il fallait réussir à rentrer dans le bon paquet, voire dans le groupe de tête. J’ai eu un petit moment de fatigue hier soir à l’arrivée des DST où j’ai rencontré une transition sans vent, j’ai mis du temps à envoyer mon gennaker alors que Xavier l’avait fait depuis longtemps et j’ai pris quasiment 1h de retard à l’arrivée. On a tendance à prendre pour acquis que les Figaro creusent peu d’écart et ce qui est arrivé aujourd’hui nous prouve le contraire. Je n’ai pas gagné cette étape, c’est un peu dommage car c’est un des objectifs que l’on s’est fixé avec Hans Roger (Directeur des Activités Mer de la Macif) mais c’est une très belle 2è place qui me met en confiance pour la suite“.
Les festivités reprennent dès dimanche ! Cette fois-ci, direction la Normandie à Fécamp. Pierre s’élancera sur un parcours de 490 milles en rade de Lorient dès 14h00. En attendant, place au repos bien mérité.
Retrouvez toutes les infos sur le Facebook Pierre Quiroga – navigateur : https://www.facebook.com/pierrequiroganavigateur
Suivez la cartographie de la deuxième étape : https://lasolitaire.geovoile.com/2021/tracker
Photo Thierry Creux – Ouest France
Pierre Quiroga 7è de la Solo Guy Cotten 2021
“Ce samedi 24 juillet, Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019) et Erwan Le Draoulec (Skipper Macif 2020) ont franchi respectivement 7e et 11e la ligne d’arrivée de la Solo Guy Cotten dans la baie de Concarneau.
Après plus de 380 milles nautiques parcourus, une dépression orageuse et diverses bascules de vent rencontrées, les skippers Macif arrivent satisfaits de leurs résultats face aux conditions musclées qui ne leur ont pas laissé de répit depuis le départ lancé jeudi à 15h08″.
Pour lire l’article sur le site de Macif course au large, cliquez ici
Tour de Bretagne à la voile 2021 : l’équipe des skippers Macif termine 6è au classement Général
Pierre Quiroga et son co-équipier Erwan Le Draoulec terminent la dernière épreuve du Tour de Bretagne à la voile en deuxième position, une performance qui leur permet de prendre des places au classement général et de finir 6e du Tour.
Pour voir les photos sur le site de Macif course au large, cliquez ici
Tour de bretagne à la voile 2021 : Pierre Quiroga et Erwan Le Draoulec en tête du classement général provisoire
Article du 4 juillet 2021 paru sur le site de Macif course au large
“Ce dimanche à 10h42, les skippers Macif, fraîchement arrivés de leur étape Saint-Malo – Saint-Quay-Portrieux, prenaient le départ du premier parcours côtier en baie de Saint-Brieuc. Et une chose est sûre, ce Tour de Bretagne est pour l’instant à la hauteur des objectifs fixés. Avec une deuxième place hier et une quatrième aujourd’hui, Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019) et Erwan Le Draoulec (Skipper Macif 2020) sont au lendemain du départ de la course en tête du classement général provisoire. Une belle entame qu’ils ne prennent pas pour acquise. Avec encore 6 manches à réaliser pour clôturer ce tour de la Bretagne en Figaro 3, rien n’est joué et l’envie d’y retourner reste la même qu’au premier jour”.
Transat en double 2021 : “le sudiste choisit le nord” !
Article paru sur le site de Pierre Quiroga le 25 mai 2021
> À moins de 1 000 milles de la ligne d’arrivée à Saint-Barthélemy, le tandem Macif continue sa traversée de l’Atlantique, non mécontent des choix qu’il a pu faire depuis déjà 13 jours en mer. Pierre Quiroga et son binôme Erwan Le Draoulec (Skipper Macif 2020) ont vécu une première partie de course exigeante, tant dans la météo que dans le rythme à bord du bateau. Ils ont franchi, après plus d’une semaine de navigation, le waypoint de La Palma aux Canaries dans les 5 premiers. Un objectif fixé à leur départ et atteint sans encombre, notamment pour le Figaro 3 qui réalise en ce moment son baptême du feu océanique et qui semble bien fidèle à la détermination et à la performance de ses marins.
Depuis 2 jours maintenant, Pierre et Erwan, face aux 3 routes qui s’offraient à eux au milieu de l’Atlantique, ont fait le choix stratégique de prendre l’option la plus au nord de la flotte et de s’éloigner des leaders, partis au sud. Une bonne décision qui semble se dessiner sur les routages de ce matin, qui annoncent un resserrement des écarts entre les sudistes et les nordistes. Pierre Quiroga et Erwan Le Draoulec continuent de batailler contre leurs concurrents, mais aussi contre la nature et notamment les algues qui ne leur laissent que très peu de répit.
Le skipper méditerranéen nous explique son option nord :
« Un peu plus calme, pas moins compliqué… voilà presque 3 jours que nous retrouvons des conditions de vie moins sauvages à bord du figaro Macif. Le bateau est plus à plat, plus facile à gérer sous pilote et quasi sec à l’intérieur ! Quand il a fallu prendre la décision d’une route nord ou sud au niveau du waypoint de La Palma, il nous semblait évident que la route « nord » était la plus alléchante. D’ailleurs, d’après les routages GFS, il n’y avait pas d’option possible au sud, et au milieu, cela relevait d’un numéro d’équilibriste. Ces deux derniers jours, le sud retrouve soudainement un Alizée et l’intermédiaire bénéficie d’un renforcement du vent local. Nous, au nord, on tente tant bien que mal de faire bonne figure. Ce qui semble sûr aujourd’hui, à J-6 de l’arrivée, c’est que rien n’est encore joué et tout reste à faire. C’est à la fois motivant, certainement captivant depuis la terre, mais aussi usant car on se bat comme des fous avec Erwan pour s’extirper du paquet et prendre une avance considérable avec les îles, mais le vent nous l’interdit. Petite pensée à Charlie Dalin qui a vécu ça sur le Vendée Globe pendant 80 jours. Ça devient difficile pour le moral à bord, on voit des bateaux qui étaient dans notre axe à 100mn derrière se rapprocher dangereusement. Nous nous sommes beaucoup donnés en début de course, nos nombreuses siestes journalières de 2 heures nous permettent de tenir debout mais pas forcément de récupérer ni de rester lucides. Il en faudra pourtant, de la lucidité, pour l’atterrissage à Saint-Barth, en sachant que depuis 2 jours les routages varient de 2 minutes à 1 heure d’écart entre les 3 routes, et qu’on s’aperçoit qu’en se rapprochant de l’ouest, les nuages sont bien actifs la nuit. On passe encore le tiers de notre temps à enlever les algues, on envoie une corde à nœud toutes les 12 minutes en moyenne, et ça ne va pas aller en s’améliorant quand on se rapprochera des côtes. Sinon, on peut toujours résumer notre journée à Sea Sail en Surf (bien que petits), ce qui est quand même fort agréable ! Avant-hier, on a pu prendre notre première (et unique ?) douche avec un restant d’eau douce, instant magique ! On a profité de la journée d’hier pour faire un check du bateau et tout semble OK ». Retrouvez toutes les infos sur le Facebook de Pierre Quiroga : https://www.facebook.com/pierrequiroganavigateur Pour suivre la cartographie de la transat : bit.ly/Carto-TED21 |
Pierre Quiroga : “Une préparation aux petits oignons avant la Transat en Double”
À moins d’une semaine du départ de la Transat en Double, le skipper Macif 2019 Pierre Quiroga prend quartier à Concarneau pour entamer la phase finale de préparation avant départ. Le Figaro N°37, fin prêt à entamer sa première transatlantique, a été remis à l’eau la semaine dernière après un chantier et une pesée spécifique à Port La Forêt. Au programme de la semaine : derniers réglages techniques et tactiques, avitaillement, sport et repos avant d’attaquer la vingtaine de jours en mer qui attendent Pierre et son co-skipper Erwan Le Draoulec (Skipper Macif 2020) jusqu’à Saint-Barthélemy.
Pour lire la suite de l’article paru sur le site de Pierre : cliquez ici
Pierre Quiroga et Erwan Le Draoulec : cap sur la transat en double Concarneau – Saint-Barth
La Sardinha Cup, première épreuve en double de la saison Figaro, s’est achevée pour Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019) et son co-équipier Erwan Le Draoulec (Skipper Macif 2020) le 15 avril 2021 avec une 10e place au classement général. Ils auront ainsi parcouru près de 840 milles dans des conditions météos variées et inconfortables. À n’en pas douter, cette riche expérience leur permettra ces prochains jours de confirmer ou de réviser certains points de leur préparation en vue de leur prochaine grande échéance : la Transat en double Concarneau – Saint-Barthélemy qui partira le 9 mai prochain.
Pierre Quiroga vainqueur de la grande course de la Solo Maître CoQ 2021 !
Article du 27 mars paru sur le site de Macif course au large
Après plus de 42 heures en mer, Pierre Quiroga s’est imposé ce samedi matin à 6h35 grand vainqueur de la course au large de la Solo Maître CoQ 2021, longue de 340 milles. Dans le paquet de tête depuis le départ, il a pris le lead au passage de l’île de Ré, et a ainsi gardé la tête de course jusqu’à son arrivée aux Sables d’Olonne. Un parcours similaire à ceux de la Solitaire du Figaro qui n’a pas manqué de mettre en avant toutes ses qualités de marin confirmé. De bon augure en vue de la dernière épreuve de la saison du Championnat de France Élite de Course au Large !
« Cette grande course de la Solo Maître CoQ était une étape plaisir avec des techniques que j’ai l’habitude de faire et qui ont été valorisées. J’ai fait quelques erreurs, peut-être moins que les autres, et j’ai surtout pris quelques bonnes options à Ré pour me démarquer. Une fois passé sous le pont de l’Île, j’ai effectivement vite pris la tête de la flotte que j’ai maintenue jusqu’à l’arrivée. Les conditions n’ont pas été évidentes, nous sommes montés à 36 nœuds dans le front au passage de Belle-Ile, je n’ai pas lâché la barre depuis hier midi. J’ai fait un surf à 21 nœuds ! Sur un bateau de 9m75, avec la barre qui va dans tous les sens et le foil qui pousse, il faut juste essayer de rester à l’endroit et de garder son spi. Ces conditions sont chouettes, semblables à celles de la Solitaire du Figaro où savoir naviguer dans la pétole est aussi important que dans du vent fort. Dès mon arrivée à Belle-Île dans un front que j’ai pourtant mal négocié au départ, j’ai tout de suite su qu’il ne fallait rien lâcher avec les concurrents derrière. Je n’avais aucune idée des voiles qu’ils allaient mettre, de comment ils allaient attaquer et, visiblement, j’ai dû mettre la bonne voile d’entrée. J’ai donné le meilleur de ce que j’étais capable de faire. Je l’avais dit dès le début, j’étais sur la Solo Maître CoQ pour me faire plaisir et sur une étape comme celle-ci, l’objectif est atteint ! ».
Pierre Quiroga termine 4e au classement général, il a ainsi réalisé une belle entame de saison en intégrant le top 5 du classement général. Il a atteint son objectif et réussi à valider de très bons points pour son enjeu principal de l’année : le Championnat de France Élite de Course au Large.
Sept. 2020 : Pierre Quiroga, champion de la SNM, termine 9è au classement de la mythique Solitaire du Figaro
Photo Alexis Courcoux / Disobey / Macif (1ère étape de la course le 30/8/2020)
>> Pierre Quiroga, 23/9/2020 :
« Fin de cette 51è édition de La Solitaire du Figaro, la 5è pour moi. Je suis fier de la manière dont j’ai navigué sur l’eau, j’ai passé un nouveau cap par rapport à 2019 : je suis aujourd’hui capable de mener une flotte sur le circuit Figaro, de remporter les courses et c’est très positif. J’ai fait un super retour sur la première étape, une belle remontée à la 7è place qui m’a donné confiance pour la suite de la course. La seconde étape de cette Solitaire fut plus compliquée à cause des algues qui, bloquées dans ma quille dès la dernière nuit, m’ont fait perdre énormément de temps. Et cette 3è et dernière étape était exceptionnelle, je suis resté dans le top 5 quasiment toute la course et c’est une vraie satisfaction personnelle. C’était incroyable de mener la flotte le 14 septembre, jour de mon anniversaire, à l’île de Batz, de pouvoir espérer gagner à moins de 25 milles nautiques de l’arrivée. Ça ne s’est pas terminé comme je voulais mais cela restera un de mes meilleurs souvenirs. Même si je visais le podium, je suis très content de mon classement : je reviendrai vraiment plus fort l’année prochaine sur le circuit. Ce que je retiendrai également de cette édition, c’est cette cohésion d’équipe exceptionnelle que nous avons eu avec Erwan (Skipper Macif 2020), Julien et Gauthier les préparateurs, l’équipe de la Macif qui nous accompagnent et font vivre le programme Skipper Macif, et notre cuisinière… Ce mois a été, au-delà de l’aspect sportif, une aventure humaine incroyable. J’ai trouvé que nous avions un véritable esprit d’équipe ; ce qui n’est pas toujours facile d’avoir lorsque l’on navigue en Solitaire ».
Vidéo du bilan de la Solitaire du Figaro de Pierre Quiroga, skipper Macif et champion de la SNM
Drheam Cup 2020 : notre champion Pierre Quiroga termine à une belle quatrième place !
Après plus de 52 heures de navigation, Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019) a passé ce mardi 21 juillet la ligne d’arrivée de la Drheam Cup 2020, à La Trinité-sur-Mer. En tête de la flotte jusqu’au sud de l’Angleterre, Pierre Quiroga termine à une belle quatrième place à seulement 2 minutes du podium.
Comme annoncé la veille du départ, les conditions ont été clémentes sur la majorité des 430 milles du parcours. Quelques précipitations ont perturbé la flotte sous les côtes anglaises entre Shamble W et Wolf Rock lors des premières 24 heures, mais cela n’a cependant pas empêché Pierre Quiroga de passer la première marque du parcours en tête de la flotte Figaro Bénéteau. « Le vent de front qui devait arriver à Cherbourg a été plus facile à gérer que prévu. La course était sympa, ma stratégie générale et ma vitesse étaient bonnes. Je passe en tête à la première marque à Shamble W et je suis toujours très bien placé à Wolf Rock. J’ai tenté un gros coup qui n’a pas fonctionné », résume Pierre Quiroga. Le skipper Macif 2019 a en effet réalisé une très bonne première partie de parcours avant d’être ralenti sur la dernière journée. “Tout au long de la course, j’ai gardé à l’esprit que ça partirait par-devant. Je me suis un peu épuisé au début, alors que c’était davantage sur la fin qu’il fallait être performant. Le podium se dessinait mais, sur le dernier bord, j’ai fait un décalage sous le vent qui m‘a coûté la troisième place. Je suis tout de même content de ma course. Je suis allé vite et j’étais bien placé dans la durée. C’est rassurant pour la suite de la saison et ça me donne envie de mieux faire à l’avenir ».
Solo Maître Coq 2020 : un grand bravo à l’un de nos champions, Pierre Quiroga, qui se classe 4è
Pierre Quiroga a terminé la Solo Maître CoQ 2020 avec un résultat prometteur pour la suite de sa saison en Figaro Bénéteau. Après 48h de navigation, il se classe en 4e position à l’issue de cette première épreuve en solitaire. Dans le paquet de tête tout au long de la course, le Skipper Macif 2019 a fait parler sa détermination et sa technique dès la première soirée au passage de l’Ile de Ré.
« Le bilan est positif avec des objectifs personnels et techniques tenus. J’ai validé ma vitesse, ce qui est une très bonne chose dès la première course de la saison. Je suis un peu déçu de passer si près du podium, ce n’était pas mon objectif de base mais je me suis battu pour y arriver. C’était une navigation très intéressante sur le plan technique et tactique, je suis content de moi. J’ai cependant fait quelques petites erreurs, faciles à corriger, mais la vitesse m’a à chaque fois permis de revenir dans la course. J’étais assez loin devant à la sortie de l’île de Ré, ce qui est très agréable. Grâce à la préparation physique et technique menées en amont, je pense faire partie des skippers qui vont vite et ça fait plaisir ».
Notre champion Pierre Quiroga sur la 3e marche du podium du Tour de Bretagne 2019
Superbe finale sous le soleil pour ce Tour de Bretagne… Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019) et Martin Le Pape (Skipper Macif 2017) ont terminé samedi 14 septembre à la 12e place de la 6e étape du Tour de Bretagne à la voile 2019. Vainqueur de la 2e étape, l’équipage Skipper Macif termine à la troisième place du classement général de l’épreuve. Les deux skippers terminent la saison 2019 de la plus belle des manières.
Une étape 6 complexe
3e du général provisoire au départ de cette ultime étape, les deux skippers Macif savaient qu’il serait difficile de grapiller des points sur les deux premiers. Pierre et Martin sont ainsi partis vers La Trinité sur Mer avec, avant tout, la farouche intention de sécuriser leur place sur le podium. « Le vent a été assez capricieux sur toute l’étape et il était très difficile de savoir par où ça passerait. Ça passait pour certains, pas pour d’autres. Ça résume toute cette dernière étape ! Ce n’est pas évident de garder son calme dans ces conditions. On n’a pas lâché nos concurrents directs et terminons 12e sur la ligne d’arrivée ».
Arrivée étape St-malo, Brest le 09/09/2019 – Pascal Alemany
Un Tour de Bretagne réussi
Vainqueurs de la grande course, la 2e étape entre St Malo et Brest, et terminant sur le podium de l’épreuve, les deux skippers Macif tirent un bilan très positif de cette semaine de navigation autour de la Bretagne. « Nous sommes super contents du résultat » entame Pierre, « ce n’était pas une régate facile et il y avait un incroyable plateau avec beaucoup de niveau. Nous sommes contents d’avoir eu les armes pour rivaliser ! Martin m’a beaucoup apporté et je suis content d’accrocher mon premier podium sur une épreuve avec le Figaro Bénéteau 3. Ma saison a été mitigée, il m’a toujours manqué quelque chose pour concrétiser de beaux résultats. Là, avec Martin, j’ai appris beaucoup de choses cette semaine, dans le plaisir et la bonne humeur. Le Tour de Bretagne est fait pour partager et ça a été le cas à 100 %. Martin m’a aidé à faire un podium ici. Ça fait une très belle transition entre cette première saison et la prochaine ! ».
Podium du classement général : Alexis Loison et Frédéric Duthil (Région Normandie) l’emportent devant Gildas Mahé/Morgan Lagravière (Breizh Cola / EquiThé) et Martin Le Pape/Pierre Quiroga (Skipper Macif).
Crédit photos : A. Courcoux / Macif
Pierre Quiroga se classe 4e à la 1ere étape de la Douarnenez – Gijón – Douarnenez
Du 4 au 15 août, seize marins de la classe Figaro Bénéteau 3, dont Pierre Quiroga, champion de la Société Nautique de Marseille et skipper Macif 2019, s’affrontent entre la baie de Douarnenez et Gijón sur la côte nord de l’Espagne. Un parcours de 1 160 Nautiques, soit environ 2 150 kilomètres. Pierre est arrivé à Gijón ce mercredi 7 août à 16 h 20 en 4è position après 3 jours 3 heures 20 minutes et 42 secondes. Sa vitesse moyenne sur le parcours était de 5,043 noeuds.
Départ de la deuxième étape Gijón – Douarnenez dimanche 11 août, arrivée prévue jeudi 15 août… à suivre de près !
4è épreuve du Championnat de France Élite de Course au Large, la Douarnenez Courses Solo Gijón reste la deuxième plus importante après la Solitaire Urgo Le Figaro pour attribuer des points pour le Championnat de France Solitaire.
Parmi les seize concurrents, plusieurs têtes d’affiche et /ou prétendants au titre de Champion de France ou au podium : Benjamin Schwartz (Action contre la Faim), Pierre Quiroga et Martin Le Pape (Skippers Macif), mais aussi Tom Laperche (Bretagne CMB), Xavier Macaire (Groupe SNEF), Justine Mettraux (TeamWork), Alan Roberts (Seacat Services), Tanguy Le Turquais (Quéguiner – Kayak) ou Pierre Leboucher (Guyot Environnement).
Bon vent Pierre, Marseille est avec toi ! 😊
Jeune marin passionné et ambitieux, Pierre a découvert la voile autour de la Corse sur le catamaran familial. Après être passé par l’équipe de France Olympique puis en Match-racing, tout en menant en parallèle ses études de commerce, Pierre s’est lancé un défi en 2015 : la course au Large en solitaire.
Palmarès : 16 années de pratique à haut-niveau de la compétition, 3 titres de Champion du Monde, 1 titre Européen Sénior, 7 titres aux Championnat de France Espoirs
Pierre Quiroga, notre champion, décroche la 10e place du championnat de France Elite de course au large
La Société Nautique est fière de son champion, Pierre Quiroga qui s’est hissé premier méditerranéen avec cette 6e place au classement général de la Solitaire URGO le Figaro.
Plusieurs d’entre nous, suivions de près les exploits de Pierre lors de sa troisième participation à cette régate. Il nous aura fait rêver et retenir notre souffle pendant que nous l’observions en temps réel gravir les places au fur et à mesure de chaque étape.
Découvrez l’interview de Pierre réalisée par la solitaire Urgo :
Quels étaient tes objectifs avant de partir du Havre cette année ?
On dit souvent aux jeunes skippers : La première année, on voit si tu as un petit talent. La deuxième, les résultats sont en dents de scie et c’est seulement à la troisième participation que tu peux espérer faire quelque chose. La course au large est un sport à maturité tardive. Il faut beaucoup d’expérience dans plein de domaines. Je le ressens clairement. Je vis beaucoup mieux, je mange mieux, je suis moins stressé, c’est tout un ensemble qui donne de la sérénité et te permet de prendre tes propres initiatives, d’être lucide.
Les top et les flops de ta Solitaire ?
Je n’ai pas vraiment eu de réussite sur la première étape. La seconde, j’étais avec le groupe de tête à la pointe de Bretagne et je me suis fait décrocher bêtement ; ensuite, j’ai cassé un safran et puis mon spi, donc c’était assez catastrophique, mais je sentais que ça pouvait le faire. La troisième étape a été mon meilleur résultat, c’est là que j’ai pu le mieux m’exprimer du début à la fin. Je parlais de sérénité tout à l’heure. Typiquement sur la troisième étape, en atterrissant sur Yeu, j’étais serein car à l’entraînement, on avait bien repéré comment ça se passait par vents de secteur Nord. Et puis connaître les feux, la topographie de la côte, ce sont pleins d’éléments qui permettent d’être plus tranquille quand la fatigue est là.
Comment t’entraines-tu au sein du CEM ?
En fait, je navigue en Méditerranée de Novembre à Mars au sein du Centre d’Entrainement Méditerranée de la Grand Motte. Mais lorsque la saison commence, mon Figaro est stocké en Atlantique et c’est au sein du Team Vendée que je m’entraîne, à Saint Gilles Croix de Vie. C’est ma famille d’accueil !
Tu termines 6ème cette Solitaire URGO Le Figaro. Qu’est ce qui te manque encore pour briguer un podium ?
Il m’a manqué un peu de réussite, le petit truc qui fait que tu arrives à rester dans le paquet. Ça tient aussi à l’expérience. Et puis j’ai eu un peu de casse aussi ce qui empêche rapidement de te maintenir au niveau des meilleurs. Regarde Gildas qui casse sa barre de flèche alors qu’il est très expérimenté.. Moi, mon safran qui s’ouvre en deux dans le golfe de Gascogne, ce n’était pas prévu au programme non plus. Mon hauban qui se décroche hier non plus. On fait un sport mécanique…
Je fais un podium d’étape, juste derrière le vainqueur de la Solitaire. C’était un des objectifs et au final c’est une bonne saison avec ma troisième place en Normandie, le Tour de France à la Voile et cette Solitaire bien remplie.
Combien de temps es-tu prêt à passer dans la classe pour arriver au sommet ?
Le Figaro n’est pas une finalité, ce n’est qu’une étape pour moi. Je m’étais même dit au départ que je ne ferai pas plus de trois éditions. Maintenant, il ya un changement de bateau et ça remet un peu les compteurs à zéro. Par contre, je ne referai pas plus de saison dans les conditions financières actuelles. Cette année, je n’avais que 40 000 euros de budget annuel en plus du bateau qui m’est prêté. Ca fait trois ans que je n’ai pas fait de chantier. C’est aussi pour çà que je casse un peu trop. Le budget fait partie de la performance en sport mécanique. C’est aussi un élément de sérénité. Pour pouvoir performer, il faut pouvoir se lever tous les matins en se demandant juste ce que tu peux faire de mieux sur l’eau. Moi, ce n’est pas forcément la préoccupation à chaque instant…
Comment vois-tu la prochaine saison en Figaro 3 ?
Le Figaro 3, j’en rêve la nuit ! Aujourd’hui, il faut avouer que certains Figaros 2 sont vraiment très rapides, intenables quand les bords sont longs. On se suit énormément pendant les courses sur des trajectoires très proches. Quand tu as 3 à 4% de performance en plus, tu es presqu’assuré de finir dans les 5 à chaque étape… Avec le Figaro 3, les cartes vont être redistribuées. Moi, j’ai fait beaucoup de supports différents, olympisme, match race, bateaux volants, je m’adapte assez rapidement. J’ai passé ma première nuit en mer le 12 février 2016. J’étais tétanisé et en fait, j’y ai pris goût. Alors j’ai vraiment hâte de pouvoir me battre à armes égales sur ce nouveau bateau. Nous n’avons pas finalisé la décision d’achat avec mes partenaires, mais j’espère pouvoir boucler le projet très bientôt.
Ses objectifs à venir sont la solitaire figaro en 2020 et la Vendée Globe en 2024, nous lui souhaitons pour la saison 2019 : un budget à la hauteur de ses qualités et de son ambition !
Récapitulatif de la saison 2018 :
8e à la Solo Maître CoQ
9e à la Solo Concarneau
9e Le Havre ALLMER CUP
3e à la Solo Normandie
6e à la Solitaire URGO Le Figaro
Team Réseau IXIO 3e au tour de Voile et 1er au classement jeunes
Toutes nos félicitations au Team Réseau IXIO vainqueur du classement Jeunes et 3e sur le podium Général du Tour Voile ! Sandro Lacan, Robin Follin, Pierre Quiroga et Jules Bidegaray avaient à cœur de faire des belles performances : ils ont prouvé aux personnes qui les suivent et soutiennent leur charisme et leur savoir-faire !
Crédit photo: JM Liot
Le tour de Voile : Sandro Lacan et le Team Réseau IXIO
Il ne reste plus que quatre jours de course, le dénouement est proche et la course du jour revêt une importance primordiale. Depuis le début du Tour Voile, les Raids Côtiers ont toujours été marqués par des surprises et des retournements de situation. Cette journée ne devrait pas déroger à la règle.
Notre licencié de la Nautique, Sandro Lacan et le Team Réseau IXIO , composé par Pierre Quiroga, Robin Follin et Jules Bidegeray, sont en tête du classement jeunes du Tour de Voile. A présent ils courent sur une rade qu’ils connaissent.
Nous les suivons de près.
Objectif TourVoile 2018 pour nos champions
Sandro Lacan et Pierre Quiroga champions de la Nautique, avec Robin Follin et Jules Bidegaray remettent les voiles pour prendre le départ du Tour de France à la voile 2018 (6 au 22 juillet). Ils porteront les couleurs de leur partenaire Réseau Ixio, une entreprise spécialisée dans la formation routière et la location de poids lourds. Le bateau navigue sous la bannière de la Société nautique de Marseille.
Ils ont tous fêté leurs 23 ans et bataillent ensemble depuis leur plus jeune âge. C’est tout naturellement qu’ils se retrouvent de nouveau sur le même bateau : après leur victoire en catégorie amateur et jeune en 2016, sous les couleurs de Team France Jeunes, ils ont participé à la Youth America’s Cup en 2017.
Ils s’attèlent maintenant à leur préparation physique et technique entre deux régates Diam 24 OneDesign : Après avoir remporté le Grand prix de la Grande Motte (16 au 18 mars), ils ont participé à la 40e édition du Spi Ouest-France (30 mars au 2 avril). L’équipage a terminé à la 5e place (sur 32 équipages). Il se prépare maintenant au Grand prix Atlantique (13 au 15 avril).
A propos de…
Sandro Lacan, skipper : Membre de la Société nautique de Marseille, il manage ici son premier projet de A à Z (recherche de sponsors, logistique, constitution de l’équipe, etc.). Il met à profit son expérience du haut niveau pour performer avec son équipe.
Pierre Quiroga, navigateur : Membre de la Société nautique de Marseille, il navigue en Figaro solo, champion de France de course au large Bizuth ; il s’occupe particulièrement de la météo et il vient épauler l’équipe pour les parcours côtiers, fort de son expérience en solitaire.
Robin Follin, barreur : Membre du CN Ste Maxime. Champion du monde SB20 2015, champion de France de match race espoirs 2015 et 2016, Robin est un leader dans l’âme, un communicant à toute épreuve. Il barrait le bateau français pour la Youth America’s cup.
Jules Bidegaray, équipier : Membre du Coych Hyérois. Il a à son actif trois tours de France. Vice-champion de France de match race jeune. La force tranquille de l’équipage.
extrait article : adonnante.com
Notre Champion Pierre Quiroga commence aujourd’hui la course Solo Maître CoQ
L’année dernière, Pierre avait tenu la première place pendant les deux premiers jours de la régate, pour finir 4ème de la Solo Maître CoQ. Suite à une préparation intensive du bateau et du bonhomme il se lance aujourd’hui même de Port Olona aux Sables d’Olonne.
Nous lui souhaitons une belle réussite !
Suivez notre champion grâce au tracking http://www.solomaitrecoq.com/cartographie
Retour de Pierre Quiroga invité sur le Challenge BPCE
“Invité du 32e challenge voile Groupe BPCE Sports le week-end dernier organisé à la Société Nautique de Marseille
22 “Grand Surprise” Team Winds, 254 collaborateurs du groupe, 2 bateaux accompagnateurs d’exceptions, de la bonne humeur et des sourires. Malgré un vent faible et quelques moments passés dans la brume la régate fût belle, bravo au désormais double tenant du titre Natixis Asia skippé par Guillaume Lemenager !
Un excellent moment passé avec des gens venant de toute la france (et plus loin) et d’horizons bien différents du mien 🙂
Bravo Jean-Marc Rouquerol et son équipe pour l’organisation et merci pour l’invitation ! “
Retrouvez cette publication sur Facebook
Notre champion Pierre Quiroga en tête de la Solitaire du Figaro !
Pierre Quiroga, notre jeune figariste soutenu par la Société Nautique de Marseille, (Skipper Espoir CEM-CS) était toujours en tête à 10h30 ce 13 juin 2017 de la Solitaire URGO Le Figaro 2017, d’une longue chenille processionnaire qui glisse depuis la bouée Occidentale de Sein que Nathalie Criou (Richmond Yacht Club Foundation) a enroulé en dernière position vers 9h45. Le vent pour les leaders semble prendre de plus en plus une orientation Est ce qui pourrait obliger la flotte des quarante-trois skippers à tirer des bords pour parer l’île…
Cette nuit, les solitaires ont passé la marque de passage de l’Occidentale de Sein et font désormais route vers Belle-Île, à contourner avant de se diriger vers Concarneau. Arrivée prévue entre 20h et 23h ce soir. Nous lui souhaitons bon vent !!
Plus d’infos : http://www.lasolitaire-urgo.com et https://quirogapierre.wixsite.com
Si la renverse de courant a joué des tours aux leaders Sebastien Simon et Martin Le Pape, Pierre s’est maintenu en 3e position au passage de la marque Chaussée de Sein à 0h26mn59s. Avec un décalage plus au sud que ses concurrents, Skipper Espoir CEM – CS a pris la tête de la flotte et progresse au reaching dans un vent de Nord-Est de 8 nœuds. Mais les écarts sont très faibles, seulement 2 milles le séparent du 5e, et la course est encore longue jusqu’à Concarneau. Il faudra laisser Belle-Île à bâbord et évoluer sur un plan d’eau compliqué entre courants de marée et effets de site, en gardant un maximum de lucidité après plus de 70 heures de course…
Tous derrière Pierre pour la Solitaire du Figaro !
Pierre Quiroga, notre figariste “chouchou” sera le seul marseillais au départ de La Solitaire Urgo-Le Figaro, le 4 juin 2017 à Pauillac. A quelques jours du départ de cette grande course initiatique, adressons-lui tous nos encouragements !!!
Ecrivez-lui en cliquant ici !
Et pour celles et ceux qui peuvent, passez le voir avant le départ à Bordeaux !
La ville de Bordeaux accueille le Grand Départ de La Solitaire Urgo-Le Figaro ! Pendant dix jours, les 43 concurrents engagés vont faire du Port de la lune leur terrain d’entraînement et de préparation avant le grand Départ du 4 juin à Pauillac. Parade des héros, « runs » quotidiens, présentation des skippers, exposition sur les quais, table ronde, village dédié, soirée des skippers … la Solitaire est au coeur de Bordeaux Fête le Fleuve
Plus d’infos : www.lasolitaire-urgo.com
Solo Maître CoQ : la belle 4ème place de Pierre Quiroga
Pierre Quiroga, figariste soutenu par La Nautique, termine 4e de la Solo Maître Coq (24-29 avril) , 3e épreuve du Championnat de France Elite de Course au Large 2017 qui s’est courue du 24 au 29 avril aux Sables d’Olonne. Une très belle performance pour le jeune skipper méditerranéen qui a animé les débats cette semaine au sein des 40 concurrents de l’épreuve, parmi lesquels figuraient tous les cadors du circuit Figaro.
Après avoir longtemps mené au classement général, Pierre termine au pied du podium derrière Nicolas Lunven, Sébastien Simon et Jérémie Beyou à l’issue d’une grande course de 48 heures (260 milles) particulièrement disputée.
« Je suis fracassé. Depuis 48 heures j’ai dormi deux fois 10 minutes et manger un seul plat ! » lance Pierre Quiroga à son arrivée au ponton à l’issue de la grande course – 260 milles entre les Sables d’Olonne, l’île de Ré et Belle Ile -. « Mais je suis très satisfait de cette première épreuve de la saison. La vitesse du bateau, ma façon de naviguer, la météo, tout était top. Par rapport à l’année dernière, je me suis forcé à barrer davantage le bateau, plutôt que de m’accorder du temps pour manger ou dormir. J’étais bien dans le match sur toute la première moitié de la grande course. Mais la dernière nuit, dans la pétole, j’ai loupé deux ou trois petits coups. Ça a été au contact, à vue avec les autres bateaux tout le long du parcours, avec une météo compliquée, six ou sept phases de transitions qui ont fait des dégâts à chaque fois. Mais je suis très content. Le bonus aurait été une place sur le podium, mais ce n’est pas très grave. Je me rattraperai la prochaine fois ! »
Il a de quoi être satisfait Pierre !
Le marin de 25 ans qui s’entraîne et navigue sous les couleurs du Centre d’Entraînement Méditerranée, avait déjà montré de belles prédispositions en 2016, en terminant premier bizuth du Championnat de France Course au large en solitaire. Sur la Solo Maître Coq 2017, il a probablement marqué les esprits.
Lors des deux premières journées où la flotte s’est affrontée sur des petits parcours côtiers, il a surclassé ses 39 concurrents dont les multiples vainqueurs de la Solitaire et Vendée Globistes Yann Eliès et Jérémie Beyou.
Avant le départ de la grande course jeudi à midi, Pierre était en tête du classement général…
Septième de la grande course (coefficient 2) après plus de 48 heures de navigation dans des conditions météo très changeantes et au terme d’une bataille au contact au sein du top 10, le Skipper Espoir CEM loupe de peu le podium, au profit de Nicolas Lunven, Sébastien Simon et Jérémie Beyou.
Objectif : La Solitaire du Figaro
Pour préparer ce nouveau cycle en Figaro, Pierre a énormément navigué cet hiver : 1500 milles en entraînement et en course sur la Grande Bleue, en compagnie des coachs et coureurs du CEM. Ce travail hivernal axé sur les longues distances, la stratégie et la météo semble avoir payé pour le marin du sud, déjà réputé pour ses talents de régatier. Reste à confirmer sur l’objectif principal de la saison : La Solitaire Urgo Le Figaro.
———————–
La Société Nautique de Marseille adresse ses plus vives félicitations à Pierre, après sa très belle prestation lors de la Solo Maitre Coq ! Tenir tête pendant 2 jours aux plus grands coureurs de course au large démontre sa profonde détermination. Sa 4ème place finale ne doit pas être une déception tant elle est porteuse d’un avenir prometteur que la SNM sera fière d’accompagner aussi longtemps que possible.
Circuit Figaro : Pierre Quiroga arrive premier en temps réel après 400MN autour de la Corse
Partis le 18 mars 2017 vers 18h30, les concurrents en solitaires de la course “Au Large de Saint-Tropez” sont tous rentrés au port avec en tête Pierre Quiroga, le jeune figariste soutenu par la Nautique, à bord de son Figaro 2 Skipper Espoir CEM. Pierre a franchi la ligne devant la Société Nautique de Saint-Tropez le 22 mars à 20h05 bouclant ainsi le parcours de 400 milles nautiques (Saint-Tropez tour de corse par le sud et retour) en 4 jours 1 heure et 25 minutes. Voir le classement général provisoire.
Arrivé à 4h30 cette nuit à La Nautique, Pierre avait l’air plutôt frais au “réveil” lorsque nous l’avons rencontré ce matin après seulement quelques heures de récupération : “Je suis plutôt content de cette course qui n’avait pas d’autre objectif pour moi que de s’entrainer. Elle m’a permis de mesurer le chemin que j’ai parcouru depuis un an : j’ai progressé tant techniquement que dans ma gestion de la météo et de ma fatigue. Clairement l’année dernière après la même course, j’aurai été incapable d’enchainer un convoyage comme je viens de le faire. Ca rassure… un peu.”
Bravo à lui pour cette course d’entraînement bouclée en à peine plus de 4 jours et qui le rapproche toujours un peu plus de La Solitaire URGO Le Figaro, départ début juin 2017 ! Pierre et son bateau seront ammarés au ponton de La Nautique jusqu’à dimanche 26 mars, passez le voir !
La Nautique au Nautic 2016
Impossible de passer à côté de la Nautique au Salon Nautique de Paris, qui s’est déroulé la semaine dernière à la Porte de Versailles !
Les visiteurs, professionnels et journalistes qui étaient présents ont pu y croiser Melchior Treillet (jeune champion soutenu par la SNM) venu s’incrire à la Mini-Transat pour 2017. Sur la photo, il est épaulé par son ami Marc-Alexandre Bertrand, également miniiste soutenu par la Nautique.
Ils ont également félicité le figariste Pierre Quiroga (champion de la SNM – photo), qui s’est vu remettre le titre de Champion de France Bizuth de Course au Large par la Fédération Française de Voile. Ils ont ensuité été applaudir Eric Leprince (sociétaire SNM) et Pascal Borel (régatier SNM), qui ont reçu le 1er prix AFYT des voiliers époque Marconi pour Sonda, bateau du Pole tradition… La Nautique a également reçu le titre de Champion de France IRC pour la 6ème fois consécutive remis par l’Union Nationale de la Course au Large, grâce à la participation des ses régatiers hors pairs. Certains étaient d’ailleurs présents dans les allées du Salon (voir album photo).
Au sujet de la jauge IRC, notre président s’est rendu au lancement officiel du Championnat d’Europe IRC, qui sera co-organisé par la Nautique en juillet prochain (plus d’infos ici).
Dans le hall des équipementiers, on a pu également apercevoir nos fidèles partenaires, comme la Banque Populaire Méditerranée ou encore Stéphane Couderc des Toiles du Large. Sur le stand mitoyen, le jeune Camille Féraud, fils de Jean-Baptiste, sociétaire de la Nautique (bateau Millénium Falcon), était venu présenter sa société de batteries lithium made in Bouches-du-Rhône.
A l’étage supérieur, ce sont des stagiaires de l’Ecole de voile qui se retrouvaient (voir album photo) pour découvrir ensemble les nouveautés du Salon, et témoigner auprès dse collègues parisiens combien les navigations en rade de Marseille était uniques !
L’année bien remplie de Pierre Quiroga, figariste soutenu par la Nautique
Fin septembre, la dernière compétition du circuit figaro 2016 vient de se terminer, le bateau a été transporté en convoi exceptionnel pour rentrer à son port d’attache à la Grande Motte mais de pas long répit en perspective pour le skipper, tous va s’enchainer jusqu’à fin décembre afin de poursuivre et consolider ce projet course au large… Retour sur les moments forts de cette fantastique première saison en solitaire à la barre d’un Figaro 2.
Une expérience qui m’aura servi de leçon et de fil conducteur pour tous le reste de la saison. C’est en réalité ma première « mauvaise » expérience : après 36 heures sans dormir je m’étais effondré soudainement au fond du bateau, à 60 mètres des rochers des côtes Ouest de la Corse mon bateau a tourné en rond près de 2 heures… une sacré frayeur reprise dans Voiles & Voiliers qui me servira d’expérience pour le reste de la saison. Malgré cet accident j’avais décroché une 3ème place pour cette première course côtière.
Chargement du bateau sur le 18 tonnes, direction l’Atlantique pour la première compétition du circuit ! L’occasion pour moi de découvrir le niveau élevé de la flotte Figaro… Je retiendrais le plaisir de prendre des départs avec plus de 25 Figaros monotype et de faire une course longue réussie, longtemps en tête des bizuths. L’expérience de Justine Mettraux à payé sur cette fin de course où la fatigue m’a encore joué des tours mais l’envie était là.
L’expérience des deux premières régates aidant cette course m’aura vraiment aidé à me mettre en confiance. Dans le coup sur les parcours inshore j’ai réalisé une performance assez marquante sur la course côtière en terminant 4ème. Cette régate m’aura aussi servi de leçon puisqu’une erreur de navigation me coûtera la 5ème place au général. Pour rappel : j’étais rentré dans une zone interdite.
Rendez-vous phare de l’année, j’ai abordé cette Solitaire comme une découverte totale, on m’avait prévenu que cette course était l’une des plus dures qui existent, exigeante car en solitaire avec un rythme soutenu sur une période de 1 mois de compétition quasi non stop … et effectivement ça a été dur, physiquement, mentalement, riche en rebondissements ; un apprentissage indispensable.
Sortie de la baie du Havre en tête : impérial sur la majorité des départs, j’ai profité de cette force pour rapidement me glisser dans le paquet de tête après le départ de la première étape à Deauville. Quelle surprise et immense bonheur pour une première Solitaire de se retrouver leader de la flotte le temps d’une soirée !
Avant la dernière étape seulement 12 minutes me séparaient de Will Harris, nous savions cette dernière étape très courte (24h) mais intense ; et de l’intensité nous en avons mis dans notre combat pour remporter le classement bizuth de la Solitaire ! Nous offrerons un beau spectacle en restant à quelques centaines de mètres l’un de l’autre jusqu’à la ligne d’arrivée, notre top 10 sur l’étape montre bien le niveau de notre navigation mais l’anglais gardera sa place de leader pour quelques minutes…
Douarnenez – Horta Solo : une première en course au large
Hésitant en début de saison je me suis finalement lancé le défi de prendre part à la Solo Horta, sans objectif de résultat mais uniquement comme expérience et découverte de la course au large. Et quelle découverte ! Plus de 8 jours de navigation à l’aller et 6 jours de calvaire sur un bord de reaching interminable au retour.
Une aventure humaine & sportive incomparable, un résultat très encourageant à l’arrivée avec un 8ème place et une satisfaction immense d’avoir parcouru plus de 2500 milles nautiques en solitaire et en course. Extrêmement atteint physiquement à la fin de ce demi-mois en mer, mais une navigation concluante qui pourrait donner des idées pour la suite…
- Champion de France Bizuth de Course au Large
- 11ème au classement général du championnat de France Elite de Course au Large
- 2 victoires d’étape en Bizuth sur la Solitaire Bompard 2016
Voiles de St Tropez à bord d’un Swan 601
Fin septembre se déroulaient les Voiles de St Tropez, événement incontournable du Yatching dans le monde j’ai été embarqué à bord d’un Swan 601 pour une semaine de régate conviviale et festive, l’occasion d’échanger avec des voileux de tous les horizons.
Championnat de France Espoir de Match Race
Cet été entre deux compétitions de Figaro, je n’ai pas pris le temps de m’allonger sur les plages de sable blanc. J’ai profité de ce moment pour renouer avec ma discipline de cœur, le match race ! Vice-champion d’Europe l’an dernier, je n’ai pas pu m’entrainer en 2016 mais ai réussi à accrocher une belle 5éme place au championnat de France Elite qui se déroulait pour la première fois en catamaran. En novembre prochain aura lieu la même compétition mais pour les « jeunes » où je vise la victoire.
Sélection Skipper Macif
Signe d’une première saison réussie j’ai été retenu pour la phase finale de la sélection Macif, un challenge qui permet de rentrer dans l’écurie aux côtés de François Gabart, un moyen d’évoluer dans les meilleures conditions possibles les deux prochaines saisons en bénéficiant d’un budget de fonctionnement conséquent. Je suis encore une fois le plus jeune de cette sélection « élite », une vraie récompense de cette première saison réussie. Les sélections ont eu lieu début octobre à Port la Forêt, mais je ne suis pas retenu car trop jeune et un manque d’expérience en course au large m’ont été reprochés. Mais cela n’affecte en rien ma motivation à continuer ! Ca a été un vrai plaisir que de donner mon maximum face aux 3 autres candidats, remporter la course tactique et terminer 2ème à 10seconde de Corentin sur le parcours côtier prouve que je progresse de jour en jour.
Armée des Champions
Les bonnes nouvelles n’arrivant jamais seulee j’ai l’opportunité de pouvoir intégrer l’armée des champions, un poste détaché de la marine qui permet d’exercer son sport à 100% en bénéficiant d’un revenu annuel.
- Continuer sur le circuit Figaro pour aller chercher un top 10 sur la prochaine solitaire & top 5 au championnat de France en 2017, un titre de champion de France pour 2018.
- Réunir le budget de fonctionnement 2017(minimum 60k € annuel)
- Travailler sur les points faibles 2016 : optimisation des voiles et la carène
La priorité va évidement être de réunir un ou plusieurs partenaires majeurs autour du projet avec l’expérience de cette première année afin de poursuivre le projet dans les meilleurs conditions et me donner les chances d’atteindre les objectifs sportifs.
Remerciements : CEM / MBD / Société Nautique de Marseille / FFV / Marine Pool / Chemin d’océan la grande motte
Il n’est pas évident de faire confiance à un jeune, le pari était assez ambitieux que de passer de l’olympisme à la course au large mais ce titre de champion de France Bizuth récompense les efforts fournis tout au long de l’année. La communication interne et externe de chacun de mes partenaires a été au centre du projet et je les remercie de m’avoir lancé dans l’aventure et de continuer avec moi en 2017 !
Retrouvez toute la saison, les résultats, les vidéos, photos, résumés et articles sur la page Facebook de Pierre : https://www.facebook.com/pierrequiroganavigateur/
Pierre Quiroga enchaîne les podiums bizuths sur la Solitaire du Figaro !
FACE AUX ELEMENTS !
Pierre Quiroga, l’un des jeunes champions soutenus par la Nautique, vient de remporter en bizuth la première manche de la Solitaire Bompard – Le Figaro. Il raconte…
“La Solitaire Bompard le Figaro vient de clore sa première étape et quelle étape ! Je termine 22ème et 1er bizuth, une satisfaction mais les écarts avec les premiers sont déjà conséquents.
Arrivée à Deauville le 10 Juin nous avons pu profiter des festivités et d’un accueil chaleureux de la ville à l’ensemble des skippers. Des moments très agréables où les marins sont au cœur des discussions ; passage en direct sur radio France, journal du Figaro, reportages télé… On ressent le professionnalisme de l’événement et la pression monte !
Une marraine d’exception
J’ai eu l’extrême plaisir d’avoir rencontré Julie Gayet qui m’a proposé de devenir marraine du bateau ; après un après-midi d’échange sur la vie à bord d’un bateau de course, nous sommes allé dîner avec les autres parrains des skippers (Patrick Poivre-d’Avor, Eric Bompard et d’autres personnalités), un moment de partage convivial dont je me souviendrai longtemps !
Jour J : le départ a été donné dimanche 19 Juillet en direct sur France 3, mon père est présent sur un bateau accompagnateur, Julie est également revenu voir le départ, je me dois de faire un bon début de course !
Top départ ! Je pars bout de ligne, la flotte s’aligne derrière nous, le vent est faible et il est difficile de faire avancer le bateau. Motivé comme rarement et malgré un déficit de vitesse, je reste dans le match en passant 6ème et premier bizuth la première bouée. Le vent tombe complètement pendant le vent arrière ; je suis le premier à affaler mon spi pour faire route direct vers la bouée. Après 10 minutes d’attente je suis le premier à repartir pour passer en deuxième position et toujours premier bizuth à la bouée Radio France !
S’en suit un long bord de près tactique pour s’extirper des petits airs de la baie de Seine, à ce jeu mon expérience en olympisme m’aide et je suis en tête de la flotte des Solitaire en fin de journée pour débuter la traversée de la manche ! Une grande satisfaction immortalisée par une photo !
Une première nuit pour les gros bras
Avec le passage d’un front chaud, la pluie accompagne un vent forcissant de 30 nœuds, au passage de la bouée à l’Ile de Wight nous avons dû lutter à la barre pendant plus de 10 heures dans une mer formée et casse-bateau… A 3 heures du matin, une annonce à la VHF fait froid dans le dos : des skippers sont en difficulté et l’un d’entre eux vient de perdre son mât … Tout le monde lève un peu le pied.
Toute la remontée de l’Angleterre s’est faite au près, à tirer des bords entre les cailloux pour se protéger du courant, puis le vent retombe à Star Point : ce sera le moment-clé de cette étape !
Deux groupes se constituent. Le premier prend la direction du Sud ; composé de quinze coureurs et emmené par les favoris, l’autre à la côte dont je suis leader… Mon ami et concurrent direct anglais au classement bizuth me double et nous menons la flotte !
Du quasiment jamais vu sur la Solitaire, on se contacte par VHF pour s’encourager ; au classement de 15 heures la direction de course annonce le classement officiel : nous sommes 1er et 2ème devant le groupe du sud ! L’histoire va basculer à la dernière pointe anglaise avant de faire route vers le phare de Wolf Rock ; nous tombons dans un trou d’air qui va durer … 4 heures. L’ensemble du paquet du Sud nous passe devant c’est une nouvelle course qui démarre.
Dans des conditions toujours légères c’est dans une brume épaisse et une fine pluie que nous allons passer les 2 derniers jours pour revenir vers Cowes.
Une course dans la course que je remporte sur le fil !
En milieu de journée, j’accuse plus de 3 milles de retard sur mon concurrent direct et bizuth l’Anglais Will Harris, local de l’étape. Remonté à 200% je reviens à 900 mètres de lui ; nous sommes à quelques milles de l’arrivée dans une nuit noire et sous l’orage. Pour moi j’ai tout donné mais ce sera trop juste pour le doubler … A 4 milles de l’arrivée, Will zigzage, son spi décroche régulièrement, une ouverture ? J’attaque à fond, je ne suis plus qu’à quelques mètres de lui, mais l’arrivée se rapproche ; je me bats pour chaque mètre gagné ! J’arrive à sa hauteur, Will commet une dernière erreur et perd son spi : je le double ! Incroyable, je passe la ligne d’arrivée juste avant lui après 3 jours et demi de navigation ; les bras en l’air et le sourire je suis heureux d’être arrivée à bout de cette difficile étape.
Arrivée au ponton, la fatigue oubliée pendant quelques heures pour faire partager ces moments avec les journalistes et autres skippers, champagne et remise des prix le lendemain… Ces moments sont uniques et je profite de chaque moment.
Prochaine étape départ dimanche 26 juin à 15 heures de Cowes direction Paimpol, une étape qui s’annonce tout aussi compliquée que la première !
Keep going !
Merci encore et encore de tout vos messages !
Pierre Quiroga : le récit de la Allmer Cup
Dernière ligne droite avant la Solitaire Bompard – le Figaro !
“Après la Solo Maître Coq qui a été pour moi l’occasion de decouvrir le circuit Figaro, j’ai participé à la Solo Normandie (10-14 Mai) puis à la première étape du championnat de France de course au large en solitaire avec la “Le Havre Allmer Cup”.
Pour résumer, sur le circuit Figaro on trouve 2 types d’évènements :
– compétitions évènementiels (avant saison)
– compétitions du championnat de France de Course au Large en Solitaire ; le classement du championnat de France est un cumul des 3 plus importantes compétitions de la saison :
* Le Havre Allmer Cup (15-28 mai)
* Solitaire Bompard le Figaro (10 Juin – 12 Juillet)
* Solo Douarnenez – Horta (Août)
C’est donc un objectif dans un objectif, l’épreuve phare étant la Solitaire Bompard où je vise un podium en bizuth, n’étant pas certain de prendre part à la dernière épreuve du championnat de France (budget non bouclé) je ne me positionne pas encore sur ce classement.
Pour revenir sur la Solo Normandie, une régate sans objectifs de résultat mais qui m’a permis de confirmer certains points travaillés à l’entrainement, avec une douzième place à l’arrivée je retiendrais mon excellent départ et ma prise de risque qui m’ont permis d’être en tête du classement la première nuit ! J’ai aussi eu l’opportunité de passer à des points historiques, “dangereux” et stratégiques de la pointe du Cotentin, j’ai d’ailleurs filmé mon passage du phare du Casquet (à voir sur ma page facebook) ou encore le Raz Blanchard avec le courant, un passage de seulement 47 mètres de large entre deux plaques rocheuses avec 6 noeuds de courant ! Autant vous dire qu’il ne faut pas se manquer et fermer les yeux quand on est au pied du phare de 37 mètres de haut, une belle frayeur !
S’en est suivi un autre style de course, la logistique, afin d’organiser la préparation du bateau mais également du camion pour préparer le mois de compétition à venir avec la Allmer Cup puis la Solitaire Bompard le Figaro.
Après la Solo Normandie dont l’arrivée s’est faite au Havre, j’ai eu quelques jours pour me reposer et préparer la première épreuve du championnat de France (Allmer Cup) qui etait aussi la dernière confrontation avant la Solitaire (entendez par Solitaire, la Solitaire Bompart le Figaro) les figaristes ayant participé à la Transat AG2R étant de retour la compétition s’annonçait relevée et elle l’a été.
Une semaine de compétition alternant parcours techniques (course durant moins d’1h30); parours côtiers (de 20 à 35mn soit 4 à 8 heures de navigation) et une longue course (130 miles nautique), autant dire un programme extrêmement dense qui fait de cette régate une des plus physiques de la saison.
Du très bien, du moins bien ; des erreurs mais du positif !
Lundi : une bonne entame avec deux courses (1 technique & 1 côtier), grace à 2 excellents départ j’arrive à me positionner rapidement dans les groupes de têtes, sur la première course je me mets un peu dans le rouge sur la fin de course et perd quelques places pour terminer 10ème, sur le second parcours côtier concentré et avec une “niaque” des grands jours je navigue sans me focaliser sur les adversaires, le bateau va vite et en plus aux bons endroits ! Passé 8ème à la première bouée je double mes adversaires, dans ma bulle je ne me rends pas bien compte mais ce sont bien les figaristes les plus expérimentés qui m’entourent, Nicolas Luneven, Erwan Tabarly, Gildas Morvan en autre… il n’est plus question de bizuth ! J’ai envie de montrer ce que je peux faire et ne lache rien, vraiment rien ! Au passage de la ligne d’arrivée je compte les bateaux qui sont devant moi … 3 ! Plutôt pas mal, sourire aux lèvres je rentre au port satisfait de cette première journée qui me classe 5ème du classement général.
Mardi : Parcours long, un parcours qui a duré 18 heures mais les courses les plus courtes ne sont pas les moins fatiguantes, avec beaucoup de près (remonter face au vent) dans du vent fort ; cette course a été menée avec une grande intensité par les skippers.
Départ à 14h direction une bouée de dégagement 0,9 miles plus loin, au passage je suis 2ème derièrre Monsieur Charli Dalin (grand vainqueur incontesté de l’épreuve ; sachant l’importance de partir devant sur ce genre de parcours je suis à 200% et j’essaie de prendre le TGV Dalin. Ce TGV je vais réussir à le suivre 3 heures puis quand le vent est monté (25-30noeuds) au largue serré (allure qui demande une concentration maximale) je me suis laissé depasser. En short-t-shirt à ce moment, je n’ai pas anticipé la montée soudaine du vent … La faute est chère en Figaro, de 2ème je passe 17ème à la bouée Broadword. À bord c’est un peu la guerre ! Il y a 28 noeuds en permanence et l’on part pour un grand bord de près de 10 heures jusqu’à Fecamp … En arrivant sur la bouée, je lève les yeux pour voir que la majorité de la flotte a pris le temps de mettre une voile plus petite à l’avant (passage du genois sous Solent) chose que je n’ai pas faite … encore !
Bon allez, réveille toi ! À l’entrainement, j’avais remarqué que la combinaison Genois + GV avec un ris fonctionnait bien, c’est le moment de l’appliquer ; en quelques minutes je diminue la surface des voiles sur le bateau, ça va déjà mieux ! Je me positionne sous le vent de la flotte comme le courant y est moins fort. Durant toute l’aprés midi je me bats avec les autres pour essayer de gagner des mètres, le bateau va vite, trés vite même ! Je reste lucide et sais que ce bord va être très long.
20h30, la mer est démontée. Comme les autres skippers je ne peux pas lâcher la barre, le pilote automatique ne fonctionne pas sur ce genre de bord où le bateau tape énormément … Le moment du premier virement arrive, je tarde un peu à le préparer , sans me soucier de ce qui m’entoure. Je vais alors commettre une grosse faute. En effet, toujours à la barre, le comité de course annonce vers 22 heures avoir l’intention de réclamer contre des coureurs (dont je fais partie) qui sont rentrés dans une Zone Interdite !
En mer il existe 2 types de zones, les DST (délimitaiton de traffic) réservés aux navires commerciaux et les Z.I qui sont généralements des zones militaires, entrées de port commerciaux ect…
Je comprends vite que je vais avoir le droit à une pénalité à l’arrivée, mais tant pis : l’erreur est faite. Je me “console” en me disant que c’est le bateau qui est attiré par ces zones : Xavier Macaire (champion de France 2015) a perdu la Solitaire 2015 sur une zone interdite tout proche de l’endroit où l’on se trouve, j’en déduis que c’est le bateau qui est attiré dans ces zones …
Je continue de me battre, on passe une grande partie de la nuit au près à barrer et à se faire secouer dans une mer formée et un vent dépassant parfois les 30 noeuds ! Toujours rapide, je pars avec un groupe de quelques bateaux un peu plus au large, dans cette option nous gardions plus de vent mais l’état de la mer allait être catastrophique, l’option plus raisonnable était de retourner à terre prendre la bascule de courant, une mer plus plate mais moins de vent. Après presque 3heures de résistance au large notre option est la plus payante, je me retrouve 3ème derière les MACIF Boys ! Ouaaa, bon il me faut bien ce grain d’excitation pour arriver encore à bouger et ne pas m’endormir sur place ; je vous ai parlé tout à l’heure de mon départ en short l’aprés-midi même … Je n’ai pas pu me changer depuis, j’ai juste enfilé ma salopette, autant vous dire que je suis congelé …
À bout de force et au vu des conditions de mer et de vent, je décide de ne pas prendre le risque d’aller préparer mon spi à l’avant du bateau pendant le bord de près ; à la bouée de Fecamp, Erwan en profite pour me recoller, on va se battre le restant de la nuit jusqu’à l’arrivée, son expérience va payer et il passera à quelques mêtres devant moi sur l’avant dernière marque, il gardera ces quelques métres jusqu’à l’arrivée. 4ème AVANT JURY … oui oui il y a toujours la petite histoire de Zone Interdite mais pour moi ce n’est pas le plus important, j’ai su naviguer pendant toute une nuit au contact des meilleurs et c’est ce que je retiens.
Sur la pénalité je prendrais 35% en plus de ma place de 4ème et cela coefficient 4 … Aïe aïe aïe, j’ai “lâché” quelques points dans la bataille mais qu’importe !
Toujours premier bizuth j’alténerai belles courses et moins bien jusqu’à la fin du championnat pour terminer à une belle 11ème place et 1er Bizuth.
De bonne augure pour la Solitaire Bompard le Figaro qui débutera le 18 Juin prochain !
Très bonne journée à tous, merci encore du soutien de chacun d’entre vous,”
La première Solo Maître Coq de Pierre Quiroga : comme si vous y étiez !
Pierre Quiroga, le jeune figariste de la Nautique, rentre de sa première Solo Maître Coq. Bord après bord, il nous raconte la régate, comme si on y était…
“Bonjour bonjour ! Un peu de nouvelles après cette Solo Maître Coq.
Je me suis rendu compte que c’était bien difficile d’être préparateur, skipper et de gérer la communication en même temps, je comprends mieux pourquoi tous les skippers ont une vraie équipe autour d’eux …
Cette semaine avait donc lieu la Solo Maitre Coq, ma première épreuve en Atlantique et avec une flotte 100% figaro. Au programme, 2 jours de parcours côtiers et 330 milles nautiques autour de l’Ile de Ré & Belle-Ile dans des conditions idylliques !
La photo ci-dessous résume bien la situation ; de très bons départs sur chacune des quatre courses côtières mais derrière je n’ai pas réussi à trouver les réglages au près. Jai malgré tout souvent été dans le coup, comme sur la première manche dans une météo méditerranéenne (la chaleur en moins, quand même) où je passe ma première marque de course en 3ème position et très fier !
J’ai donc pris énormément de plaisir sur ces petits parcours à me montrer aux avants-postes et même si ma vitesse m’a vraiment handicapé, je ressors 13ème après ces 4 courses.
Jeudi, les choses sérieuses commencent ; c’est la course côtière de 330mn avec un coefficient 3 qui nous a amené de l’Ile de Ré jusqu’à Belle-Ile en passant par l’Ile d’Yeu – il y a beaucoup d’Iles dans le coin, n’est-ce-pas ?- puis retour sur les Sables avec une dernière boucle autour de l’Ile de Ré dans l’autre sens !
Là encore super départ en bout de ligne, je sors progressivement en pointe dessous puis … plus de vent pendant 5 minutes et une grosse bascule à droite, comprenez que je passe d’une bonne position à une très mauvaise situation, tout est à refaire… c’est souvent le jeu en course au large !
Je double d’attention, réglage du bateau, vérification des algues, du courant et sur un bon positionnement courant à la pointe de l’Ile de Ré : je me remets dans le match autour de la 10ème position !
Passage sous le pont de l’Ile de Ré soleil couchant, moment plutôt sympa mais c’était sans compter sur un vent mollissant de minutes en minutes et sur une bascule de courant se rapprochant très rapidement … Encore 300 m avant de passer la bouée Marie-Anne, puis de pouvoir tirer la barre et aller chercher le vent de nouveau, le bateau avance péniblement à 0,5 noeuds, le vent se fait quasiment nul. Autour de moi un adversaire sort son ancre de mouillage sur le pont…
Aïe Aïe Aïe, je ne veux pas rester là sans bouger pendant 6 heures, surtout que les premiers ont passés la bouée quelques minutes avant avec du vent ! On respire un grand coup, on y croit et on attend … Il aura fallu 40 minutes pour ma délivrance ! Les premiers sont loin devant mais les copains qui sont derrière risquent d’y rester un moment.
Pour ma première nuit, je suis très motivé, et navigant en vent arrière, je profite de ma super vitesse pour me faufiler entre les adversaires et ressortir 6éme au petit matin. S’en suit un immense bord de près vers Belle-Ile ; les deux prétendants à la victoire sont 1,6 mn derrière mois à 8h, puis 0,2mn à 15h … Ça revient fort, je résiste tant bien que mal et je passe devant eux au nord de Belle-Ile, c’est parti pour un long portant vers les Sables d’Olonne. Youhouu, ça surfe à plus de 15 noeuds et sans être mouillés, je prends énormément de plaisir à la barre …
Mais… Pierre, tu n’as pas oublié quelque chose ? Le sommeil ! Ah, oui c’est vrai, et j’ai encore le souvenir de mes déboires des 400mn de St Tropez dûs à mon manque de sommeil. Ça fait 24h que je n’ai pas dormi … Allez, je suis raisonnable et je mets le pilote automatique ; direction l’intérieur du bateau pour une sieste de 20 minutes.
Deuxième nuit : les choses se compliquent, la flotte est un peu revenue sur l’avant de la course, j’en ai aussi profité pour doubler un autre bizuth (anglais) dont je mène désormais la flotte. Après le passage devant les Sables à 02h30 du matin, direction un marque spéciale qui se trouve à … 26mn à 110° du vent sous grand spi. Traduction : ça va être un bord très délicat où le skipper ne peut pas lâcher la barre – enfin, n’est pas censé pouvoir lâcher la barre… sauf quand il s’endort.
Je suis encore en tête des Bizuth, mais les deux leaders du classement m’ont doublé en début de bord. Justine Mettraux, suissesse expérimenté de la course au large ayant participé à la derniere Volvo Ocean Race revient sur moi. Au CEM on m’avait prévenu qu’elle était tenace, et j’en fais les frais… Après plusieurs départ au lof, je decide d’affaler, épuisé. J’ai mis la musique à fond et je dévore des litres d’un cocktail vitaminé, à base de jus d’orange, de protéines, de jambon & d’amandes (je vous assure, ce n’est pas si horrible.) En pleine nuit j’affale le spi dans l’idée de renvoyer le petit spi, mais je suis un peu long dans la manoeuvre. Justine en profite pour glisser par dessous et me doubler, elle m’avouera en rentrant à terre qu’elle savait bien que “le petit jeune serait fatigué à cette heure avancée de la nuit” … Bien joué ! Jusqu’à la fin, je me bats pour revenir sur elle, la victoire en bizuth est en jeu mais elle me contrôle parfaitement et la course touche à sa fin.
Je finis donc 4è des bizuths, 7è à la Grande Course et 10è au classement général, et très heureux de cette première Solo Maître Coq.
J’y ai appris à connaître le comportement de la flotte, mon positionnement, et la très bonne ambiance à quai -beaucoup d’entraide, les figaristes plus expérimentés n’hésitant pas à donner des conseils et dans un esprit très bon vivant.
C’est donc une superbe première compétition, j’ai encore appris énormément et j’ai déjà hate de me confronter de nouveau à cette flotte. Le programme :
– Solo Normandie 10 – 14 Mai
– Le Havre Allmer Cup 19 – 29 Mai
Les médias autour de mon bateau et de mon histoire : durant toute la durée de la compétition de nombreux journalistes sont venus voir qui était ce “jeune marseillais” à la barre du bateau champion de France en titre, amusé par mes péripéties mais sans oublier les bonnes performances réalisées sur l’eau un réel engouement est en train de se créer autour du projet, un grand plaisir pour moi qui n’hésite pas à prendre du temps pour répondre aux journalistes mais également à tous nombreux visiteurs de passage sur les pontons.
Voiles & Voiliers à d’ailleurs repris l’intégralité de mon récit des 400 nautiques de St Tropez à voir dans l’édition de Mai rubrique “ça vous est arrivé”.
Suite à cette Solo Maitre Coq j’ai fait le convoyage retour vers St Gilles Croix de Vie pour sortir le bateau et le préparer aux prochaines échéances, remise à l’eau prévue ce jeudi 5 mai pour enchainer sur un convoyage vers Granville ! 3 jours de navigation hors compétition qui vont me permettre de découvrir des points de passages clés de la prochaine Solitaire Eric Bompard le Figaro avec le Raz de Saint, le Chenal du Four ou encore toute la côte Nord Bretagne.
Le temps passe et mes disponibilités sont moindres, le cercle vicieux lié à l’approche de la Solitaire du Figaro commence avec un investissement sur le bateau et les compétitions de plus en plus important alors que je suis toujours à la recherche d’un partenaire principal dans cette aventure …
Dans l’attente je remercie encore une fois le Centre d’Entrainement de Méditerranée (CEM), Maritimes Business Developments (M.B.D) et la Société Nautique de Marseille pour leur soutien matériel & financier ainsi que Marine Pool en soutien technique.
400 miles de St Tropez : une édition haute en couleurs pour nos sportifs et deux marches de podium pour la Nautique!
400 MILLES DE ST TROPEZ : LAURENT CAMBRUBI ET PIERRE QUIROGA ARRIVENT 2è et 3è DE LA COURSE !
Le retour de Pierre à la fin de cette incroyable épreuve…
– 2ème compétition de l’année
– 1 tour de Corse
– 2h34 de sommeil en 3 jours
– 0 à 35nds de vent
– 15 solitaires
– 3ème à l’arrivée
– 2 heures de black out
– 2 leçons à retenir
Pierre nous raconte sa première participation aux 400 milles en solitaire…
“Que ce fut intense !!! Je pense que je vais beaucoup le repéter en cette première année de figaro mais ces marins ont une réelle capacité à se surpasser dans l’épuisement …
Après 24 heures d’un convoyage plutôt calme entre la baie d’Aigue Morte et St Tropez seulement quelques jours après la fin de la Figaro Golf nous avons profité des deux jours de jauge sécurité pour nous reposer au port. Au briefing de vendredi le parcours tombe, ce sera un tour de Corse par la côte Est dans des conditions plutôt clémentes, ça c’est pour la théroie … !
En pratique, départ samedi à midi dans un vent de secteur ouest quasi nul, on mettra du temps a s’extraire du golf de St Tropez. Dès la sortie, deux options se dessinent :
– au nord de la route, avec une perte importante en début de course puis un gain fort sur l’arrivée du Cap Corse
– au sud de la route, option que je choisis, un gain fort au début et une arrivée plus compliquée au prés dans du vent sur le cap corse
En cette première nuit dans des conditions très agréables je me défonce pour essayer d’appliquer ma stratégie, partir fort puis essayer de tenir ! Je navigue au devant de la flotte des solitaires et me bataille même avec des équipages et des bateaux de plus grandes tailles, une première satisfaction, comme prévu j’ai une bonne avance sur les bateaux qui sont au nord, je ne lâche rien, aucun mètre je reste toute la nuit sur le pont à régler les voiles, l’avance est confortable mais je me doute que les habitués des lieux vont revenir sur l’option nord en arrivant sur le cap Corse, au petit matin c’est la douche froide, ce que les Corses appellent la “braffe + TVA”, c’est un vent de nord-est (vent de 25nds) avec une accélération sur la pointe Corse ! La “TVA” fait monter le vent à 30-35nds), je me retrouve au prés et comprends très vite que je vais devoir tirer des bords pour passer la pointe … Les copains qui sont au nord arrivent pleine vitesse et n’auront pas de virements … Aie aïe aïe, ça va piquer à l’addition … !
Au passage du Cap Corse c’est plus de 8 milles de retard sur le premier figaro …
==> Leçon n°1 : en voile on n’invente rien, l’expérience fait souvent la différence, pour la prochaine fois je me contenterais d’un petit décalage et pas d’une option stratégique
Briefing météo du matin par VHF, le comité de course nous annonce une descente musclée et rapide avec un vent de 25-30 noeuds le long de la côte Est le tout sous spi, voilà une première occasion de revenir sur la concurrence, objectif de la journée ; on prend des risques et on met la gomme tant que le bateau le supporte, j’ai une journée pour faire baisser le nombre de milles jusqu’au cap Sud Corse, le bras de fer commence ! A ce jeu je suis satisfait de ma prestation, sous grand spi la majorité du temps je double Laurent.Camprubi au milieu de cette descente, je reviens à 2,3miles des deux bateaux leaders en bas ! Passage des Iles Lavezzi entre les cailloux puis rideau … Une grande barre blanche sans vent nous attend, le début de la seconde mi-temps du match qui s’annonce cette fois plus mentale que physique.
Ce stop permet aux 4 figaros de se regrouper à quelques mètres les uns des autres, on s’arrache toute la nuit pour essayer de gagner le moindre mêtre, cap après cap les classements évoluent, je me retrouve en tête au cap Muro, sauf que … sauf que ça fait déjà 35heures que je tire sur mon corps sans le moindre repos, j’attends la moindre occasion d’un vent stable pour aller dormir. Aux alentours de 4h10 je rentre dans le bateau me faire une boisson chaude afin de rester éveillé quelques minutes de plus, les voiles flappent, l’anémomètre affiche 0,7nds, c’est le calme plat … involontairement je vais m’écrouler et m’endormir dans le fond du bateau … Un sommeil qui va durer 2 heures environs, un black out total à 60 mètres des rochers, le pilote éteint, le bateau tournant dangereusement en rond…
Mike Cohen, marin d’expérience et excellent compétiteur, remarque bien que ce n’est pas une bulle de vent ou autre mais que j’ai un souci : il m’appelle alors sans relâche entre VHF, téléphone satellite et GSM … après 20 minutes de tentative il parvient à me réveiller, choqué, je reprends mes esprits, remet le bateau dans la bonne direction et essaie de comprendre ce qui vient de m’arriver … MERCI A MIKE, sans lui et avec les rochers à côté, les problèmes auraient pu être grave !
==> Leçon n°2 : gérer ses dépenses énergétiques, ne pas laisser le bateau sans pilote, faire preuve d’un sens marin et savoir oublier la compétition quand il s’agit de la sécurité des autres.
Il arrivera la même chose à Mike quelques heures plus tard sur la sortie de la Corse … personne pour le prévenir ou prendre de ses nouvelles !
Etre marin c’est un ensemble de choses qui font que la personne s’aura en permanence faire la part des choses entre compétition intense et sécurité des hommes. C’est vraiment la grande leçon de cette compétition. Nous faisons un sport individuel mais personne ne nous surveille, en cas de soucis nous sommes dépendant des “adversaires” qui nous entourent.
Sur le dernier bord entre la Corse et St Tropez nous prenons 30noeuds de Nord-Est, changements de voiles, prise de ris, à ce moment je suis 5 milles derrière les deux leaders qui se battent à quelques metres, je decide de tenter le tout pour le tout, je monte de quelques degrés au dessus de la route puis arrivée à mis chemin j’envois mon petit spi, il est 19h c’est ma troisième manoeuvre de voile en moins de 3 heures … ça fonce à 15noeuds, le bateau plane mais c’est chaud, je fais quelques départs au tas, le bateau reviens à chaque fois, je suis scotché à la barre et n’ai pas moyen de voir si je gagne ou perds de la distance … il faut rester hyper concentré pour ne pas perdre le spi et risquer de casser quelque chose, les muscles se crispent et la fatiguent pointe le bout de son nez … la même fatigue que celle vécu la veille au cap Muro, je décide alors d’affaler le spi , et de régler le bateau pour faire route direct vers l’arrivée, après une heure à la barre je commence à me sentir de plus en plus fatigué, des hallucinations apparaissent dans ma voile que je fixe en permanence, des visages, des bateaux … j’ai l’impression que d’autres bateaux m’entourent, je parle seul … bref en plein délire, flippant !
J’appelle Mike (bateau le plus proche de moi) à la VHF pour lui signaler que je pars en cacahouète, le branche le pilote auto et vais dormir, pas facile quand on est trempé que l’on tremble de froid et que le bateau tape dans les vagues, en manque de lucidité je ne me rends pas compte que le vent baisse, je reste sous 1 Ris et Solent, Mike 1mille derrière moi me rattrape petit à petit, la troisième place est en jeu mais mon corps me dit stop, je finirais la course à l’intérieur du bateau et vais perdre 2 milles sur Mike, mes mains me fond souffrir, je n’ai plus la force de tirer sur le moindre bout, à quelques milles de l’arrivée je renvoie malgré tout la GV pleine, les deux premiers bateaux viennent d’arriver, mon objectif et de réduire au maximum le temps qui me sépare de cette ligne.
A l’arrivée sur St Tropez Tintorelle skippé par Mike Cohen décide de faire l’impasse sur la ligne d’arrivée, une décision liée à l’esprit des autres concurrents en terme de sécurité pendant cette course … Pour ma part je coupe la ligne d’arrivée en 3ème position, autre que le classement c’est un sentiment d’être allé au bout de soit, d’être resté au contact des plus expérimenté de la flotte et ce malgrés mes problèmes, satisfait d’avoir bouclé ces 400 milles pour la première fois !!!!
–> Ce que je retiens de cette course c’est vraiment l’état d’esprit dans lequel doit être un marin au départ d’une telle course, nous évoluons dans un environnement qui peut être dangereux la fatigue est un élément qui amplifie cette insécurité, on ne s’en rend pas bien compte mais seul à bord après 48heures de vent fort même si le vent est très faible il est facile de glisser et tomber à l’eau …
Je remercie sincèrement le comportement marin de Mike Cohen qui a su mettre la compétition de côté pendant un temps pour s’assurer de la sécurité d’un concurrent (moi), j’ai beaucoup appris d’un point de vue technique sur ce tour de Corse mais l’état d’esprit à avoir quand on part en mer seul est vraiment l’aspect le plus marquant de cette compétition.
Je remercie également l’organisation, le club de St Tropez pour cette compétition que je recommande à tous !
Bravo à Laurent Camprubi, licencié à la Société Nautique de Marseille, pour cette belle victoire !”
Pierre Quiroga : la relève des figaristes
Un bel article est sorti dans Voiles&Voiliers sur le jeune figariste qui a rejoint la Nautique en Janvier. Morceaux choisis…
Voilesetvoiliers.com : À l’origine, le CEM est une idée de qui et comment s’est-elle construite ?
Camille El Bèze, journaliste voile : Kito de Pavant après sa victoire lors de La Solitaire du Figaro en 2002 a fédéré plusieurs coureurs méditerranéens comme Gilles Chiorri, Nicolas Bérenger, Laurent Pellecuer, Marc Emig, Jean-Paul Mouren, Christophe Arthaud… qui cherchaient à s’entraîner puisque c’était la grande époque des centres d’entraînement pour devenir plus performant. Ce regroupement a convaincu le Yacht-Club de La Grande-Motte qui a créé cette structure, avant que le CEM devienne un organisme indépendant. À la base, c’était donc une association vouée à rassembler les skippers méditerranéens en leur proposant des parcours entre trois bouées avec un entraîneur, pour se mesurer et partager leurs connaissances.
Voilesetvoiliers.com : Et cela a regroupé tous les coureurs méditerranéens ?
C. E. B. : Oui, parce qu’il n’y avait rien ! La région était plutôt axée sur la voile olympique et la voile légère avec Antibes, Hyères, Marseille… Donc au départ, en 2003, c’était essentiellement des solitaires du Figaro. Petit à petit, la structure s’est étoffée en devenant une association avec Franck Citeau comme entraîneur qui était détaché par la mairie (désormais en charge des Nacra 17 pour les jeux Olympiques de Rio de Janeiro).
Voilesetvoiliers.com : Mais cette association s’est structurée au fil du temps !
C. E. B. : En 2009, cette association reconnue Jeunesse & Sport commence à trouver des subsides auprès des collectivités territoriales, d’abord avec la ville de La Grande-Motte, le Conseil départemental, la Région… Très vite, les Ministes ont rejoint le CEM avec un mode de fonctionnement un peu différent parce que ce ne sont pas des professionnels : les Figaristes ont un programme d’entraînement d’une douzaine de semaines alors que les Ministes ne viennent que certains week-ends à la demande. Le CEM a rapidement eu un label Centre d’excellence régionale par la Fédération française de Voile, puis un label Pôle Espoir en complément du Pôle France-Finistère Course au Large de Port-la-Forêt.
Voilesetvoiliers.com : En revanche, ce n’est pas le même fonctionnement qu’en Bretagne…
C. E. B. : Non. Par rapport aux autres sports où il y a des passerelles entre Pôle Espoir et Pôle France, le transfert est avant tout lié à la capacité des coureurs à trouver des financements ! Et puis il y a cette distance géographique et cette implantation régionale avec des profils de coureurs qui diffèrent sensiblement. Nous sommes censés former des jeunes, c’est pourquoi nous avons accueilli l’Artemis Offshore Academy qui a choisi de s’entraîner à La Grande-Motte il y a cinq ans, et le «Skipper Hérault» représenté pendant trois ans par Xavier Macaire.
Voilesetvoiliers.com : Et le soutien de Xavier Macaire, sacré champion de France Élite Course au Large en solitaire 2015 ?
C. E. B. : Le montage de «Skipper Hérault» a débuté avec l’aide du département en 2011, qui a dégagé un budget d’investissement et de fonctionnement pour acheter un Figaro-Bénéteau et sélectionner un jeune en 2012. Le programme s’inspirait de ce qui se faisait en Bretagne ou en Vendée sur deux ans, en choisissant un jeune talent. Mais Xavier Macaire a continué une année supplémentaire avant de passer la main à Pierre Quiroga cette saison.
Voilesetvoiliers.com : Mais vous aviez déjà proposé ce type de stage à des jeunes qui ont émergé ensuite !
C. E. B. : Certes, François Gabart, Paul Meilhat, Sébastien Col, Yves Le Blévec, Alex Pella, Damien Iehl, Phil Sharp, Philippe Presti, Robert Nagy, Christopher Pratt… sont venus au Centre d’entraînement Méditerranée avant de passer, pour certains, à la vitesse supérieure en Bretagne ! Mais aujourd’hui, nous sommes plus proactifs en sélectionnant des jeunes pour leur proposer réellement une formation et un suivi. Avec la volonté de créer une équipe CEM Jeunes en Diam 24, en Mini-Transat, en Figaro… Et le bateau Skipper Hérault est géré par l’association : Pierre Quiroga dispose du bateau et de la logistique pour la saison 2016, mais il doit trouver par lui-même son budget de fonctionnement.
Voilesetvoiliers.com : Les stages que le CEM organise l’hiver durent combien de temps ?
C. E. B. : Ils sont regroupés sur trois jours : accueil le vendredi avec une journée théorique puisque certains n’ont jamais mis les pieds sur un habitable ! Le week-end est vraiment consacré à la navigation avec quinze heures sur l’eau… Un départ le samedi avec un petit parcours en équipage réduit (trois à bord : deux stagiaires, un coureur), puis une épreuve de nuit jusqu’à 2 heures du matin. Le dimanche, de nouveau un parcours de manœuvres pour repartir chacun chez soi le soir. Ces sessions sont autofinancées par le CEM, mais une fois que ces stages ont permis de découvrir de nouveaux talents, nous essayons de leur proposer des navigations grâce à notre réseau pour courir en Mini-Transat, en Figaro, en IRC…
Voilesetvoiliers.com : Pierre Quiroga est désormais le nouveau «Skipper Hérault» !
C. E. B. : Il est venu la saison dernière avec une forte motivation pour participer à la Generali Méditerranée l’automne dernier, puis s’est inscrit au Challenge Espoir Bretagne-Crédit Mutuel et finalement a remporté la sélection du CEM. Notre plan d’action décidé en 2014 est clairement orienté vers les jeunes.
Voilesetvoiliers.com : Au programme cette saison ?
C. E. B. : Nous aurons huit Figaristes dont un Suédois et un Espagnol, avec douze semaines de stage entre novembre 2015 et mars 2016. Et nous devrions accueillir sept Ministes pour douze week-ends d’entraînement en collaboration avec les Catalans qui montent une base à Barcelone avec Anna Corbella. Et le CEM a fait l’acquisition d’un Diam 24 pour le Tour de France à la Voile 2016 avec un équipage jeune. Enfin, cinq stages sont programmés pour les Trans-Quadra en solo et en double.
Photo @ Benoît Stichelbaut
Retrouvez l’article complet ici.
A naviguer tous les étés sur le petit catamaran familial entre la Corse et les iles de Porquerolles, Pierre s’inscrit pour la première fois en club de voile à 9 ans. « J’ai commencé mon premier entrainement un mercredi et le dimanche suivant, je faisais ma première régate en Optimist que je gagnais ! Depuis je n’ai jamais arrêté de naviguer ! »
Pierre a tout de suite montré son tempérament de compétiteur récompensé par une sélection aux championnats du monde Optimist en 2007. Il s’entraîne seul après les cours et se qualifie au Championnat du monde ISAF en laser. Il intègre ensuite le Pôle Espoir d’Antibes en sport étude (toujours laser) puis le Pôle France à Marseille en olympisme (470) avant de se consacrer au match racing ou il représentera la France sur les épreuves jeunes et obtiendra un titre de Vice-Champion d’Europe.
A 24 ans et après un cursus scolaire réussi (Master en Transport Logistique & CI), Pierre a eu envie de se lancer dans une nouvelle aventure, celle de la Course au Large. Vainqueur du challenge espoir du Centre d’Entrainement Méditerranée en 2016, Pierre a ensuite rapidement progressé pour obtenir de très beaux résultats lors de ses trois premières années sur le Circuit Figaro Bénéteau.
Vainqueur de la sélection Skipper Macif en octobre 2018, Pierre a ensuite eu l’occasion de naviguer sous les couleurs Macif aux côtés de Martin Le Pape (Skipper Macif 2017) lors de la saison 2019 et de se hisser à la 5e place du Championnat de France de Course au Large à bord de son Figaro 3.
Cliquez ici pour lire l’interview du 27 février 2020
Interview 2016 :
Premiers bords en Figaro en solitaire : « C’était en novembre 2015 au CEM, sur le bateau prêté par Mike Cohen. Je m’entraînais alors pour les sélections Crédit Mutuel et Espoir CEM. Je me suis fait quelques petites frayeurs dans la brise… c’était mes premières manœuvres de voile, les premières prises de ris et les premières galères ».
Première nuit en mer : « En février dernier. Les conditions étaient maniables, très agréables, même si ça m’a fait tout drôle au début de me retrouver là, tout seul au milieu de l’eau, avec la nuit qui tombait et juste la petite lumière de ma frontale pour éclairer l’obscurité…. Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. »
Première montée d’adrénaline : « C’était pendant la Figaro Golfe (300 milles en solitaire, début mars) au moment de virer la Cassidaigne, en face de Cassis. Mon sondeur d’un coup, s’est mis à afficher 2,5 mètres. J’ai eu peur de me mettre sur les rochers. Je me suis mis en vrac, un gros vrac dans 20 nœuds de vent, pensant que j’allais talonner alors qu’il n’y avait pas de danger. »
Première prise de conscience de la difficulté de l’exercice. « Les 400 milles de Saint Tropez en solitaire (mi-mars) m’ont définitivement marqué. Notamment sur la gestion de la fatigue, sur ce que c’est de gérer un bateau, le faire aller vite longtemps, tout en restant lucide ».
Premières hallucinations « Oui, j’ai vu Guillaume Rottée (le Directeur technique du CEM) dans mon génois ! On revenait de Corse vers Saint-Tropez après 48 heures de course. Dans 30 nœuds de vent, j’ai mis mon petit spi pour rattraper les copains qui étaient partis sous génois. Ça m’a demandé beaucoup d’énergie de réguler, régler l’assiette du bateau, je suis parti au tas deux ou trois fois… Au bout de 3 heures, je sentais que ça commençait à partir dans tous les sens dans mon cerveau. J’ai affalé mon spi à 2 heures du matin. Et là, j’ai vu des étoiles, j’ai commencé à voir des bateaux autour de moi, des visages qui me fixaient dans mon génois… »
Premiers plaisirs solitaires : « En fait, ça remonte à la première fois où je suis sorti tout seul sur le bateau. Le fait de s’en remettre totalement à soi-même pour tout gérer, ses réglages, ses trajectoires, c’est quelque chose de très plaisant. J’ai arrêté de m’énerver sur les autres. Maintenant, je m’énerve contre moi-même ! »
Premier bilan avant de partir en compet’ : « Je suis satisfait du niveau technique que j’ai réussi à atteindre en 4 mois de préparation au CEM. On a fait du bon boulot. Après, il y a des doutes sur la gestion de la météo et de la fatigue au large. Je ne suis peut-être pas tout à fait prêt mais de toute façon, faut y aller ! »
Année 2021 : skipper MACIF
SOLO MAITRE COQ – du 22/03 au 28/03
SARDINHA CUP – du 7/04 au 17/04
TRANSAT EN DOUBLE – à partir du 9/05
TOUR DE BRETAGNE A LA VOILE – du 3/07 au 11/07
SOLO GUY COTTEN – du 22/07 au 25/07
LA SOLITAIRE DU FIGARO – du 22/08 au 26/09
Année 2020 : skipper MACIF
Solo Maître Coq : 13/22 mars > reportée du 25 au 28 juin 2020
Solo Concarneau – Trophée Guy Cotten : 2/5 avril > reportée du 4 au 9 août 2020
Transat AG2R La Mondiale : 19 avril / 10 mai – en double avec Erwan LE DRAOULEC (élu skipper macif 2020) > reportée en 2021
Le Havre Allmer Cup : 5/14 juin > reportée du 8 au 17 octobre 2020 > régate annulée
Drheam Cup : 19 / 21 juillet
Solitaire du Figaro : 30 août / 20 septembre
Année 2019 : skipper MACIF
Depuis la réception du tout nouveau Figaro 3, équipé de foils en janvier dernier, Pierre enchaîne les navigations intensives pour participer à la Sardinha Cup (23 mars au 14 avril). Il s’entraîne avec le co-skipper Yoann Richomme, qui n’est autre que le vainqueur de la Solitaire 2017 et de la dernière route du Rhum en Classe 40.
A suivre également :
La Solo Maître Coq (Épreuve en solitaire, coefficient 1) / du 26 avril au 5 mai 2019 –
La Solitaire URGO Le Figaro (Épreuve en solitaire, coefficient 6) / du 26 mai au 30 juin 2019 –
La Douarnenez – Horta (Épreuve en solitaire, coefficient 4) / du 21 juillet au 18 août 2019 –
Le Tour de Bretagne à la Voile (Épreuve en double, coefficient 1) / du 1 au 14 septembre 2019.
Pierre Quiroga : programme sportif 2019
Année 2022 :
SNIM | 15-18/04/22 | 3è / 22 |
Pro Sailing Tour 1 – Bonifacio | 09-15/05/22 | 6è / 7 |
Sardinha Cup / Etape 3 – CFECL |
03-19/06/22 | 7è / 22 |
Année 2021 : vainqueur de la Solitaire du Figaro, 2è du championnat de France Elite de course au large (2/85)
19 au 28/03/2021 | 4è / 29 | |
Sardinha Cup | 02 au 17/04/2021 | 10è / 21 |
La Transat en double / Concarneau – St Barthélémy | 30/04 au 05/06/21 | 11è / 18 |
Tour De Bretagne à la Voile | 03 au 11/07/2021 | 6è / 32 |
Solo Concarneau – Trophée Guy Cotten | 19 au 25/07/2021 | 7è / 31 |
Solitaire du Figaro | 18/08 au 19/09/2021 | 1er / 34 |
Transat Jacques Vabre | 29/10-10/12/21 | 7è / 43 |
Année 2020 : 7è du championnat de France Elite de Course au Large
24 au 28/06/20 | 4è / 28 | |
16 au 24/07/20 | 4è / 19 | |
Solo GUY COTTEN | 4 au 9/08/2020 | 1er / 31 |
La Solitaire du Figaro | 25/08/20 au 20/09/20 | 9è / 35 |
Année 2019 : 5è du championnat de France Elite de Course au Large
Pierre Quiroga, Skipper Macif 2019
“Septembre 2018 – Vainqueur de la sélection skipper Macif, j’intègre l’écurie de François GABART.
Janvier 2019 – Réception et découverte des nouveaux monotypes Figaro 3 avec ses foils.
Mars 2019 – Première course en double sur ce bateau avec Yoann Richomme (double vainqueur de la solitaire + Route du Rhum).
Juin 2019 – Solitaire Urgo le Figaro. Piégé dans la première étape avec les meilleurs, nous accuserons un retard de 8h sur un deuxième paquet de concurrents. Je réussirai à combler en partie ce retard mais il ne me permettra pas de revenir au premier plan.
Août 2019 – Un premier test au large avec la Douarnenez-Gijón = 7ème, après m’être fait une grosse frayeur sur le retour de l’Espagne au milieu du Golfe de Gascogne : ma quille s’est enroulée autour d’un filet fixe de pêcheur ce qui m’a obligé à me mettre à l’eau dans des conditions dantesques…
Septembre 2019 – Tour de Bretagne : dernière épreuve en double, nous remportons la grande étape et terminons 3ème du classement général, un beau podium qui clôture bien la saison.
Finalement, je termine 5ème du championnat de France Elite de Course au Large, une saison dans la difficulté et beaucoup de changements avec une entrée au pôle Finistère, vivre à Concarneau, le nouveau bateau, l’intégration au bureau de la classe Figaro, l’intégration à la machine Macif et Mer Concept …
2020 – Commence aujourd’hui, avec déjà les premiers entraînements”…
Pierre QUIROGA, Navigateur
Tour de Bretagne à la voile | 7 au 15 sept. | 3è / 37 |
Douarnenez Courses Solo Gijon / Etape 4 CFECL |
29 juil. au 17 Août | 7è / 16 |
SOLITAIRE URGO FIGARO – SKIPPEUR MACIF 2019 | 2 au 30 juin | 19è / 47 |
SOLO MAITRE COQ | 26 avril au 5 mai | 10è / 47 |
SARDINHA CUP 2019 | 23 mars au 14 avril | 13è / 34 |
SOLO CONCARNEAU – TROPHEE GUY COTTEN |
10 au 15 mai 2019 | 9è / 14 |
Année 2018 :
– 1er du classement Jeune du Tour de France à la Voile
– 3ème à la Solo Normandie (circuit Figaro)
– 6ème à la Solitaire URGO Le Figaro : cette performance lui a valu d’être sélectionné en tant que skipper Macif 2019 au sein de l’écurie de François Gabart.
Année 2017 :
– 1er temps réel, 4ème “Au large de Saint Tropez” (400 miles autour de la Corse)
– 4ème Solo Maître CoQ
– 24ème / 43 Solitaire URGO Le Figaro
Année 2016 :
– Champion de France Bizuth de Course au Large
– 11ème au classement général du championnat de France Elite de Course au Large
– 2 victoires d’étape en Bizuth sur la Solitaire Bompard 2016
Année 2015 :
– Vice-Champion d’Europe (Match Race)
– 20ème, Tour de France à la Voile (Diam 24, Made in Midi)
Année 2014 :
– Champion de France Universitaire (Match Race)
– 3ème, championnat du monde universitaire (Match race)
– 4ème, championnat du monde ISAF Jeune Match race
– Champion de France Espoir Glisse (Open 5.70)
– Vice-champion de France Espoir équipage (Longtze)
Année 2013 :
– 4ème, championnat du monde jeune 470
– 27ème, championnat du monde sénior 470
– Champion de France Espoir équipage (Longzte)
– Champion du monde étudiant 2013
Année 2011 :
– Champion du monde étudiant 2011
– 11ème, championnat du monde jeune 470
Année 2010 :
– Champion de Méditerranée laser radial
– Vainqueur sélection ISAF
– 15ème, championnat du monde laser radial
Transat Jacques Vabre 2021 : Pierre Quiroga et Emmanuel Le Roch terminent 7è en class40
Bravo au Team EDENRED ! Emmanuel Le Roch et Pierre Quiroga ont franchi ce lundi 29 novembre la ligne d’arrivée en Martinique de la 15è édition de la Transat Jacques Vabre en 7è position à 11h 34′ 53″ locale. Le duo d’Edenred, l’un des grands animateurs de la course, a mis 22 jours 3 heures 7 minutes et 53 secondes pour parcourir les 4 600 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 8,62 noeuds mais il a réellement parcouru 5470,26 milles à 10,30 noeuds.
Une première transatlantique bien menée et réussie pour l’équipe d’Edenred dont le Class40 a été mis à l’eau en juin dernier.
Pierre Quiroga est licencié à la Société Nautique de Marseille et fait partie du pool de sportifs de haut niveau du club.
Récit du vainqueur de la Solitaire du Figaro 2021
Troisième étape, troisième podium, deuxième victoire. Pierre savourait à peine sa première victoire et la satisfaction d’avoir rempli son contrat qu’il était déjà temps d’y retourner. La pression engendrée par cette réussite et son positionnement au classement général n’avait de cesse de ressasser au leader tout l’enjeu que cette étape représentait pour lui. Fort heureusement, le méditerranéen a su rester humble et concentré pour affronter le parcours qui l’attendait. Et c’est à l’issu des 490 milles entre Lorient à Roscoff qu’il s’est, à nouveau, imposé face à ses 33 concurrents et offert une avance confortable d’1h53 sur son dauphin Xavier Macaire. Après le match physique qu’il venait de remporter sur la deuxième étape, Pierre nous raconte le match mental qu’il a dû mener sur cette épreuve.
L’étape de montagne, la préparation
« Cette étape était, avant même son départ, une épreuve contre moi-même. On me répétait sans arrêt que j’étais en tête du classement général, elle était charnière car la victoire finale allait commencer à se dessiner à son issue. Sur ce parcours, soit on s’écroulait si on avait trop donné au départ, soit notre classement se confirmait. Les vents annoncés étaient aléatoires, j’allais rencontrer des petits airs et des concurrents difficiles à contenir. Je me suis beaucoup appuyé sur l’équipe à ce moment-là pour ne pas ressasser tout ce qui pouvait m’enflammer. L’entre deux était aussi pour moi l’occasion de parler d’autre chose avec mes adversaires, notamment Xavier Macaire avec qui j’ai pu manger avant le départ. Je voulais me vider l’esprit à terre pour rester performant en mer. »
L’étape de montagne, l’ascension
« Une fois le départ lancé, j’ai vite compris que les étoiles étaient alignées en mon sens ! Je prends un départ moyen, je vire en bout de ligne et je me retrouve très rapidement, une fois la bouée de dégagement passée en 2e position, en tête de flotte. Des zones de transitions de vent ont redistribué les cartes, j’ai choisi des trajectoires différentes par rapport à la flotte jusqu’à Lundy et jusqu’aux Scilly. J’étais dans mon match et ça s’est très bien passé jusqu’à la dernière nuit folle où je décide de rester sur une route plus directe que la majorité des bateaux et, au petit matin, dans un vent assez fort sous gennaker, j’arrive à recroiser devant tout le monde et à passer en tête à l’île de batz accompagné des bateaux suiveurs qui m’apprennent que je vais gagner l’étape ! On a en effet 3 bateaux qui nous accompagnent sur les parcours dont un embarquement média sur lequel Alexis Courcoux, photographe officiel de la course et de la Macif est embarqué. J’essayais de lui demander ma position, en vain. Il ne pouvait rien me dire, je tentais de voir à travers son objectif si son air voulait dire que j’étais bien, ou pas.
C’est là que l’expression « match mental » prend tout son sens car la dernière nuit, il fallait que je navigue comme un vainqueur, ou du moins que je l’imagine dans une météo qui n’était pas du tout celle annoncée. Finalement, je prends une avance confortable en croisant 1 mille et demi devant Alexis Loison qui bataillait pour la victoire avec moi. J’étais, je pense, le bateau le plus à l’est de l’île de Batz, celui qui a donc fait le plus de chemin mais qui a privilégié le courant. Ce matelas d’avance m’a permis de savourer mon arrivée en baie de Morlaix de la meilleure des façons, sous un grand soleil et sur un podium avec les copains ! Je ressens le même plaisir que sur le podium de la 1e étape que je partageais avec Xavier Macaire. Mais avec Alexis, ami que j’ai depuis mes débuts dans la course au large il y a 6 ans et fils, comme moi, de Dominic Vittet, c’était humainement dingue ! ».
PALMARÈS DE LA SOLITAIRE DU FIGARO 2021
ÉTAPE 1 – 2e
ÉTAPE 2 – 1er
ÉTAPE 3 – 1er
ÉTAPE 4 – 9e
CLASSEMENT GÉNÉRAL : 1er
©️ Alexis Courcoux
Pierre Quiroga grand vainqueur de La Solitaire du Figaro 2021
La Société Nautique de Marseille est fière de son champion Pierre Quiroga
>> C’est sur un énorme cri de joie que Pierre Quiroga, les bras hissés haut en l’air, a coupé hier soir, en 10è position, dans la nuit noire au large de Saint-Nazaire, la ligne d’arrivée de la quatrième et dernière étape de La Solitaire du Figaro 2021. Et pour cause, la victoire au classement général est là au bout de la fatigue, au terme d’une édition sous le signe de la longueur, que le Skipper Macif 2019 a marquée de sa patte.
Après plus de 2 500 milles (4 600 km) parcourus, plus de 14 jours de mer, de bataille acharnée et de lutte contre le sommeil, le Méditerranéen de 29 ans impose son style, ses trajectoires offensives et inspirées. Déjà vainqueur de la deuxième et troisième étape, son avance cumulée lui a permis de s’imposer devant Xavier Macaire, 2è de cet ultime parcours, qui a menacé jusqu’à la fin de lui voler un succès construit au fil des semaines.
Au final, le verdict du chrono tombe : 48 minutes et 22 secondes séparent ces deux compétiteurs hors pairs, tour à tour leader au classement général de cette épreuve au temps. Ce soir, Pierre, le Sudiste au tempérament intuitif, réputé pour son toucher de barre et sa capacité à faire marcher très vite un bateau, inscrit son nom au palmarès de la prestigieuse course au large à armes égales, où seul le talent du marin fait la différence. Une victoire qui confirme, après François Gabart, Yoann Richomme, Charlie Dalin – entre autres -, le succès de la filière Skipper Macif qui cumule les victoires d’étape et les podiums sur cette épreuve « en solo majeur ».
Pour lire la suite de l’article : Macif course au large
3è étape de la Solitaire du Figaro 2021 : Pierre Quiroga, premier en baie de Morlaix
Paru sur le site de la Solitaire du Figaro le 09/09/2021
Au terme d’une étape de 4 jours intense et très disputée, Pierre Quiroga vient de couper la ligne d’arrivée en Baie de Morlaix, à 11:59:54 après 3 jours 23 h 59 mn et 54 sec de course. Il s’adjuge sa deuxième victoire d’étape sur cette Solitaire du Figaro.
En tête depuis l’archipel des Scilly, le méditerranéen au tempérament d’attaquant a choisi hier de forcer sa nature pour se résoudre à se mettre en position de défenseur et tenter de contenir les assauts de ses poursuivants. La bataille n’a, en effet, jamais été aussi serrée que sur cette troisième étape ; la flotte a toujours navigué groupée.
Fatigué et lassé, Pierre confiait au petit matin avoir l’impression de vivre un film d’horreur. Gageons que la délivrance, la joie et la saveur procurées par cette nouvelle victoire sont à la hauteur de l’engagement, l’abnégation et la combativité dont le skipper Macif 2019 a su faire preuve tout au long de ces 624 milles entre Fécamp et la Baie de Morlaix. Cette nouvelle victoire d’étape lui permet, aussi, de conforter sa place de leader au classement général provisoire.
« Une étape de dingue, de A à Z ! On a commencé avec une super première journée, très calme et ensoleillé, au portant… Juste avant le premier resserrement après Longships. Il y a eu plein d’autres, jusqu’à la dernière nuit… Cette nuit, c’était vraiment les ténèbres, Dark Time !
Je me suis dit qu’il fallait que je fasse ma course, en pensant que l’ouest allait passer. C’était dingue de voir les bateaux si proche à l’arrivée et me dire que j’allais gagner.
Quand tu es sur un petit nuage comme ça, c’est magique. Il y a un peu de calcul, un peu de feeling, un peu de chance… J’étais pourtant hyper fâché contre moi après Saint Gowan, j’ai fait n’importe quoi. Je l’ai pris comme une alerte, je me suis ressaisi et tout s’est ensuite passé à merveille. J’ai appuyé sur le champignon, j’ai mis de l’intensité et c’est passé. Dingue ! J’ai pris les bonnes décisions, toujours à l’attaque ; même si au départ j’avais un peu peur de cela. C’est trop bien de pouvoir rester soi-même malgré la pression ».
Solitaire du Figaro : Pierre Quiroga remporte le deuxième acte
Article paru sur le site de la Solitaire du Figaro le 1er septembre 2021
>> En franchissant la ligne ce mercredi 1er septembre à 08h 43m 45s à Fécamp, le skipper du Figaro Beneteau 3 Skipper Macif 2019 est le premier à boucler cette deuxième étape de la 52e édition de La Solitaire du Figaro. Au terme de 490 milles menés tambour battant, le sudiste a pris la tête lundi matin en arrivant sur la pointe de Bretagne. Il a tracé ensuite une route originale au près, au milieu des cailloux et le long de la manche où, jusqu’aux dernières heures de course, il a choisi de prolonger sa route vers le sud, là où ses poursuivants sont restés beaucoup plus nord. Grâce à une bonne vitesse et des trajectoires inspirées, il a réussi à contenir les assauts de ses poursuivants.
”C’était dur dur dur ! À la fin, je me disais que ça n’allait jamais finir… Ce que je retiens, c’est que j’ai rempli mon contrat. L’objectif c’était de remporter une victoire d’étape, c’est chose faite. Sur la première étape je ne suis pas passé loin avec une deuxième place. Là, sur une étape aussi compliquée, avec les courants, les virements de bord, c’était vraiment le cumul de tout ce qu’un marin doit savoir faire. Je suis étonné et ravi d’avoir remporté cette étape d’une si belle manière !
En début de saison, sur la Solo Maître CoQ, je gagne en partant tout seul dans mon coin. Là c’est un peu la même chose. C’est comme ça que je m’amuse et j’avais envie de m’amuser sur cette étape. J’ai senti qu’il y avait une porte, les planètes étaient alignées, j’ai foncé et ça a marché !
L’objectif global sur cette Solitaire reste d’être dans un top 5 ou un podium. La victoire d’étape est cochée, mais je vais continuer d’attaquer ! Je vais naviguer avec moins de pression car mon objectif principal est rempli. Le classement général, j’y pense mais chaque chose en son temps, je vais d’abord savourer cette victoire. Ouvrir la voie dans les cailloux à L’Aber Wrac’h pour une méditerranéen, ce n’est pas évident ! Mes 6 années d’expérience ont payé.
On était cramé dès le lundi. Je me suis dit qu’on allait calmer un peu le jeu pour plus tard avec Guernesey et toutes les îles, le Chat, le raz Blanchard… Il fallait être en forme. Cette nuit je n’avais plus d’énergie, j’ai fait plein de bêtises à l’arrivée, je suis cramé. J’ai les yeux qui piquent et mes muscles me disent d’aller dormir. Passer en tête au raz de Sein et au raz Blanchard, devant les meilleurs figaristes, c’était une émotion forte ! Il fallait la contenir pour rester serein.
Xavier Macaire était bien dans le match, de mon côté je remercie mon bateau car il n’a pas pris de filet. J’ai pris une bouée mais elle s’est vite extirpée. Quand on fait du rase-cailloux, il faut compter sur sa bonne étoile, et aujourd’hui elle est avec moi !”
Pierre Quiroga, Solitaire du Figaro : première étape, premier podium !
Article publié sur le site de Macif Course au Large le 26/08/2021
Après 3 jours, 14 heures, 17 minutes et 36 secondes de course, Pierre Quiroga a franchi la ligne d’arrivée de la première étape de la Solitaire du Figaro Saint-Nazaire – Lorient en 2è position. Une belle entame à la hauteur des ambitions du sudiste, qui monte sur le premier podium de l’ultime épreuve de la saison à plus de 40 minutes de Tom Laperche (Bretagne CMB – Performance), 3è au classement. Une belle prouesse pour ce début de course qui déterminera son grand vainqueur au temps. C’est non sans joie, sous un soleil digne de Méditerranée, que le skipper Macif fut accueilli ce matin sur le ponton de Lorient par un public solaire et une équipe fière.
“Je réalise une bonne première étape pour entamer cette Solitaire du Figaro avec une belle 2è place au classement. Aller la chercher n’a pas été une partie de plaisir, c’était très physique sans trop dormir ni manger. C’est chouette d’arriver derrière un grand copain qu’est Xavier Macaire. Je suis très content de la copie que je rends, je n’ai pas fait de grosses erreurs, ce qui me permet de partir avec un peu d’avance. Je n’avais pas d’objectif de résultat, davantage de temps et c’est acquis. J’avais annoncé au départ que nous partions sur une étape d’école où il fallait naviguer proprement. Il n’y avait rien de compliqué mais il fallait tout bien réaliser sans avoir beaucoup de choix de trajectoire. La flotte s’est vite dispersée, il fallait réussir à rentrer dans le bon paquet, voire dans le groupe de tête. J’ai eu un petit moment de fatigue hier soir à l’arrivée des DST où j’ai rencontré une transition sans vent, j’ai mis du temps à envoyer mon gennaker alors que Xavier l’avait fait depuis longtemps et j’ai pris quasiment 1h de retard à l’arrivée. On a tendance à prendre pour acquis que les Figaro creusent peu d’écart et ce qui est arrivé aujourd’hui nous prouve le contraire. Je n’ai pas gagné cette étape, c’est un peu dommage car c’est un des objectifs que l’on s’est fixé avec Hans Roger (Directeur des Activités Mer de la Macif) mais c’est une très belle 2è place qui me met en confiance pour la suite“.
Les festivités reprennent dès dimanche ! Cette fois-ci, direction la Normandie à Fécamp. Pierre s’élancera sur un parcours de 490 milles en rade de Lorient dès 14h00. En attendant, place au repos bien mérité.
Retrouvez toutes les infos sur le Facebook Pierre Quiroga – navigateur : https://www.facebook.com/pierrequiroganavigateur
Suivez la cartographie de la deuxième étape : https://lasolitaire.geovoile.com/2021/tracker
Photo Thierry Creux – Ouest France
Pierre Quiroga 7è de la Solo Guy Cotten 2021
“Ce samedi 24 juillet, Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019) et Erwan Le Draoulec (Skipper Macif 2020) ont franchi respectivement 7e et 11e la ligne d’arrivée de la Solo Guy Cotten dans la baie de Concarneau.
Après plus de 380 milles nautiques parcourus, une dépression orageuse et diverses bascules de vent rencontrées, les skippers Macif arrivent satisfaits de leurs résultats face aux conditions musclées qui ne leur ont pas laissé de répit depuis le départ lancé jeudi à 15h08″.
Pour lire l’article sur le site de Macif course au large, cliquez ici
Tour de Bretagne à la voile 2021 : l’équipe des skippers Macif termine 6è au classement Général
Pierre Quiroga et son co-équipier Erwan Le Draoulec terminent la dernière épreuve du Tour de Bretagne à la voile en deuxième position, une performance qui leur permet de prendre des places au classement général et de finir 6e du Tour.
Pour voir les photos sur le site de Macif course au large, cliquez ici
Tour de bretagne à la voile 2021 : Pierre Quiroga et Erwan Le Draoulec en tête du classement général provisoire
Article du 4 juillet 2021 paru sur le site de Macif course au large
“Ce dimanche à 10h42, les skippers Macif, fraîchement arrivés de leur étape Saint-Malo – Saint-Quay-Portrieux, prenaient le départ du premier parcours côtier en baie de Saint-Brieuc. Et une chose est sûre, ce Tour de Bretagne est pour l’instant à la hauteur des objectifs fixés. Avec une deuxième place hier et une quatrième aujourd’hui, Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019) et Erwan Le Draoulec (Skipper Macif 2020) sont au lendemain du départ de la course en tête du classement général provisoire. Une belle entame qu’ils ne prennent pas pour acquise. Avec encore 6 manches à réaliser pour clôturer ce tour de la Bretagne en Figaro 3, rien n’est joué et l’envie d’y retourner reste la même qu’au premier jour”.
Transat en double 2021 : “le sudiste choisit le nord” !
Article paru sur le site de Pierre Quiroga le 25 mai 2021
> À moins de 1 000 milles de la ligne d’arrivée à Saint-Barthélemy, le tandem Macif continue sa traversée de l’Atlantique, non mécontent des choix qu’il a pu faire depuis déjà 13 jours en mer. Pierre Quiroga et son binôme Erwan Le Draoulec (Skipper Macif 2020) ont vécu une première partie de course exigeante, tant dans la météo que dans le rythme à bord du bateau. Ils ont franchi, après plus d’une semaine de navigation, le waypoint de La Palma aux Canaries dans les 5 premiers. Un objectif fixé à leur départ et atteint sans encombre, notamment pour le Figaro 3 qui réalise en ce moment son baptême du feu océanique et qui semble bien fidèle à la détermination et à la performance de ses marins.
Depuis 2 jours maintenant, Pierre et Erwan, face aux 3 routes qui s’offraient à eux au milieu de l’Atlantique, ont fait le choix stratégique de prendre l’option la plus au nord de la flotte et de s’éloigner des leaders, partis au sud. Une bonne décision qui semble se dessiner sur les routages de ce matin, qui annoncent un resserrement des écarts entre les sudistes et les nordistes. Pierre Quiroga et Erwan Le Draoulec continuent de batailler contre leurs concurrents, mais aussi contre la nature et notamment les algues qui ne leur laissent que très peu de répit.
Le skipper méditerranéen nous explique son option nord :
« Un peu plus calme, pas moins compliqué… voilà presque 3 jours que nous retrouvons des conditions de vie moins sauvages à bord du figaro Macif. Le bateau est plus à plat, plus facile à gérer sous pilote et quasi sec à l’intérieur ! Quand il a fallu prendre la décision d’une route nord ou sud au niveau du waypoint de La Palma, il nous semblait évident que la route « nord » était la plus alléchante. D’ailleurs, d’après les routages GFS, il n’y avait pas d’option possible au sud, et au milieu, cela relevait d’un numéro d’équilibriste. Ces deux derniers jours, le sud retrouve soudainement un Alizée et l’intermédiaire bénéficie d’un renforcement du vent local. Nous, au nord, on tente tant bien que mal de faire bonne figure. Ce qui semble sûr aujourd’hui, à J-6 de l’arrivée, c’est que rien n’est encore joué et tout reste à faire. C’est à la fois motivant, certainement captivant depuis la terre, mais aussi usant car on se bat comme des fous avec Erwan pour s’extirper du paquet et prendre une avance considérable avec les îles, mais le vent nous l’interdit. Petite pensée à Charlie Dalin qui a vécu ça sur le Vendée Globe pendant 80 jours. Ça devient difficile pour le moral à bord, on voit des bateaux qui étaient dans notre axe à 100mn derrière se rapprocher dangereusement. Nous nous sommes beaucoup donnés en début de course, nos nombreuses siestes journalières de 2 heures nous permettent de tenir debout mais pas forcément de récupérer ni de rester lucides. Il en faudra pourtant, de la lucidité, pour l’atterrissage à Saint-Barth, en sachant que depuis 2 jours les routages varient de 2 minutes à 1 heure d’écart entre les 3 routes, et qu’on s’aperçoit qu’en se rapprochant de l’ouest, les nuages sont bien actifs la nuit. On passe encore le tiers de notre temps à enlever les algues, on envoie une corde à nœud toutes les 12 minutes en moyenne, et ça ne va pas aller en s’améliorant quand on se rapprochera des côtes. Sinon, on peut toujours résumer notre journée à Sea Sail en Surf (bien que petits), ce qui est quand même fort agréable ! Avant-hier, on a pu prendre notre première (et unique ?) douche avec un restant d’eau douce, instant magique ! On a profité de la journée d’hier pour faire un check du bateau et tout semble OK ». Retrouvez toutes les infos sur le Facebook de Pierre Quiroga : https://www.facebook.com/pierrequiroganavigateur Pour suivre la cartographie de la transat : bit.ly/Carto-TED21 |
Pierre Quiroga : “Une préparation aux petits oignons avant la Transat en Double”
À moins d’une semaine du départ de la Transat en Double, le skipper Macif 2019 Pierre Quiroga prend quartier à Concarneau pour entamer la phase finale de préparation avant départ. Le Figaro N°37, fin prêt à entamer sa première transatlantique, a été remis à l’eau la semaine dernière après un chantier et une pesée spécifique à Port La Forêt. Au programme de la semaine : derniers réglages techniques et tactiques, avitaillement, sport et repos avant d’attaquer la vingtaine de jours en mer qui attendent Pierre et son co-skipper Erwan Le Draoulec (Skipper Macif 2020) jusqu’à Saint-Barthélemy.
Pour lire la suite de l’article paru sur le site de Pierre : cliquez ici
Pierre Quiroga et Erwan Le Draoulec : cap sur la transat en double Concarneau – Saint-Barth
La Sardinha Cup, première épreuve en double de la saison Figaro, s’est achevée pour Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019) et son co-équipier Erwan Le Draoulec (Skipper Macif 2020) le 15 avril 2021 avec une 10e place au classement général. Ils auront ainsi parcouru près de 840 milles dans des conditions météos variées et inconfortables. À n’en pas douter, cette riche expérience leur permettra ces prochains jours de confirmer ou de réviser certains points de leur préparation en vue de leur prochaine grande échéance : la Transat en double Concarneau – Saint-Barthélemy qui partira le 9 mai prochain.
Pierre Quiroga vainqueur de la grande course de la Solo Maître CoQ 2021 !
Article du 27 mars paru sur le site de Macif course au large
Après plus de 42 heures en mer, Pierre Quiroga s’est imposé ce samedi matin à 6h35 grand vainqueur de la course au large de la Solo Maître CoQ 2021, longue de 340 milles. Dans le paquet de tête depuis le départ, il a pris le lead au passage de l’île de Ré, et a ainsi gardé la tête de course jusqu’à son arrivée aux Sables d’Olonne. Un parcours similaire à ceux de la Solitaire du Figaro qui n’a pas manqué de mettre en avant toutes ses qualités de marin confirmé. De bon augure en vue de la dernière épreuve de la saison du Championnat de France Élite de Course au Large !
« Cette grande course de la Solo Maître CoQ était une étape plaisir avec des techniques que j’ai l’habitude de faire et qui ont été valorisées. J’ai fait quelques erreurs, peut-être moins que les autres, et j’ai surtout pris quelques bonnes options à Ré pour me démarquer. Une fois passé sous le pont de l’Île, j’ai effectivement vite pris la tête de la flotte que j’ai maintenue jusqu’à l’arrivée. Les conditions n’ont pas été évidentes, nous sommes montés à 36 nœuds dans le front au passage de Belle-Ile, je n’ai pas lâché la barre depuis hier midi. J’ai fait un surf à 21 nœuds ! Sur un bateau de 9m75, avec la barre qui va dans tous les sens et le foil qui pousse, il faut juste essayer de rester à l’endroit et de garder son spi. Ces conditions sont chouettes, semblables à celles de la Solitaire du Figaro où savoir naviguer dans la pétole est aussi important que dans du vent fort. Dès mon arrivée à Belle-Île dans un front que j’ai pourtant mal négocié au départ, j’ai tout de suite su qu’il ne fallait rien lâcher avec les concurrents derrière. Je n’avais aucune idée des voiles qu’ils allaient mettre, de comment ils allaient attaquer et, visiblement, j’ai dû mettre la bonne voile d’entrée. J’ai donné le meilleur de ce que j’étais capable de faire. Je l’avais dit dès le début, j’étais sur la Solo Maître CoQ pour me faire plaisir et sur une étape comme celle-ci, l’objectif est atteint ! ».
Pierre Quiroga termine 4e au classement général, il a ainsi réalisé une belle entame de saison en intégrant le top 5 du classement général. Il a atteint son objectif et réussi à valider de très bons points pour son enjeu principal de l’année : le Championnat de France Élite de Course au Large.
Sept. 2020 : Pierre Quiroga, champion de la SNM, termine 9è au classement de la mythique Solitaire du Figaro
Photo Alexis Courcoux / Disobey / Macif (1ère étape de la course le 30/8/2020)
>> Pierre Quiroga, 23/9/2020 :
« Fin de cette 51è édition de La Solitaire du Figaro, la 5è pour moi. Je suis fier de la manière dont j’ai navigué sur l’eau, j’ai passé un nouveau cap par rapport à 2019 : je suis aujourd’hui capable de mener une flotte sur le circuit Figaro, de remporter les courses et c’est très positif. J’ai fait un super retour sur la première étape, une belle remontée à la 7è place qui m’a donné confiance pour la suite de la course. La seconde étape de cette Solitaire fut plus compliquée à cause des algues qui, bloquées dans ma quille dès la dernière nuit, m’ont fait perdre énormément de temps. Et cette 3è et dernière étape était exceptionnelle, je suis resté dans le top 5 quasiment toute la course et c’est une vraie satisfaction personnelle. C’était incroyable de mener la flotte le 14 septembre, jour de mon anniversaire, à l’île de Batz, de pouvoir espérer gagner à moins de 25 milles nautiques de l’arrivée. Ça ne s’est pas terminé comme je voulais mais cela restera un de mes meilleurs souvenirs. Même si je visais le podium, je suis très content de mon classement : je reviendrai vraiment plus fort l’année prochaine sur le circuit. Ce que je retiendrai également de cette édition, c’est cette cohésion d’équipe exceptionnelle que nous avons eu avec Erwan (Skipper Macif 2020), Julien et Gauthier les préparateurs, l’équipe de la Macif qui nous accompagnent et font vivre le programme Skipper Macif, et notre cuisinière… Ce mois a été, au-delà de l’aspect sportif, une aventure humaine incroyable. J’ai trouvé que nous avions un véritable esprit d’équipe ; ce qui n’est pas toujours facile d’avoir lorsque l’on navigue en Solitaire ».
Vidéo du bilan de la Solitaire du Figaro de Pierre Quiroga, skipper Macif et champion de la SNM
Drheam Cup 2020 : notre champion Pierre Quiroga termine à une belle quatrième place !
Après plus de 52 heures de navigation, Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019) a passé ce mardi 21 juillet la ligne d’arrivée de la Drheam Cup 2020, à La Trinité-sur-Mer. En tête de la flotte jusqu’au sud de l’Angleterre, Pierre Quiroga termine à une belle quatrième place à seulement 2 minutes du podium.
Comme annoncé la veille du départ, les conditions ont été clémentes sur la majorité des 430 milles du parcours. Quelques précipitations ont perturbé la flotte sous les côtes anglaises entre Shamble W et Wolf Rock lors des premières 24 heures, mais cela n’a cependant pas empêché Pierre Quiroga de passer la première marque du parcours en tête de la flotte Figaro Bénéteau. « Le vent de front qui devait arriver à Cherbourg a été plus facile à gérer que prévu. La course était sympa, ma stratégie générale et ma vitesse étaient bonnes. Je passe en tête à la première marque à Shamble W et je suis toujours très bien placé à Wolf Rock. J’ai tenté un gros coup qui n’a pas fonctionné », résume Pierre Quiroga. Le skipper Macif 2019 a en effet réalisé une très bonne première partie de parcours avant d’être ralenti sur la dernière journée. “Tout au long de la course, j’ai gardé à l’esprit que ça partirait par-devant. Je me suis un peu épuisé au début, alors que c’était davantage sur la fin qu’il fallait être performant. Le podium se dessinait mais, sur le dernier bord, j’ai fait un décalage sous le vent qui m‘a coûté la troisième place. Je suis tout de même content de ma course. Je suis allé vite et j’étais bien placé dans la durée. C’est rassurant pour la suite de la saison et ça me donne envie de mieux faire à l’avenir ».
Solo Maître Coq 2020 : un grand bravo à l’un de nos champions, Pierre Quiroga, qui se classe 4è
Pierre Quiroga a terminé la Solo Maître CoQ 2020 avec un résultat prometteur pour la suite de sa saison en Figaro Bénéteau. Après 48h de navigation, il se classe en 4e position à l’issue de cette première épreuve en solitaire. Dans le paquet de tête tout au long de la course, le Skipper Macif 2019 a fait parler sa détermination et sa technique dès la première soirée au passage de l’Ile de Ré.
« Le bilan est positif avec des objectifs personnels et techniques tenus. J’ai validé ma vitesse, ce qui est une très bonne chose dès la première course de la saison. Je suis un peu déçu de passer si près du podium, ce n’était pas mon objectif de base mais je me suis battu pour y arriver. C’était une navigation très intéressante sur le plan technique et tactique, je suis content de moi. J’ai cependant fait quelques petites erreurs, faciles à corriger, mais la vitesse m’a à chaque fois permis de revenir dans la course. J’étais assez loin devant à la sortie de l’île de Ré, ce qui est très agréable. Grâce à la préparation physique et technique menées en amont, je pense faire partie des skippers qui vont vite et ça fait plaisir ».
Notre champion Pierre Quiroga sur la 3e marche du podium du Tour de Bretagne 2019
Superbe finale sous le soleil pour ce Tour de Bretagne… Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019) et Martin Le Pape (Skipper Macif 2017) ont terminé samedi 14 septembre à la 12e place de la 6e étape du Tour de Bretagne à la voile 2019. Vainqueur de la 2e étape, l’équipage Skipper Macif termine à la troisième place du classement général de l’épreuve. Les deux skippers terminent la saison 2019 de la plus belle des manières.
Une étape 6 complexe
3e du général provisoire au départ de cette ultime étape, les deux skippers Macif savaient qu’il serait difficile de grapiller des points sur les deux premiers. Pierre et Martin sont ainsi partis vers La Trinité sur Mer avec, avant tout, la farouche intention de sécuriser leur place sur le podium. « Le vent a été assez capricieux sur toute l’étape et il était très difficile de savoir par où ça passerait. Ça passait pour certains, pas pour d’autres. Ça résume toute cette dernière étape ! Ce n’est pas évident de garder son calme dans ces conditions. On n’a pas lâché nos concurrents directs et terminons 12e sur la ligne d’arrivée ».
Arrivée étape St-malo, Brest le 09/09/2019 – Pascal Alemany
Un Tour de Bretagne réussi
Vainqueurs de la grande course, la 2e étape entre St Malo et Brest, et terminant sur le podium de l’épreuve, les deux skippers Macif tirent un bilan très positif de cette semaine de navigation autour de la Bretagne. « Nous sommes super contents du résultat » entame Pierre, « ce n’était pas une régate facile et il y avait un incroyable plateau avec beaucoup de niveau. Nous sommes contents d’avoir eu les armes pour rivaliser ! Martin m’a beaucoup apporté et je suis content d’accrocher mon premier podium sur une épreuve avec le Figaro Bénéteau 3. Ma saison a été mitigée, il m’a toujours manqué quelque chose pour concrétiser de beaux résultats. Là, avec Martin, j’ai appris beaucoup de choses cette semaine, dans le plaisir et la bonne humeur. Le Tour de Bretagne est fait pour partager et ça a été le cas à 100 %. Martin m’a aidé à faire un podium ici. Ça fait une très belle transition entre cette première saison et la prochaine ! ».
Podium du classement général : Alexis Loison et Frédéric Duthil (Région Normandie) l’emportent devant Gildas Mahé/Morgan Lagravière (Breizh Cola / EquiThé) et Martin Le Pape/Pierre Quiroga (Skipper Macif).
Crédit photos : A. Courcoux / Macif
Pierre Quiroga se classe 4e à la 1ere étape de la Douarnenez – Gijón – Douarnenez
Du 4 au 15 août, seize marins de la classe Figaro Bénéteau 3, dont Pierre Quiroga, champion de la Société Nautique de Marseille et skipper Macif 2019, s’affrontent entre la baie de Douarnenez et Gijón sur la côte nord de l’Espagne. Un parcours de 1 160 Nautiques, soit environ 2 150 kilomètres. Pierre est arrivé à Gijón ce mercredi 7 août à 16 h 20 en 4è position après 3 jours 3 heures 20 minutes et 42 secondes. Sa vitesse moyenne sur le parcours était de 5,043 noeuds.
Départ de la deuxième étape Gijón – Douarnenez dimanche 11 août, arrivée prévue jeudi 15 août… à suivre de près !
4è épreuve du Championnat de France Élite de Course au Large, la Douarnenez Courses Solo Gijón reste la deuxième plus importante après la Solitaire Urgo Le Figaro pour attribuer des points pour le Championnat de France Solitaire.
Parmi les seize concurrents, plusieurs têtes d’affiche et /ou prétendants au titre de Champion de France ou au podium : Benjamin Schwartz (Action contre la Faim), Pierre Quiroga et Martin Le Pape (Skippers Macif), mais aussi Tom Laperche (Bretagne CMB), Xavier Macaire (Groupe SNEF), Justine Mettraux (TeamWork), Alan Roberts (Seacat Services), Tanguy Le Turquais (Quéguiner – Kayak) ou Pierre Leboucher (Guyot Environnement).
Bon vent Pierre, Marseille est avec toi ! 😊
Jeune marin passionné et ambitieux, Pierre a découvert la voile autour de la Corse sur le catamaran familial. Après être passé par l’équipe de France Olympique puis en Match-racing, tout en menant en parallèle ses études de commerce, Pierre s’est lancé un défi en 2015 : la course au Large en solitaire.
Palmarès : 16 années de pratique à haut-niveau de la compétition, 3 titres de Champion du Monde, 1 titre Européen Sénior, 7 titres aux Championnat de France Espoirs
Pierre Quiroga, notre champion, décroche la 10e place du championnat de France Elite de course au large
La Société Nautique est fière de son champion, Pierre Quiroga qui s’est hissé premier méditerranéen avec cette 6e place au classement général de la Solitaire URGO le Figaro.
Plusieurs d’entre nous, suivions de près les exploits de Pierre lors de sa troisième participation à cette régate. Il nous aura fait rêver et retenir notre souffle pendant que nous l’observions en temps réel gravir les places au fur et à mesure de chaque étape.
Découvrez l’interview de Pierre réalisée par la solitaire Urgo :
Quels étaient tes objectifs avant de partir du Havre cette année ?
On dit souvent aux jeunes skippers : La première année, on voit si tu as un petit talent. La deuxième, les résultats sont en dents de scie et c’est seulement à la troisième participation que tu peux espérer faire quelque chose. La course au large est un sport à maturité tardive. Il faut beaucoup d’expérience dans plein de domaines. Je le ressens clairement. Je vis beaucoup mieux, je mange mieux, je suis moins stressé, c’est tout un ensemble qui donne de la sérénité et te permet de prendre tes propres initiatives, d’être lucide.
Les top et les flops de ta Solitaire ?
Je n’ai pas vraiment eu de réussite sur la première étape. La seconde, j’étais avec le groupe de tête à la pointe de Bretagne et je me suis fait décrocher bêtement ; ensuite, j’ai cassé un safran et puis mon spi, donc c’était assez catastrophique, mais je sentais que ça pouvait le faire. La troisième étape a été mon meilleur résultat, c’est là que j’ai pu le mieux m’exprimer du début à la fin. Je parlais de sérénité tout à l’heure. Typiquement sur la troisième étape, en atterrissant sur Yeu, j’étais serein car à l’entraînement, on avait bien repéré comment ça se passait par vents de secteur Nord. Et puis connaître les feux, la topographie de la côte, ce sont pleins d’éléments qui permettent d’être plus tranquille quand la fatigue est là.
Comment t’entraines-tu au sein du CEM ?
En fait, je navigue en Méditerranée de Novembre à Mars au sein du Centre d’Entrainement Méditerranée de la Grand Motte. Mais lorsque la saison commence, mon Figaro est stocké en Atlantique et c’est au sein du Team Vendée que je m’entraîne, à Saint Gilles Croix de Vie. C’est ma famille d’accueil !
Tu termines 6ème cette Solitaire URGO Le Figaro. Qu’est ce qui te manque encore pour briguer un podium ?
Il m’a manqué un peu de réussite, le petit truc qui fait que tu arrives à rester dans le paquet. Ça tient aussi à l’expérience. Et puis j’ai eu un peu de casse aussi ce qui empêche rapidement de te maintenir au niveau des meilleurs. Regarde Gildas qui casse sa barre de flèche alors qu’il est très expérimenté.. Moi, mon safran qui s’ouvre en deux dans le golfe de Gascogne, ce n’était pas prévu au programme non plus. Mon hauban qui se décroche hier non plus. On fait un sport mécanique…
Je fais un podium d’étape, juste derrière le vainqueur de la Solitaire. C’était un des objectifs et au final c’est une bonne saison avec ma troisième place en Normandie, le Tour de France à la Voile et cette Solitaire bien remplie.
Combien de temps es-tu prêt à passer dans la classe pour arriver au sommet ?
Le Figaro n’est pas une finalité, ce n’est qu’une étape pour moi. Je m’étais même dit au départ que je ne ferai pas plus de trois éditions. Maintenant, il ya un changement de bateau et ça remet un peu les compteurs à zéro. Par contre, je ne referai pas plus de saison dans les conditions financières actuelles. Cette année, je n’avais que 40 000 euros de budget annuel en plus du bateau qui m’est prêté. Ca fait trois ans que je n’ai pas fait de chantier. C’est aussi pour çà que je casse un peu trop. Le budget fait partie de la performance en sport mécanique. C’est aussi un élément de sérénité. Pour pouvoir performer, il faut pouvoir se lever tous les matins en se demandant juste ce que tu peux faire de mieux sur l’eau. Moi, ce n’est pas forcément la préoccupation à chaque instant…
Comment vois-tu la prochaine saison en Figaro 3 ?
Le Figaro 3, j’en rêve la nuit ! Aujourd’hui, il faut avouer que certains Figaros 2 sont vraiment très rapides, intenables quand les bords sont longs. On se suit énormément pendant les courses sur des trajectoires très proches. Quand tu as 3 à 4% de performance en plus, tu es presqu’assuré de finir dans les 5 à chaque étape… Avec le Figaro 3, les cartes vont être redistribuées. Moi, j’ai fait beaucoup de supports différents, olympisme, match race, bateaux volants, je m’adapte assez rapidement. J’ai passé ma première nuit en mer le 12 février 2016. J’étais tétanisé et en fait, j’y ai pris goût. Alors j’ai vraiment hâte de pouvoir me battre à armes égales sur ce nouveau bateau. Nous n’avons pas finalisé la décision d’achat avec mes partenaires, mais j’espère pouvoir boucler le projet très bientôt.
Ses objectifs à venir sont la solitaire figaro en 2020 et la Vendée Globe en 2024, nous lui souhaitons pour la saison 2019 : un budget à la hauteur de ses qualités et de son ambition !
Récapitulatif de la saison 2018 :
8e à la Solo Maître CoQ
9e à la Solo Concarneau
9e Le Havre ALLMER CUP
3e à la Solo Normandie
6e à la Solitaire URGO Le Figaro
Team Réseau IXIO 3e au tour de Voile et 1er au classement jeunes
Toutes nos félicitations au Team Réseau IXIO vainqueur du classement Jeunes et 3e sur le podium Général du Tour Voile ! Sandro Lacan, Robin Follin, Pierre Quiroga et Jules Bidegaray avaient à cœur de faire des belles performances : ils ont prouvé aux personnes qui les suivent et soutiennent leur charisme et leur savoir-faire !
Crédit photo: JM Liot
Le tour de Voile : Sandro Lacan et le Team Réseau IXIO
Il ne reste plus que quatre jours de course, le dénouement est proche et la course du jour revêt une importance primordiale. Depuis le début du Tour Voile, les Raids Côtiers ont toujours été marqués par des surprises et des retournements de situation. Cette journée ne devrait pas déroger à la règle.
Notre licencié de la Nautique, Sandro Lacan et le Team Réseau IXIO , composé par Pierre Quiroga, Robin Follin et Jules Bidegeray, sont en tête du classement jeunes du Tour de Voile. A présent ils courent sur une rade qu’ils connaissent.
Nous les suivons de près.
Objectif TourVoile 2018 pour nos champions
Sandro Lacan et Pierre Quiroga champions de la Nautique, avec Robin Follin et Jules Bidegaray remettent les voiles pour prendre le départ du Tour de France à la voile 2018 (6 au 22 juillet). Ils porteront les couleurs de leur partenaire Réseau Ixio, une entreprise spécialisée dans la formation routière et la location de poids lourds. Le bateau navigue sous la bannière de la Société nautique de Marseille.
Ils ont tous fêté leurs 23 ans et bataillent ensemble depuis leur plus jeune âge. C’est tout naturellement qu’ils se retrouvent de nouveau sur le même bateau : après leur victoire en catégorie amateur et jeune en 2016, sous les couleurs de Team France Jeunes, ils ont participé à la Youth America’s Cup en 2017.
Ils s’attèlent maintenant à leur préparation physique et technique entre deux régates Diam 24 OneDesign : Après avoir remporté le Grand prix de la Grande Motte (16 au 18 mars), ils ont participé à la 40e édition du Spi Ouest-France (30 mars au 2 avril). L’équipage a terminé à la 5e place (sur 32 équipages). Il se prépare maintenant au Grand prix Atlantique (13 au 15 avril).
A propos de…
Sandro Lacan, skipper : Membre de la Société nautique de Marseille, il manage ici son premier projet de A à Z (recherche de sponsors, logistique, constitution de l’équipe, etc.). Il met à profit son expérience du haut niveau pour performer avec son équipe.
Pierre Quiroga, navigateur : Membre de la Société nautique de Marseille, il navigue en Figaro solo, champion de France de course au large Bizuth ; il s’occupe particulièrement de la météo et il vient épauler l’équipe pour les parcours côtiers, fort de son expérience en solitaire.
Robin Follin, barreur : Membre du CN Ste Maxime. Champion du monde SB20 2015, champion de France de match race espoirs 2015 et 2016, Robin est un leader dans l’âme, un communicant à toute épreuve. Il barrait le bateau français pour la Youth America’s cup.
Jules Bidegaray, équipier : Membre du Coych Hyérois. Il a à son actif trois tours de France. Vice-champion de France de match race jeune. La force tranquille de l’équipage.
extrait article : adonnante.com
Notre Champion Pierre Quiroga commence aujourd’hui la course Solo Maître CoQ
L’année dernière, Pierre avait tenu la première place pendant les deux premiers jours de la régate, pour finir 4ème de la Solo Maître CoQ. Suite à une préparation intensive du bateau et du bonhomme il se lance aujourd’hui même de Port Olona aux Sables d’Olonne.
Nous lui souhaitons une belle réussite !
Suivez notre champion grâce au tracking http://www.solomaitrecoq.com/cartographie
Retour de Pierre Quiroga invité sur le Challenge BPCE
“Invité du 32e challenge voile Groupe BPCE Sports le week-end dernier organisé à la Société Nautique de Marseille
22 “Grand Surprise” Team Winds, 254 collaborateurs du groupe, 2 bateaux accompagnateurs d’exceptions, de la bonne humeur et des sourires. Malgré un vent faible et quelques moments passés dans la brume la régate fût belle, bravo au désormais double tenant du titre Natixis Asia skippé par Guillaume Lemenager !
Un excellent moment passé avec des gens venant de toute la france (et plus loin) et d’horizons bien différents du mien 🙂
Bravo Jean-Marc Rouquerol et son équipe pour l’organisation et merci pour l’invitation ! “
Retrouvez cette publication sur Facebook
Notre champion Pierre Quiroga en tête de la Solitaire du Figaro !
Pierre Quiroga, notre jeune figariste soutenu par la Société Nautique de Marseille, (Skipper Espoir CEM-CS) était toujours en tête à 10h30 ce 13 juin 2017 de la Solitaire URGO Le Figaro 2017, d’une longue chenille processionnaire qui glisse depuis la bouée Occidentale de Sein que Nathalie Criou (Richmond Yacht Club Foundation) a enroulé en dernière position vers 9h45. Le vent pour les leaders semble prendre de plus en plus une orientation Est ce qui pourrait obliger la flotte des quarante-trois skippers à tirer des bords pour parer l’île…
Cette nuit, les solitaires ont passé la marque de passage de l’Occidentale de Sein et font désormais route vers Belle-Île, à contourner avant de se diriger vers Concarneau. Arrivée prévue entre 20h et 23h ce soir. Nous lui souhaitons bon vent !!
Plus d’infos : http://www.lasolitaire-urgo.com et https://quirogapierre.wixsite.com
Si la renverse de courant a joué des tours aux leaders Sebastien Simon et Martin Le Pape, Pierre s’est maintenu en 3e position au passage de la marque Chaussée de Sein à 0h26mn59s. Avec un décalage plus au sud que ses concurrents, Skipper Espoir CEM – CS a pris la tête de la flotte et progresse au reaching dans un vent de Nord-Est de 8 nœuds. Mais les écarts sont très faibles, seulement 2 milles le séparent du 5e, et la course est encore longue jusqu’à Concarneau. Il faudra laisser Belle-Île à bâbord et évoluer sur un plan d’eau compliqué entre courants de marée et effets de site, en gardant un maximum de lucidité après plus de 70 heures de course…
Tous derrière Pierre pour la Solitaire du Figaro !
Pierre Quiroga, notre figariste “chouchou” sera le seul marseillais au départ de La Solitaire Urgo-Le Figaro, le 4 juin 2017 à Pauillac. A quelques jours du départ de cette grande course initiatique, adressons-lui tous nos encouragements !!!
Ecrivez-lui en cliquant ici !
Et pour celles et ceux qui peuvent, passez le voir avant le départ à Bordeaux !
La ville de Bordeaux accueille le Grand Départ de La Solitaire Urgo-Le Figaro ! Pendant dix jours, les 43 concurrents engagés vont faire du Port de la lune leur terrain d’entraînement et de préparation avant le grand Départ du 4 juin à Pauillac. Parade des héros, « runs » quotidiens, présentation des skippers, exposition sur les quais, table ronde, village dédié, soirée des skippers … la Solitaire est au coeur de Bordeaux Fête le Fleuve
Plus d’infos : www.lasolitaire-urgo.com
Solo Maître CoQ : la belle 4ème place de Pierre Quiroga
Pierre Quiroga, figariste soutenu par La Nautique, termine 4e de la Solo Maître Coq (24-29 avril) , 3e épreuve du Championnat de France Elite de Course au Large 2017 qui s’est courue du 24 au 29 avril aux Sables d’Olonne. Une très belle performance pour le jeune skipper méditerranéen qui a animé les débats cette semaine au sein des 40 concurrents de l’épreuve, parmi lesquels figuraient tous les cadors du circuit Figaro.
Après avoir longtemps mené au classement général, Pierre termine au pied du podium derrière Nicolas Lunven, Sébastien Simon et Jérémie Beyou à l’issue d’une grande course de 48 heures (260 milles) particulièrement disputée.
« Je suis fracassé. Depuis 48 heures j’ai dormi deux fois 10 minutes et manger un seul plat ! » lance Pierre Quiroga à son arrivée au ponton à l’issue de la grande course – 260 milles entre les Sables d’Olonne, l’île de Ré et Belle Ile -. « Mais je suis très satisfait de cette première épreuve de la saison. La vitesse du bateau, ma façon de naviguer, la météo, tout était top. Par rapport à l’année dernière, je me suis forcé à barrer davantage le bateau, plutôt que de m’accorder du temps pour manger ou dormir. J’étais bien dans le match sur toute la première moitié de la grande course. Mais la dernière nuit, dans la pétole, j’ai loupé deux ou trois petits coups. Ça a été au contact, à vue avec les autres bateaux tout le long du parcours, avec une météo compliquée, six ou sept phases de transitions qui ont fait des dégâts à chaque fois. Mais je suis très content. Le bonus aurait été une place sur le podium, mais ce n’est pas très grave. Je me rattraperai la prochaine fois ! »
Il a de quoi être satisfait Pierre !
Le marin de 25 ans qui s’entraîne et navigue sous les couleurs du Centre d’Entraînement Méditerranée, avait déjà montré de belles prédispositions en 2016, en terminant premier bizuth du Championnat de France Course au large en solitaire. Sur la Solo Maître Coq 2017, il a probablement marqué les esprits.
Lors des deux premières journées où la flotte s’est affrontée sur des petits parcours côtiers, il a surclassé ses 39 concurrents dont les multiples vainqueurs de la Solitaire et Vendée Globistes Yann Eliès et Jérémie Beyou.
Avant le départ de la grande course jeudi à midi, Pierre était en tête du classement général…
Septième de la grande course (coefficient 2) après plus de 48 heures de navigation dans des conditions météo très changeantes et au terme d’une bataille au contact au sein du top 10, le Skipper Espoir CEM loupe de peu le podium, au profit de Nicolas Lunven, Sébastien Simon et Jérémie Beyou.
Objectif : La Solitaire du Figaro
Pour préparer ce nouveau cycle en Figaro, Pierre a énormément navigué cet hiver : 1500 milles en entraînement et en course sur la Grande Bleue, en compagnie des coachs et coureurs du CEM. Ce travail hivernal axé sur les longues distances, la stratégie et la météo semble avoir payé pour le marin du sud, déjà réputé pour ses talents de régatier. Reste à confirmer sur l’objectif principal de la saison : La Solitaire Urgo Le Figaro.
———————–
La Société Nautique de Marseille adresse ses plus vives félicitations à Pierre, après sa très belle prestation lors de la Solo Maitre Coq ! Tenir tête pendant 2 jours aux plus grands coureurs de course au large démontre sa profonde détermination. Sa 4ème place finale ne doit pas être une déception tant elle est porteuse d’un avenir prometteur que la SNM sera fière d’accompagner aussi longtemps que possible.
Circuit Figaro : Pierre Quiroga arrive premier en temps réel après 400MN autour de la Corse
Partis le 18 mars 2017 vers 18h30, les concurrents en solitaires de la course “Au Large de Saint-Tropez” sont tous rentrés au port avec en tête Pierre Quiroga, le jeune figariste soutenu par la Nautique, à bord de son Figaro 2 Skipper Espoir CEM. Pierre a franchi la ligne devant la Société Nautique de Saint-Tropez le 22 mars à 20h05 bouclant ainsi le parcours de 400 milles nautiques (Saint-Tropez tour de corse par le sud et retour) en 4 jours 1 heure et 25 minutes. Voir le classement général provisoire.
Arrivé à 4h30 cette nuit à La Nautique, Pierre avait l’air plutôt frais au “réveil” lorsque nous l’avons rencontré ce matin après seulement quelques heures de récupération : “Je suis plutôt content de cette course qui n’avait pas d’autre objectif pour moi que de s’entrainer. Elle m’a permis de mesurer le chemin que j’ai parcouru depuis un an : j’ai progressé tant techniquement que dans ma gestion de la météo et de ma fatigue. Clairement l’année dernière après la même course, j’aurai été incapable d’enchainer un convoyage comme je viens de le faire. Ca rassure… un peu.”
Bravo à lui pour cette course d’entraînement bouclée en à peine plus de 4 jours et qui le rapproche toujours un peu plus de La Solitaire URGO Le Figaro, départ début juin 2017 ! Pierre et son bateau seront ammarés au ponton de La Nautique jusqu’à dimanche 26 mars, passez le voir !
La Nautique au Nautic 2016
Impossible de passer à côté de la Nautique au Salon Nautique de Paris, qui s’est déroulé la semaine dernière à la Porte de Versailles !
Les visiteurs, professionnels et journalistes qui étaient présents ont pu y croiser Melchior Treillet (jeune champion soutenu par la SNM) venu s’incrire à la Mini-Transat pour 2017. Sur la photo, il est épaulé par son ami Marc-Alexandre Bertrand, également miniiste soutenu par la Nautique.
Ils ont également félicité le figariste Pierre Quiroga (champion de la SNM – photo), qui s’est vu remettre le titre de Champion de France Bizuth de Course au Large par la Fédération Française de Voile. Ils ont ensuité été applaudir Eric Leprince (sociétaire SNM) et Pascal Borel (régatier SNM), qui ont reçu le 1er prix AFYT des voiliers époque Marconi pour Sonda, bateau du Pole tradition… La Nautique a également reçu le titre de Champion de France IRC pour la 6ème fois consécutive remis par l’Union Nationale de la Course au Large, grâce à la participation des ses régatiers hors pairs. Certains étaient d’ailleurs présents dans les allées du Salon (voir album photo).
Au sujet de la jauge IRC, notre président s’est rendu au lancement officiel du Championnat d’Europe IRC, qui sera co-organisé par la Nautique en juillet prochain (plus d’infos ici).
Dans le hall des équipementiers, on a pu également apercevoir nos fidèles partenaires, comme la Banque Populaire Méditerranée ou encore Stéphane Couderc des Toiles du Large. Sur le stand mitoyen, le jeune Camille Féraud, fils de Jean-Baptiste, sociétaire de la Nautique (bateau Millénium Falcon), était venu présenter sa société de batteries lithium made in Bouches-du-Rhône.
A l’étage supérieur, ce sont des stagiaires de l’Ecole de voile qui se retrouvaient (voir album photo) pour découvrir ensemble les nouveautés du Salon, et témoigner auprès dse collègues parisiens combien les navigations en rade de Marseille était uniques !
L’année bien remplie de Pierre Quiroga, figariste soutenu par la Nautique
Fin septembre, la dernière compétition du circuit figaro 2016 vient de se terminer, le bateau a été transporté en convoi exceptionnel pour rentrer à son port d’attache à la Grande Motte mais de pas long répit en perspective pour le skipper, tous va s’enchainer jusqu’à fin décembre afin de poursuivre et consolider ce projet course au large… Retour sur les moments forts de cette fantastique première saison en solitaire à la barre d’un Figaro 2.
Une expérience qui m’aura servi de leçon et de fil conducteur pour tous le reste de la saison. C’est en réalité ma première « mauvaise » expérience : après 36 heures sans dormir je m’étais effondré soudainement au fond du bateau, à 60 mètres des rochers des côtes Ouest de la Corse mon bateau a tourné en rond près de 2 heures… une sacré frayeur reprise dans Voiles & Voiliers qui me servira d’expérience pour le reste de la saison. Malgré cet accident j’avais décroché une 3ème place pour cette première course côtière.
Chargement du bateau sur le 18 tonnes, direction l’Atlantique pour la première compétition du circuit ! L’occasion pour moi de découvrir le niveau élevé de la flotte Figaro… Je retiendrais le plaisir de prendre des départs avec plus de 25 Figaros monotype et de faire une course longue réussie, longtemps en tête des bizuths. L’expérience de Justine Mettraux à payé sur cette fin de course où la fatigue m’a encore joué des tours mais l’envie était là.
L’expérience des deux premières régates aidant cette course m’aura vraiment aidé à me mettre en confiance. Dans le coup sur les parcours inshore j’ai réalisé une performance assez marquante sur la course côtière en terminant 4ème. Cette régate m’aura aussi servi de leçon puisqu’une erreur de navigation me coûtera la 5ème place au général. Pour rappel : j’étais rentré dans une zone interdite.
Rendez-vous phare de l’année, j’ai abordé cette Solitaire comme une découverte totale, on m’avait prévenu que cette course était l’une des plus dures qui existent, exigeante car en solitaire avec un rythme soutenu sur une période de 1 mois de compétition quasi non stop … et effectivement ça a été dur, physiquement, mentalement, riche en rebondissements ; un apprentissage indispensable.
Sortie de la baie du Havre en tête : impérial sur la majorité des départs, j’ai profité de cette force pour rapidement me glisser dans le paquet de tête après le départ de la première étape à Deauville. Quelle surprise et immense bonheur pour une première Solitaire de se retrouver leader de la flotte le temps d’une soirée !
Avant la dernière étape seulement 12 minutes me séparaient de Will Harris, nous savions cette dernière étape très courte (24h) mais intense ; et de l’intensité nous en avons mis dans notre combat pour remporter le classement bizuth de la Solitaire ! Nous offrerons un beau spectacle en restant à quelques centaines de mètres l’un de l’autre jusqu’à la ligne d’arrivée, notre top 10 sur l’étape montre bien le niveau de notre navigation mais l’anglais gardera sa place de leader pour quelques minutes…
Douarnenez – Horta Solo : une première en course au large
Hésitant en début de saison je me suis finalement lancé le défi de prendre part à la Solo Horta, sans objectif de résultat mais uniquement comme expérience et découverte de la course au large. Et quelle découverte ! Plus de 8 jours de navigation à l’aller et 6 jours de calvaire sur un bord de reaching interminable au retour.
Une aventure humaine & sportive incomparable, un résultat très encourageant à l’arrivée avec un 8ème place et une satisfaction immense d’avoir parcouru plus de 2500 milles nautiques en solitaire et en course. Extrêmement atteint physiquement à la fin de ce demi-mois en mer, mais une navigation concluante qui pourrait donner des idées pour la suite…
- Champion de France Bizuth de Course au Large
- 11ème au classement général du championnat de France Elite de Course au Large
- 2 victoires d’étape en Bizuth sur la Solitaire Bompard 2016
Voiles de St Tropez à bord d’un Swan 601
Fin septembre se déroulaient les Voiles de St Tropez, événement incontournable du Yatching dans le monde j’ai été embarqué à bord d’un Swan 601 pour une semaine de régate conviviale et festive, l’occasion d’échanger avec des voileux de tous les horizons.
Championnat de France Espoir de Match Race
Cet été entre deux compétitions de Figaro, je n’ai pas pris le temps de m’allonger sur les plages de sable blanc. J’ai profité de ce moment pour renouer avec ma discipline de cœur, le match race ! Vice-champion d’Europe l’an dernier, je n’ai pas pu m’entrainer en 2016 mais ai réussi à accrocher une belle 5éme place au championnat de France Elite qui se déroulait pour la première fois en catamaran. En novembre prochain aura lieu la même compétition mais pour les « jeunes » où je vise la victoire.
Sélection Skipper Macif
Signe d’une première saison réussie j’ai été retenu pour la phase finale de la sélection Macif, un challenge qui permet de rentrer dans l’écurie aux côtés de François Gabart, un moyen d’évoluer dans les meilleures conditions possibles les deux prochaines saisons en bénéficiant d’un budget de fonctionnement conséquent. Je suis encore une fois le plus jeune de cette sélection « élite », une vraie récompense de cette première saison réussie. Les sélections ont eu lieu début octobre à Port la Forêt, mais je ne suis pas retenu car trop jeune et un manque d’expérience en course au large m’ont été reprochés. Mais cela n’affecte en rien ma motivation à continuer ! Ca a été un vrai plaisir que de donner mon maximum face aux 3 autres candidats, remporter la course tactique et terminer 2ème à 10seconde de Corentin sur le parcours côtier prouve que je progresse de jour en jour.
Armée des Champions
Les bonnes nouvelles n’arrivant jamais seulee j’ai l’opportunité de pouvoir intégrer l’armée des champions, un poste détaché de la marine qui permet d’exercer son sport à 100% en bénéficiant d’un revenu annuel.
- Continuer sur le circuit Figaro pour aller chercher un top 10 sur la prochaine solitaire & top 5 au championnat de France en 2017, un titre de champion de France pour 2018.
- Réunir le budget de fonctionnement 2017(minimum 60k € annuel)
- Travailler sur les points faibles 2016 : optimisation des voiles et la carène
La priorité va évidement être de réunir un ou plusieurs partenaires majeurs autour du projet avec l’expérience de cette première année afin de poursuivre le projet dans les meilleurs conditions et me donner les chances d’atteindre les objectifs sportifs.
Remerciements : CEM / MBD / Société Nautique de Marseille / FFV / Marine Pool / Chemin d’océan la grande motte
Il n’est pas évident de faire confiance à un jeune, le pari était assez ambitieux que de passer de l’olympisme à la course au large mais ce titre de champion de France Bizuth récompense les efforts fournis tout au long de l’année. La communication interne et externe de chacun de mes partenaires a été au centre du projet et je les remercie de m’avoir lancé dans l’aventure et de continuer avec moi en 2017 !
Retrouvez toute la saison, les résultats, les vidéos, photos, résumés et articles sur la page Facebook de Pierre : https://www.facebook.com/pierrequiroganavigateur/
Pierre Quiroga enchaîne les podiums bizuths sur la Solitaire du Figaro !
FACE AUX ELEMENTS !
Pierre Quiroga, l’un des jeunes champions soutenus par la Nautique, vient de remporter en bizuth la première manche de la Solitaire Bompard – Le Figaro. Il raconte…
“La Solitaire Bompard le Figaro vient de clore sa première étape et quelle étape ! Je termine 22ème et 1er bizuth, une satisfaction mais les écarts avec les premiers sont déjà conséquents.
Arrivée à Deauville le 10 Juin nous avons pu profiter des festivités et d’un accueil chaleureux de la ville à l’ensemble des skippers. Des moments très agréables où les marins sont au cœur des discussions ; passage en direct sur radio France, journal du Figaro, reportages télé… On ressent le professionnalisme de l’événement et la pression monte !
Une marraine d’exception
J’ai eu l’extrême plaisir d’avoir rencontré Julie Gayet qui m’a proposé de devenir marraine du bateau ; après un après-midi d’échange sur la vie à bord d’un bateau de course, nous sommes allé dîner avec les autres parrains des skippers (Patrick Poivre-d’Avor, Eric Bompard et d’autres personnalités), un moment de partage convivial dont je me souviendrai longtemps !
Jour J : le départ a été donné dimanche 19 Juillet en direct sur France 3, mon père est présent sur un bateau accompagnateur, Julie est également revenu voir le départ, je me dois de faire un bon début de course !
Top départ ! Je pars bout de ligne, la flotte s’aligne derrière nous, le vent est faible et il est difficile de faire avancer le bateau. Motivé comme rarement et malgré un déficit de vitesse, je reste dans le match en passant 6ème et premier bizuth la première bouée. Le vent tombe complètement pendant le vent arrière ; je suis le premier à affaler mon spi pour faire route direct vers la bouée. Après 10 minutes d’attente je suis le premier à repartir pour passer en deuxième position et toujours premier bizuth à la bouée Radio France !
S’en suit un long bord de près tactique pour s’extirper des petits airs de la baie de Seine, à ce jeu mon expérience en olympisme m’aide et je suis en tête de la flotte des Solitaire en fin de journée pour débuter la traversée de la manche ! Une grande satisfaction immortalisée par une photo !
Une première nuit pour les gros bras
Avec le passage d’un front chaud, la pluie accompagne un vent forcissant de 30 nœuds, au passage de la bouée à l’Ile de Wight nous avons dû lutter à la barre pendant plus de 10 heures dans une mer formée et casse-bateau… A 3 heures du matin, une annonce à la VHF fait froid dans le dos : des skippers sont en difficulté et l’un d’entre eux vient de perdre son mât … Tout le monde lève un peu le pied.
Toute la remontée de l’Angleterre s’est faite au près, à tirer des bords entre les cailloux pour se protéger du courant, puis le vent retombe à Star Point : ce sera le moment-clé de cette étape !
Deux groupes se constituent. Le premier prend la direction du Sud ; composé de quinze coureurs et emmené par les favoris, l’autre à la côte dont je suis leader… Mon ami et concurrent direct anglais au classement bizuth me double et nous menons la flotte !
Du quasiment jamais vu sur la Solitaire, on se contacte par VHF pour s’encourager ; au classement de 15 heures la direction de course annonce le classement officiel : nous sommes 1er et 2ème devant le groupe du sud ! L’histoire va basculer à la dernière pointe anglaise avant de faire route vers le phare de Wolf Rock ; nous tombons dans un trou d’air qui va durer … 4 heures. L’ensemble du paquet du Sud nous passe devant c’est une nouvelle course qui démarre.
Dans des conditions toujours légères c’est dans une brume épaisse et une fine pluie que nous allons passer les 2 derniers jours pour revenir vers Cowes.
Une course dans la course que je remporte sur le fil !
En milieu de journée, j’accuse plus de 3 milles de retard sur mon concurrent direct et bizuth l’Anglais Will Harris, local de l’étape. Remonté à 200% je reviens à 900 mètres de lui ; nous sommes à quelques milles de l’arrivée dans une nuit noire et sous l’orage. Pour moi j’ai tout donné mais ce sera trop juste pour le doubler … A 4 milles de l’arrivée, Will zigzage, son spi décroche régulièrement, une ouverture ? J’attaque à fond, je ne suis plus qu’à quelques mètres de lui, mais l’arrivée se rapproche ; je me bats pour chaque mètre gagné ! J’arrive à sa hauteur, Will commet une dernière erreur et perd son spi : je le double ! Incroyable, je passe la ligne d’arrivée juste avant lui après 3 jours et demi de navigation ; les bras en l’air et le sourire je suis heureux d’être arrivée à bout de cette difficile étape.
Arrivée au ponton, la fatigue oubliée pendant quelques heures pour faire partager ces moments avec les journalistes et autres skippers, champagne et remise des prix le lendemain… Ces moments sont uniques et je profite de chaque moment.
Prochaine étape départ dimanche 26 juin à 15 heures de Cowes direction Paimpol, une étape qui s’annonce tout aussi compliquée que la première !
Keep going !
Merci encore et encore de tout vos messages !
Pierre Quiroga : le récit de la Allmer Cup
Dernière ligne droite avant la Solitaire Bompard – le Figaro !
“Après la Solo Maître Coq qui a été pour moi l’occasion de decouvrir le circuit Figaro, j’ai participé à la Solo Normandie (10-14 Mai) puis à la première étape du championnat de France de course au large en solitaire avec la “Le Havre Allmer Cup”.
Pour résumer, sur le circuit Figaro on trouve 2 types d’évènements :
– compétitions évènementiels (avant saison)
– compétitions du championnat de France de Course au Large en Solitaire ; le classement du championnat de France est un cumul des 3 plus importantes compétitions de la saison :
* Le Havre Allmer Cup (15-28 mai)
* Solitaire Bompard le Figaro (10 Juin – 12 Juillet)
* Solo Douarnenez – Horta (Août)
C’est donc un objectif dans un objectif, l’épreuve phare étant la Solitaire Bompard où je vise un podium en bizuth, n’étant pas certain de prendre part à la dernière épreuve du championnat de France (budget non bouclé) je ne me positionne pas encore sur ce classement.
Pour revenir sur la Solo Normandie, une régate sans objectifs de résultat mais qui m’a permis de confirmer certains points travaillés à l’entrainement, avec une douzième place à l’arrivée je retiendrais mon excellent départ et ma prise de risque qui m’ont permis d’être en tête du classement la première nuit ! J’ai aussi eu l’opportunité de passer à des points historiques, “dangereux” et stratégiques de la pointe du Cotentin, j’ai d’ailleurs filmé mon passage du phare du Casquet (à voir sur ma page facebook) ou encore le Raz Blanchard avec le courant, un passage de seulement 47 mètres de large entre deux plaques rocheuses avec 6 noeuds de courant ! Autant vous dire qu’il ne faut pas se manquer et fermer les yeux quand on est au pied du phare de 37 mètres de haut, une belle frayeur !
S’en est suivi un autre style de course, la logistique, afin d’organiser la préparation du bateau mais également du camion pour préparer le mois de compétition à venir avec la Allmer Cup puis la Solitaire Bompard le Figaro.
Après la Solo Normandie dont l’arrivée s’est faite au Havre, j’ai eu quelques jours pour me reposer et préparer la première épreuve du championnat de France (Allmer Cup) qui etait aussi la dernière confrontation avant la Solitaire (entendez par Solitaire, la Solitaire Bompart le Figaro) les figaristes ayant participé à la Transat AG2R étant de retour la compétition s’annonçait relevée et elle l’a été.
Une semaine de compétition alternant parcours techniques (course durant moins d’1h30); parours côtiers (de 20 à 35mn soit 4 à 8 heures de navigation) et une longue course (130 miles nautique), autant dire un programme extrêmement dense qui fait de cette régate une des plus physiques de la saison.
Du très bien, du moins bien ; des erreurs mais du positif !
Lundi : une bonne entame avec deux courses (1 technique & 1 côtier), grace à 2 excellents départ j’arrive à me positionner rapidement dans les groupes de têtes, sur la première course je me mets un peu dans le rouge sur la fin de course et perd quelques places pour terminer 10ème, sur le second parcours côtier concentré et avec une “niaque” des grands jours je navigue sans me focaliser sur les adversaires, le bateau va vite et en plus aux bons endroits ! Passé 8ème à la première bouée je double mes adversaires, dans ma bulle je ne me rends pas bien compte mais ce sont bien les figaristes les plus expérimentés qui m’entourent, Nicolas Luneven, Erwan Tabarly, Gildas Morvan en autre… il n’est plus question de bizuth ! J’ai envie de montrer ce que je peux faire et ne lache rien, vraiment rien ! Au passage de la ligne d’arrivée je compte les bateaux qui sont devant moi … 3 ! Plutôt pas mal, sourire aux lèvres je rentre au port satisfait de cette première journée qui me classe 5ème du classement général.
Mardi : Parcours long, un parcours qui a duré 18 heures mais les courses les plus courtes ne sont pas les moins fatiguantes, avec beaucoup de près (remonter face au vent) dans du vent fort ; cette course a été menée avec une grande intensité par les skippers.
Départ à 14h direction une bouée de dégagement 0,9 miles plus loin, au passage je suis 2ème derièrre Monsieur Charli Dalin (grand vainqueur incontesté de l’épreuve ; sachant l’importance de partir devant sur ce genre de parcours je suis à 200% et j’essaie de prendre le TGV Dalin. Ce TGV je vais réussir à le suivre 3 heures puis quand le vent est monté (25-30noeuds) au largue serré (allure qui demande une concentration maximale) je me suis laissé depasser. En short-t-shirt à ce moment, je n’ai pas anticipé la montée soudaine du vent … La faute est chère en Figaro, de 2ème je passe 17ème à la bouée Broadword. À bord c’est un peu la guerre ! Il y a 28 noeuds en permanence et l’on part pour un grand bord de près de 10 heures jusqu’à Fecamp … En arrivant sur la bouée, je lève les yeux pour voir que la majorité de la flotte a pris le temps de mettre une voile plus petite à l’avant (passage du genois sous Solent) chose que je n’ai pas faite … encore !
Bon allez, réveille toi ! À l’entrainement, j’avais remarqué que la combinaison Genois + GV avec un ris fonctionnait bien, c’est le moment de l’appliquer ; en quelques minutes je diminue la surface des voiles sur le bateau, ça va déjà mieux ! Je me positionne sous le vent de la flotte comme le courant y est moins fort. Durant toute l’aprés midi je me bats avec les autres pour essayer de gagner des mètres, le bateau va vite, trés vite même ! Je reste lucide et sais que ce bord va être très long.
20h30, la mer est démontée. Comme les autres skippers je ne peux pas lâcher la barre, le pilote automatique ne fonctionne pas sur ce genre de bord où le bateau tape énormément … Le moment du premier virement arrive, je tarde un peu à le préparer , sans me soucier de ce qui m’entoure. Je vais alors commettre une grosse faute. En effet, toujours à la barre, le comité de course annonce vers 22 heures avoir l’intention de réclamer contre des coureurs (dont je fais partie) qui sont rentrés dans une Zone Interdite !
En mer il existe 2 types de zones, les DST (délimitaiton de traffic) réservés aux navires commerciaux et les Z.I qui sont généralements des zones militaires, entrées de port commerciaux ect…
Je comprends vite que je vais avoir le droit à une pénalité à l’arrivée, mais tant pis : l’erreur est faite. Je me “console” en me disant que c’est le bateau qui est attiré par ces zones : Xavier Macaire (champion de France 2015) a perdu la Solitaire 2015 sur une zone interdite tout proche de l’endroit où l’on se trouve, j’en déduis que c’est le bateau qui est attiré dans ces zones …
Je continue de me battre, on passe une grande partie de la nuit au près à barrer et à se faire secouer dans une mer formée et un vent dépassant parfois les 30 noeuds ! Toujours rapide, je pars avec un groupe de quelques bateaux un peu plus au large, dans cette option nous gardions plus de vent mais l’état de la mer allait être catastrophique, l’option plus raisonnable était de retourner à terre prendre la bascule de courant, une mer plus plate mais moins de vent. Après presque 3heures de résistance au large notre option est la plus payante, je me retrouve 3ème derière les MACIF Boys ! Ouaaa, bon il me faut bien ce grain d’excitation pour arriver encore à bouger et ne pas m’endormir sur place ; je vous ai parlé tout à l’heure de mon départ en short l’aprés-midi même … Je n’ai pas pu me changer depuis, j’ai juste enfilé ma salopette, autant vous dire que je suis congelé …
À bout de force et au vu des conditions de mer et de vent, je décide de ne pas prendre le risque d’aller préparer mon spi à l’avant du bateau pendant le bord de près ; à la bouée de Fecamp, Erwan en profite pour me recoller, on va se battre le restant de la nuit jusqu’à l’arrivée, son expérience va payer et il passera à quelques mêtres devant moi sur l’avant dernière marque, il gardera ces quelques métres jusqu’à l’arrivée. 4ème AVANT JURY … oui oui il y a toujours la petite histoire de Zone Interdite mais pour moi ce n’est pas le plus important, j’ai su naviguer pendant toute une nuit au contact des meilleurs et c’est ce que je retiens.
Sur la pénalité je prendrais 35% en plus de ma place de 4ème et cela coefficient 4 … Aïe aïe aïe, j’ai “lâché” quelques points dans la bataille mais qu’importe !
Toujours premier bizuth j’alténerai belles courses et moins bien jusqu’à la fin du championnat pour terminer à une belle 11ème place et 1er Bizuth.
De bonne augure pour la Solitaire Bompard le Figaro qui débutera le 18 Juin prochain !
Très bonne journée à tous, merci encore du soutien de chacun d’entre vous,”
La première Solo Maître Coq de Pierre Quiroga : comme si vous y étiez !
Pierre Quiroga, le jeune figariste de la Nautique, rentre de sa première Solo Maître Coq. Bord après bord, il nous raconte la régate, comme si on y était…
“Bonjour bonjour ! Un peu de nouvelles après cette Solo Maître Coq.
Je me suis rendu compte que c’était bien difficile d’être préparateur, skipper et de gérer la communication en même temps, je comprends mieux pourquoi tous les skippers ont une vraie équipe autour d’eux …
Cette semaine avait donc lieu la Solo Maitre Coq, ma première épreuve en Atlantique et avec une flotte 100% figaro. Au programme, 2 jours de parcours côtiers et 330 milles nautiques autour de l’Ile de Ré & Belle-Ile dans des conditions idylliques !
La photo ci-dessous résume bien la situation ; de très bons départs sur chacune des quatre courses côtières mais derrière je n’ai pas réussi à trouver les réglages au près. Jai malgré tout souvent été dans le coup, comme sur la première manche dans une météo méditerranéenne (la chaleur en moins, quand même) où je passe ma première marque de course en 3ème position et très fier !
J’ai donc pris énormément de plaisir sur ces petits parcours à me montrer aux avants-postes et même si ma vitesse m’a vraiment handicapé, je ressors 13ème après ces 4 courses.
Jeudi, les choses sérieuses commencent ; c’est la course côtière de 330mn avec un coefficient 3 qui nous a amené de l’Ile de Ré jusqu’à Belle-Ile en passant par l’Ile d’Yeu – il y a beaucoup d’Iles dans le coin, n’est-ce-pas ?- puis retour sur les Sables avec une dernière boucle autour de l’Ile de Ré dans l’autre sens !
Là encore super départ en bout de ligne, je sors progressivement en pointe dessous puis … plus de vent pendant 5 minutes et une grosse bascule à droite, comprenez que je passe d’une bonne position à une très mauvaise situation, tout est à refaire… c’est souvent le jeu en course au large !
Je double d’attention, réglage du bateau, vérification des algues, du courant et sur un bon positionnement courant à la pointe de l’Ile de Ré : je me remets dans le match autour de la 10ème position !
Passage sous le pont de l’Ile de Ré soleil couchant, moment plutôt sympa mais c’était sans compter sur un vent mollissant de minutes en minutes et sur une bascule de courant se rapprochant très rapidement … Encore 300 m avant de passer la bouée Marie-Anne, puis de pouvoir tirer la barre et aller chercher le vent de nouveau, le bateau avance péniblement à 0,5 noeuds, le vent se fait quasiment nul. Autour de moi un adversaire sort son ancre de mouillage sur le pont…
Aïe Aïe Aïe, je ne veux pas rester là sans bouger pendant 6 heures, surtout que les premiers ont passés la bouée quelques minutes avant avec du vent ! On respire un grand coup, on y croit et on attend … Il aura fallu 40 minutes pour ma délivrance ! Les premiers sont loin devant mais les copains qui sont derrière risquent d’y rester un moment.
Pour ma première nuit, je suis très motivé, et navigant en vent arrière, je profite de ma super vitesse pour me faufiler entre les adversaires et ressortir 6éme au petit matin. S’en suit un immense bord de près vers Belle-Ile ; les deux prétendants à la victoire sont 1,6 mn derrière mois à 8h, puis 0,2mn à 15h … Ça revient fort, je résiste tant bien que mal et je passe devant eux au nord de Belle-Ile, c’est parti pour un long portant vers les Sables d’Olonne. Youhouu, ça surfe à plus de 15 noeuds et sans être mouillés, je prends énormément de plaisir à la barre …
Mais… Pierre, tu n’as pas oublié quelque chose ? Le sommeil ! Ah, oui c’est vrai, et j’ai encore le souvenir de mes déboires des 400mn de St Tropez dûs à mon manque de sommeil. Ça fait 24h que je n’ai pas dormi … Allez, je suis raisonnable et je mets le pilote automatique ; direction l’intérieur du bateau pour une sieste de 20 minutes.
Deuxième nuit : les choses se compliquent, la flotte est un peu revenue sur l’avant de la course, j’en ai aussi profité pour doubler un autre bizuth (anglais) dont je mène désormais la flotte. Après le passage devant les Sables à 02h30 du matin, direction un marque spéciale qui se trouve à … 26mn à 110° du vent sous grand spi. Traduction : ça va être un bord très délicat où le skipper ne peut pas lâcher la barre – enfin, n’est pas censé pouvoir lâcher la barre… sauf quand il s’endort.
Je suis encore en tête des Bizuth, mais les deux leaders du classement m’ont doublé en début de bord. Justine Mettraux, suissesse expérimenté de la course au large ayant participé à la derniere Volvo Ocean Race revient sur moi. Au CEM on m’avait prévenu qu’elle était tenace, et j’en fais les frais… Après plusieurs départ au lof, je decide d’affaler, épuisé. J’ai mis la musique à fond et je dévore des litres d’un cocktail vitaminé, à base de jus d’orange, de protéines, de jambon & d’amandes (je vous assure, ce n’est pas si horrible.) En pleine nuit j’affale le spi dans l’idée de renvoyer le petit spi, mais je suis un peu long dans la manoeuvre. Justine en profite pour glisser par dessous et me doubler, elle m’avouera en rentrant à terre qu’elle savait bien que “le petit jeune serait fatigué à cette heure avancée de la nuit” … Bien joué ! Jusqu’à la fin, je me bats pour revenir sur elle, la victoire en bizuth est en jeu mais elle me contrôle parfaitement et la course touche à sa fin.
Je finis donc 4è des bizuths, 7è à la Grande Course et 10è au classement général, et très heureux de cette première Solo Maître Coq.
J’y ai appris à connaître le comportement de la flotte, mon positionnement, et la très bonne ambiance à quai -beaucoup d’entraide, les figaristes plus expérimentés n’hésitant pas à donner des conseils et dans un esprit très bon vivant.
C’est donc une superbe première compétition, j’ai encore appris énormément et j’ai déjà hate de me confronter de nouveau à cette flotte. Le programme :
– Solo Normandie 10 – 14 Mai
– Le Havre Allmer Cup 19 – 29 Mai
Les médias autour de mon bateau et de mon histoire : durant toute la durée de la compétition de nombreux journalistes sont venus voir qui était ce “jeune marseillais” à la barre du bateau champion de France en titre, amusé par mes péripéties mais sans oublier les bonnes performances réalisées sur l’eau un réel engouement est en train de se créer autour du projet, un grand plaisir pour moi qui n’hésite pas à prendre du temps pour répondre aux journalistes mais également à tous nombreux visiteurs de passage sur les pontons.
Voiles & Voiliers à d’ailleurs repris l’intégralité de mon récit des 400 nautiques de St Tropez à voir dans l’édition de Mai rubrique “ça vous est arrivé”.
Suite à cette Solo Maitre Coq j’ai fait le convoyage retour vers St Gilles Croix de Vie pour sortir le bateau et le préparer aux prochaines échéances, remise à l’eau prévue ce jeudi 5 mai pour enchainer sur un convoyage vers Granville ! 3 jours de navigation hors compétition qui vont me permettre de découvrir des points de passages clés de la prochaine Solitaire Eric Bompard le Figaro avec le Raz de Saint, le Chenal du Four ou encore toute la côte Nord Bretagne.
Le temps passe et mes disponibilités sont moindres, le cercle vicieux lié à l’approche de la Solitaire du Figaro commence avec un investissement sur le bateau et les compétitions de plus en plus important alors que je suis toujours à la recherche d’un partenaire principal dans cette aventure …
Dans l’attente je remercie encore une fois le Centre d’Entrainement de Méditerranée (CEM), Maritimes Business Developments (M.B.D) et la Société Nautique de Marseille pour leur soutien matériel & financier ainsi que Marine Pool en soutien technique.
400 miles de St Tropez : une édition haute en couleurs pour nos sportifs et deux marches de podium pour la Nautique!
400 MILLES DE ST TROPEZ : LAURENT CAMBRUBI ET PIERRE QUIROGA ARRIVENT 2è et 3è DE LA COURSE !
Le retour de Pierre à la fin de cette incroyable épreuve…
– 2ème compétition de l’année
– 1 tour de Corse
– 2h34 de sommeil en 3 jours
– 0 à 35nds de vent
– 15 solitaires
– 3ème à l’arrivée
– 2 heures de black out
– 2 leçons à retenir
Pierre nous raconte sa première participation aux 400 milles en solitaire…
“Que ce fut intense !!! Je pense que je vais beaucoup le repéter en cette première année de figaro mais ces marins ont une réelle capacité à se surpasser dans l’épuisement …
Après 24 heures d’un convoyage plutôt calme entre la baie d’Aigue Morte et St Tropez seulement quelques jours après la fin de la Figaro Golf nous avons profité des deux jours de jauge sécurité pour nous reposer au port. Au briefing de vendredi le parcours tombe, ce sera un tour de Corse par la côte Est dans des conditions plutôt clémentes, ça c’est pour la théroie … !
En pratique, départ samedi à midi dans un vent de secteur ouest quasi nul, on mettra du temps a s’extraire du golf de St Tropez. Dès la sortie, deux options se dessinent :
– au nord de la route, avec une perte importante en début de course puis un gain fort sur l’arrivée du Cap Corse
– au sud de la route, option que je choisis, un gain fort au début et une arrivée plus compliquée au prés dans du vent sur le cap corse
En cette première nuit dans des conditions très agréables je me défonce pour essayer d’appliquer ma stratégie, partir fort puis essayer de tenir ! Je navigue au devant de la flotte des solitaires et me bataille même avec des équipages et des bateaux de plus grandes tailles, une première satisfaction, comme prévu j’ai une bonne avance sur les bateaux qui sont au nord, je ne lâche rien, aucun mètre je reste toute la nuit sur le pont à régler les voiles, l’avance est confortable mais je me doute que les habitués des lieux vont revenir sur l’option nord en arrivant sur le cap Corse, au petit matin c’est la douche froide, ce que les Corses appellent la “braffe + TVA”, c’est un vent de nord-est (vent de 25nds) avec une accélération sur la pointe Corse ! La “TVA” fait monter le vent à 30-35nds), je me retrouve au prés et comprends très vite que je vais devoir tirer des bords pour passer la pointe … Les copains qui sont au nord arrivent pleine vitesse et n’auront pas de virements … Aie aïe aïe, ça va piquer à l’addition … !
Au passage du Cap Corse c’est plus de 8 milles de retard sur le premier figaro …
==> Leçon n°1 : en voile on n’invente rien, l’expérience fait souvent la différence, pour la prochaine fois je me contenterais d’un petit décalage et pas d’une option stratégique
Briefing météo du matin par VHF, le comité de course nous annonce une descente musclée et rapide avec un vent de 25-30 noeuds le long de la côte Est le tout sous spi, voilà une première occasion de revenir sur la concurrence, objectif de la journée ; on prend des risques et on met la gomme tant que le bateau le supporte, j’ai une journée pour faire baisser le nombre de milles jusqu’au cap Sud Corse, le bras de fer commence ! A ce jeu je suis satisfait de ma prestation, sous grand spi la majorité du temps je double Laurent.Camprubi au milieu de cette descente, je reviens à 2,3miles des deux bateaux leaders en bas ! Passage des Iles Lavezzi entre les cailloux puis rideau … Une grande barre blanche sans vent nous attend, le début de la seconde mi-temps du match qui s’annonce cette fois plus mentale que physique.
Ce stop permet aux 4 figaros de se regrouper à quelques mètres les uns des autres, on s’arrache toute la nuit pour essayer de gagner le moindre mêtre, cap après cap les classements évoluent, je me retrouve en tête au cap Muro, sauf que … sauf que ça fait déjà 35heures que je tire sur mon corps sans le moindre repos, j’attends la moindre occasion d’un vent stable pour aller dormir. Aux alentours de 4h10 je rentre dans le bateau me faire une boisson chaude afin de rester éveillé quelques minutes de plus, les voiles flappent, l’anémomètre affiche 0,7nds, c’est le calme plat … involontairement je vais m’écrouler et m’endormir dans le fond du bateau … Un sommeil qui va durer 2 heures environs, un black out total à 60 mètres des rochers, le pilote éteint, le bateau tournant dangereusement en rond…
Mike Cohen, marin d’expérience et excellent compétiteur, remarque bien que ce n’est pas une bulle de vent ou autre mais que j’ai un souci : il m’appelle alors sans relâche entre VHF, téléphone satellite et GSM … après 20 minutes de tentative il parvient à me réveiller, choqué, je reprends mes esprits, remet le bateau dans la bonne direction et essaie de comprendre ce qui vient de m’arriver … MERCI A MIKE, sans lui et avec les rochers à côté, les problèmes auraient pu être grave !
==> Leçon n°2 : gérer ses dépenses énergétiques, ne pas laisser le bateau sans pilote, faire preuve d’un sens marin et savoir oublier la compétition quand il s’agit de la sécurité des autres.
Il arrivera la même chose à Mike quelques heures plus tard sur la sortie de la Corse … personne pour le prévenir ou prendre de ses nouvelles !
Etre marin c’est un ensemble de choses qui font que la personne s’aura en permanence faire la part des choses entre compétition intense et sécurité des hommes. C’est vraiment la grande leçon de cette compétition. Nous faisons un sport individuel mais personne ne nous surveille, en cas de soucis nous sommes dépendant des “adversaires” qui nous entourent.
Sur le dernier bord entre la Corse et St Tropez nous prenons 30noeuds de Nord-Est, changements de voiles, prise de ris, à ce moment je suis 5 milles derrière les deux leaders qui se battent à quelques metres, je decide de tenter le tout pour le tout, je monte de quelques degrés au dessus de la route puis arrivée à mis chemin j’envois mon petit spi, il est 19h c’est ma troisième manoeuvre de voile en moins de 3 heures … ça fonce à 15noeuds, le bateau plane mais c’est chaud, je fais quelques départs au tas, le bateau reviens à chaque fois, je suis scotché à la barre et n’ai pas moyen de voir si je gagne ou perds de la distance … il faut rester hyper concentré pour ne pas perdre le spi et risquer de casser quelque chose, les muscles se crispent et la fatiguent pointe le bout de son nez … la même fatigue que celle vécu la veille au cap Muro, je décide alors d’affaler le spi , et de régler le bateau pour faire route direct vers l’arrivée, après une heure à la barre je commence à me sentir de plus en plus fatigué, des hallucinations apparaissent dans ma voile que je fixe en permanence, des visages, des bateaux … j’ai l’impression que d’autres bateaux m’entourent, je parle seul … bref en plein délire, flippant !
J’appelle Mike (bateau le plus proche de moi) à la VHF pour lui signaler que je pars en cacahouète, le branche le pilote auto et vais dormir, pas facile quand on est trempé que l’on tremble de froid et que le bateau tape dans les vagues, en manque de lucidité je ne me rends pas compte que le vent baisse, je reste sous 1 Ris et Solent, Mike 1mille derrière moi me rattrape petit à petit, la troisième place est en jeu mais mon corps me dit stop, je finirais la course à l’intérieur du bateau et vais perdre 2 milles sur Mike, mes mains me fond souffrir, je n’ai plus la force de tirer sur le moindre bout, à quelques milles de l’arrivée je renvoie malgré tout la GV pleine, les deux premiers bateaux viennent d’arriver, mon objectif et de réduire au maximum le temps qui me sépare de cette ligne.
A l’arrivée sur St Tropez Tintorelle skippé par Mike Cohen décide de faire l’impasse sur la ligne d’arrivée, une décision liée à l’esprit des autres concurrents en terme de sécurité pendant cette course … Pour ma part je coupe la ligne d’arrivée en 3ème position, autre que le classement c’est un sentiment d’être allé au bout de soit, d’être resté au contact des plus expérimenté de la flotte et ce malgrés mes problèmes, satisfait d’avoir bouclé ces 400 milles pour la première fois !!!!
–> Ce que je retiens de cette course c’est vraiment l’état d’esprit dans lequel doit être un marin au départ d’une telle course, nous évoluons dans un environnement qui peut être dangereux la fatigue est un élément qui amplifie cette insécurité, on ne s’en rend pas bien compte mais seul à bord après 48heures de vent fort même si le vent est très faible il est facile de glisser et tomber à l’eau …
Je remercie sincèrement le comportement marin de Mike Cohen qui a su mettre la compétition de côté pendant un temps pour s’assurer de la sécurité d’un concurrent (moi), j’ai beaucoup appris d’un point de vue technique sur ce tour de Corse mais l’état d’esprit à avoir quand on part en mer seul est vraiment l’aspect le plus marquant de cette compétition.
Je remercie également l’organisation, le club de St Tropez pour cette compétition que je recommande à tous !
Bravo à Laurent Camprubi, licencié à la Société Nautique de Marseille, pour cette belle victoire !”
Pierre Quiroga : la relève des figaristes
Un bel article est sorti dans Voiles&Voiliers sur le jeune figariste qui a rejoint la Nautique en Janvier. Morceaux choisis…
Voilesetvoiliers.com : À l’origine, le CEM est une idée de qui et comment s’est-elle construite ?
Camille El Bèze, journaliste voile : Kito de Pavant après sa victoire lors de La Solitaire du Figaro en 2002 a fédéré plusieurs coureurs méditerranéens comme Gilles Chiorri, Nicolas Bérenger, Laurent Pellecuer, Marc Emig, Jean-Paul Mouren, Christophe Arthaud… qui cherchaient à s’entraîner puisque c’était la grande époque des centres d’entraînement pour devenir plus performant. Ce regroupement a convaincu le Yacht-Club de La Grande-Motte qui a créé cette structure, avant que le CEM devienne un organisme indépendant. À la base, c’était donc une association vouée à rassembler les skippers méditerranéens en leur proposant des parcours entre trois bouées avec un entraîneur, pour se mesurer et partager leurs connaissances.
Voilesetvoiliers.com : Et cela a regroupé tous les coureurs méditerranéens ?
C. E. B. : Oui, parce qu’il n’y avait rien ! La région était plutôt axée sur la voile olympique et la voile légère avec Antibes, Hyères, Marseille… Donc au départ, en 2003, c’était essentiellement des solitaires du Figaro. Petit à petit, la structure s’est étoffée en devenant une association avec Franck Citeau comme entraîneur qui était détaché par la mairie (désormais en charge des Nacra 17 pour les jeux Olympiques de Rio de Janeiro).
Voilesetvoiliers.com : Mais cette association s’est structurée au fil du temps !
C. E. B. : En 2009, cette association reconnue Jeunesse & Sport commence à trouver des subsides auprès des collectivités territoriales, d’abord avec la ville de La Grande-Motte, le Conseil départemental, la Région… Très vite, les Ministes ont rejoint le CEM avec un mode de fonctionnement un peu différent parce que ce ne sont pas des professionnels : les Figaristes ont un programme d’entraînement d’une douzaine de semaines alors que les Ministes ne viennent que certains week-ends à la demande. Le CEM a rapidement eu un label Centre d’excellence régionale par la Fédération française de Voile, puis un label Pôle Espoir en complément du Pôle France-Finistère Course au Large de Port-la-Forêt.
Voilesetvoiliers.com : En revanche, ce n’est pas le même fonctionnement qu’en Bretagne…
C. E. B. : Non. Par rapport aux autres sports où il y a des passerelles entre Pôle Espoir et Pôle France, le transfert est avant tout lié à la capacité des coureurs à trouver des financements ! Et puis il y a cette distance géographique et cette implantation régionale avec des profils de coureurs qui diffèrent sensiblement. Nous sommes censés former des jeunes, c’est pourquoi nous avons accueilli l’Artemis Offshore Academy qui a choisi de s’entraîner à La Grande-Motte il y a cinq ans, et le «Skipper Hérault» représenté pendant trois ans par Xavier Macaire.
Voilesetvoiliers.com : Et le soutien de Xavier Macaire, sacré champion de France Élite Course au Large en solitaire 2015 ?
C. E. B. : Le montage de «Skipper Hérault» a débuté avec l’aide du département en 2011, qui a dégagé un budget d’investissement et de fonctionnement pour acheter un Figaro-Bénéteau et sélectionner un jeune en 2012. Le programme s’inspirait de ce qui se faisait en Bretagne ou en Vendée sur deux ans, en choisissant un jeune talent. Mais Xavier Macaire a continué une année supplémentaire avant de passer la main à Pierre Quiroga cette saison.
Voilesetvoiliers.com : Mais vous aviez déjà proposé ce type de stage à des jeunes qui ont émergé ensuite !
C. E. B. : Certes, François Gabart, Paul Meilhat, Sébastien Col, Yves Le Blévec, Alex Pella, Damien Iehl, Phil Sharp, Philippe Presti, Robert Nagy, Christopher Pratt… sont venus au Centre d’entraînement Méditerranée avant de passer, pour certains, à la vitesse supérieure en Bretagne ! Mais aujourd’hui, nous sommes plus proactifs en sélectionnant des jeunes pour leur proposer réellement une formation et un suivi. Avec la volonté de créer une équipe CEM Jeunes en Diam 24, en Mini-Transat, en Figaro… Et le bateau Skipper Hérault est géré par l’association : Pierre Quiroga dispose du bateau et de la logistique pour la saison 2016, mais il doit trouver par lui-même son budget de fonctionnement.
Voilesetvoiliers.com : Les stages que le CEM organise l’hiver durent combien de temps ?
C. E. B. : Ils sont regroupés sur trois jours : accueil le vendredi avec une journée théorique puisque certains n’ont jamais mis les pieds sur un habitable ! Le week-end est vraiment consacré à la navigation avec quinze heures sur l’eau… Un départ le samedi avec un petit parcours en équipage réduit (trois à bord : deux stagiaires, un coureur), puis une épreuve de nuit jusqu’à 2 heures du matin. Le dimanche, de nouveau un parcours de manœuvres pour repartir chacun chez soi le soir. Ces sessions sont autofinancées par le CEM, mais une fois que ces stages ont permis de découvrir de nouveaux talents, nous essayons de leur proposer des navigations grâce à notre réseau pour courir en Mini-Transat, en Figaro, en IRC…
Voilesetvoiliers.com : Pierre Quiroga est désormais le nouveau «Skipper Hérault» !
C. E. B. : Il est venu la saison dernière avec une forte motivation pour participer à la Generali Méditerranée l’automne dernier, puis s’est inscrit au Challenge Espoir Bretagne-Crédit Mutuel et finalement a remporté la sélection du CEM. Notre plan d’action décidé en 2014 est clairement orienté vers les jeunes.
Voilesetvoiliers.com : Au programme cette saison ?
C. E. B. : Nous aurons huit Figaristes dont un Suédois et un Espagnol, avec douze semaines de stage entre novembre 2015 et mars 2016. Et nous devrions accueillir sept Ministes pour douze week-ends d’entraînement en collaboration avec les Catalans qui montent une base à Barcelone avec Anna Corbella. Et le CEM a fait l’acquisition d’un Diam 24 pour le Tour de France à la Voile 2016 avec un équipage jeune. Enfin, cinq stages sont programmés pour les Trans-Quadra en solo et en double.
Photo @ Benoît Stichelbaut
Retrouvez l’article complet ici.
A naviguer tous les étés sur le petit catamaran familial entre la Corse et les iles de Porquerolles, Pierre s’inscrit pour la première fois en club de voile à 9 ans. « J’ai commencé mon premier entrainement un mercredi et le dimanche suivant, je faisais ma première régate en Optimist que je gagnais ! Depuis je n’ai jamais arrêté de naviguer ! »
Pierre a tout de suite montré son tempérament de compétiteur récompensé par une sélection aux championnats du monde Optimist en 2007. Il s’entraîne seul après les cours et se qualifie au Championnat du monde ISAF en laser. Il intègre ensuite le Pôle Espoir d’Antibes en sport étude (toujours laser) puis le Pôle France à Marseille en olympisme (470) avant de se consacrer au match racing ou il représentera la France sur les épreuves jeunes et obtiendra un titre de Vice-Champion d’Europe.
A 24 ans et après un cursus scolaire réussi (Master en Transport Logistique & CI), Pierre a eu envie de se lancer dans une nouvelle aventure, celle de la Course au Large. Vainqueur du challenge espoir du Centre d’Entrainement Méditerranée en 2016, Pierre a ensuite rapidement progressé pour obtenir de très beaux résultats lors de ses trois premières années sur le Circuit Figaro Bénéteau.
Vainqueur de la sélection Skipper Macif en octobre 2018, Pierre a ensuite eu l’occasion de naviguer sous les couleurs Macif aux côtés de Martin Le Pape (Skipper Macif 2017) lors de la saison 2019 et de se hisser à la 5e place du Championnat de France de Course au Large à bord de son Figaro 3.
Cliquez ici pour lire l’interview du 27 février 2020
Interview 2016 :
Premiers bords en Figaro en solitaire : « C’était en novembre 2015 au CEM, sur le bateau prêté par Mike Cohen. Je m’entraînais alors pour les sélections Crédit Mutuel et Espoir CEM. Je me suis fait quelques petites frayeurs dans la brise… c’était mes premières manœuvres de voile, les premières prises de ris et les premières galères ».
Première nuit en mer : « En février dernier. Les conditions étaient maniables, très agréables, même si ça m’a fait tout drôle au début de me retrouver là, tout seul au milieu de l’eau, avec la nuit qui tombait et juste la petite lumière de ma frontale pour éclairer l’obscurité…. Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. »
Première montée d’adrénaline : « C’était pendant la Figaro Golfe (300 milles en solitaire, début mars) au moment de virer la Cassidaigne, en face de Cassis. Mon sondeur d’un coup, s’est mis à afficher 2,5 mètres. J’ai eu peur de me mettre sur les rochers. Je me suis mis en vrac, un gros vrac dans 20 nœuds de vent, pensant que j’allais talonner alors qu’il n’y avait pas de danger. »
Première prise de conscience de la difficulté de l’exercice. « Les 400 milles de Saint Tropez en solitaire (mi-mars) m’ont définitivement marqué. Notamment sur la gestion de la fatigue, sur ce que c’est de gérer un bateau, le faire aller vite longtemps, tout en restant lucide ».
Premières hallucinations « Oui, j’ai vu Guillaume Rottée (le Directeur technique du CEM) dans mon génois ! On revenait de Corse vers Saint-Tropez après 48 heures de course. Dans 30 nœuds de vent, j’ai mis mon petit spi pour rattraper les copains qui étaient partis sous génois. Ça m’a demandé beaucoup d’énergie de réguler, régler l’assiette du bateau, je suis parti au tas deux ou trois fois… Au bout de 3 heures, je sentais que ça commençait à partir dans tous les sens dans mon cerveau. J’ai affalé mon spi à 2 heures du matin. Et là, j’ai vu des étoiles, j’ai commencé à voir des bateaux autour de moi, des visages qui me fixaient dans mon génois… »
Premiers plaisirs solitaires : « En fait, ça remonte à la première fois où je suis sorti tout seul sur le bateau. Le fait de s’en remettre totalement à soi-même pour tout gérer, ses réglages, ses trajectoires, c’est quelque chose de très plaisant. J’ai arrêté de m’énerver sur les autres. Maintenant, je m’énerve contre moi-même ! »
Premier bilan avant de partir en compet’ : « Je suis satisfait du niveau technique que j’ai réussi à atteindre en 4 mois de préparation au CEM. On a fait du bon boulot. Après, il y a des doutes sur la gestion de la météo et de la fatigue au large. Je ne suis peut-être pas tout à fait prêt mais de toute façon, faut y aller ! »
Année 2021 : skipper MACIF
SOLO MAITRE COQ – du 22/03 au 28/03
SARDINHA CUP – du 7/04 au 17/04
TRANSAT EN DOUBLE – à partir du 9/05
TOUR DE BRETAGNE A LA VOILE – du 3/07 au 11/07
SOLO GUY COTTEN – du 22/07 au 25/07
LA SOLITAIRE DU FIGARO – du 22/08 au 26/09
Année 2020 : skipper MACIF
Solo Maître Coq : 13/22 mars > reportée du 25 au 28 juin 2020
Solo Concarneau – Trophée Guy Cotten : 2/5 avril > reportée du 4 au 9 août 2020
Transat AG2R La Mondiale : 19 avril / 10 mai – en double avec Erwan LE DRAOULEC (élu skipper macif 2020) > reportée en 2021
Le Havre Allmer Cup : 5/14 juin > reportée du 8 au 17 octobre 2020 > régate annulée
Drheam Cup : 19 / 21 juillet
Solitaire du Figaro : 30 août / 20 septembre
Année 2019 : skipper MACIF
Depuis la réception du tout nouveau Figaro 3, équipé de foils en janvier dernier, Pierre enchaîne les navigations intensives pour participer à la Sardinha Cup (23 mars au 14 avril). Il s’entraîne avec le co-skipper Yoann Richomme, qui n’est autre que le vainqueur de la Solitaire 2017 et de la dernière route du Rhum en Classe 40.
A suivre également :
La Solo Maître Coq (Épreuve en solitaire, coefficient 1) / du 26 avril au 5 mai 2019 –
La Solitaire URGO Le Figaro (Épreuve en solitaire, coefficient 6) / du 26 mai au 30 juin 2019 –
La Douarnenez – Horta (Épreuve en solitaire, coefficient 4) / du 21 juillet au 18 août 2019 –
Le Tour de Bretagne à la Voile (Épreuve en double, coefficient 1) / du 1 au 14 septembre 2019.
Pierre Quiroga : programme sportif 2019
Année 2022 :
SNIM | 15-18/04/22 | 3è / 22 |
Pro Sailing Tour 1 – Bonifacio | 09-15/05/22 | 6è / 7 |
Sardinha Cup / Etape 3 – CFECL |
03-19/06/22 | 7è / 22 |
Année 2021 : vainqueur de la Solitaire du Figaro, 2è du championnat de France Elite de course au large (2/85)
19 au 28/03/2021 | 4è / 29 | |
Sardinha Cup | 02 au 17/04/2021 | 10è / 21 |
La Transat en double / Concarneau – St Barthélémy | 30/04 au 05/06/21 | 11è / 18 |
Tour De Bretagne à la Voile | 03 au 11/07/2021 | 6è / 32 |
Solo Concarneau – Trophée Guy Cotten | 19 au 25/07/2021 | 7è / 31 |
Solitaire du Figaro | 18/08 au 19/09/2021 | 1er / 34 |
Transat Jacques Vabre | 29/10-10/12/21 | 7è / 43 |
Année 2020 : 7è du championnat de France Elite de Course au Large
24 au 28/06/20 | 4è / 28 | |
16 au 24/07/20 | 4è / 19 | |
Solo GUY COTTEN | 4 au 9/08/2020 | 1er / 31 |
La Solitaire du Figaro | 25/08/20 au 20/09/20 | 9è / 35 |
Année 2019 : 5è du championnat de France Elite de Course au Large
Pierre Quiroga, Skipper Macif 2019
“Septembre 2018 – Vainqueur de la sélection skipper Macif, j’intègre l’écurie de François GABART.
Janvier 2019 – Réception et découverte des nouveaux monotypes Figaro 3 avec ses foils.
Mars 2019 – Première course en double sur ce bateau avec Yoann Richomme (double vainqueur de la solitaire + Route du Rhum).
Juin 2019 – Solitaire Urgo le Figaro. Piégé dans la première étape avec les meilleurs, nous accuserons un retard de 8h sur un deuxième paquet de concurrents. Je réussirai à combler en partie ce retard mais il ne me permettra pas de revenir au premier plan.
Août 2019 – Un premier test au large avec la Douarnenez-Gijón = 7ème, après m’être fait une grosse frayeur sur le retour de l’Espagne au milieu du Golfe de Gascogne : ma quille s’est enroulée autour d’un filet fixe de pêcheur ce qui m’a obligé à me mettre à l’eau dans des conditions dantesques…
Septembre 2019 – Tour de Bretagne : dernière épreuve en double, nous remportons la grande étape et terminons 3ème du classement général, un beau podium qui clôture bien la saison.
Finalement, je termine 5ème du championnat de France Elite de Course au Large, une saison dans la difficulté et beaucoup de changements avec une entrée au pôle Finistère, vivre à Concarneau, le nouveau bateau, l’intégration au bureau de la classe Figaro, l’intégration à la machine Macif et Mer Concept …
2020 – Commence aujourd’hui, avec déjà les premiers entraînements”…
Pierre QUIROGA, Navigateur
Tour de Bretagne à la voile | 7 au 15 sept. | 3è / 37 |
Douarnenez Courses Solo Gijon / Etape 4 CFECL |
29 juil. au 17 Août | 7è / 16 |
SOLITAIRE URGO FIGARO – SKIPPEUR MACIF 2019 | 2 au 30 juin | 19è / 47 |
SOLO MAITRE COQ | 26 avril au 5 mai | 10è / 47 |
SARDINHA CUP 2019 | 23 mars au 14 avril | 13è / 34 |
SOLO CONCARNEAU – TROPHEE GUY COTTEN |
10 au 15 mai 2019 | 9è / 14 |
Année 2018 :
– 1er du classement Jeune du Tour de France à la Voile
– 3ème à la Solo Normandie (circuit Figaro)
– 6ème à la Solitaire URGO Le Figaro : cette performance lui a valu d’être sélectionné en tant que skipper Macif 2019 au sein de l’écurie de François Gabart.
Année 2017 :
– 1er temps réel, 4ème “Au large de Saint Tropez” (400 miles autour de la Corse)
– 4ème Solo Maître CoQ
– 24ème / 43 Solitaire URGO Le Figaro
Année 2016 :
– Champion de France Bizuth de Course au Large
– 11ème au classement général du championnat de France Elite de Course au Large
– 2 victoires d’étape en Bizuth sur la Solitaire Bompard 2016
Année 2015 :
– Vice-Champion d’Europe (Match Race)
– 20ème, Tour de France à la Voile (Diam 24, Made in Midi)
Année 2014 :
– Champion de France Universitaire (Match Race)
– 3ème, championnat du monde universitaire (Match race)
– 4ème, championnat du monde ISAF Jeune Match race
– Champion de France Espoir Glisse (Open 5.70)
– Vice-champion de France Espoir équipage (Longtze)
Année 2013 :
– 4ème, championnat du monde jeune 470
– 27ème, championnat du monde sénior 470
– Champion de France Espoir équipage (Longzte)
– Champion du monde étudiant 2013
Année 2011 :
– Champion du monde étudiant 2011
– 11ème, championnat du monde jeune 470
Année 2010 :
– Champion de Méditerranée laser radial
– Vainqueur sélection ISAF
– 15ème, championnat du monde laser radial